Comme son ami D.C. Cooper n'a pas l'air bien décidé de mettre fin à la pause de
Silent Force (qui s'étire quand même un peu), Alex Beyrodt éprit du syndrome « de la guitare qui démange », a fini par se soulager en la grattant un p'tit peu, comme le dit la chanson... Pour cela, il s'est entouré de quelques vieux potes qui trainaient par là, notamment de
Mat Sinner (
Primal Fear,
Sinner) ou encore de
David Readman (
Pink Cream 69). De cette union est né le projet de
Voodoo Circle et, vu le beau monde qui participe à quelques titres, le résultat promet d'être impressionnant …
Si je vous chuchote au coin de l’oreille qu'en plus des personnalités sus citées, des musiciens de la trempe de Doogie White (
Rainbow,
Yngwie Malmsteen), Rudi Sarzo (
Ozzy Osbourne,
Dio,
Whitesnake),
Norifumi Shima (
Concerto Moon) ou autre
Richard Andersson (
Majestic, Space Odyssey) ont aussi participé à la fête, cela vous en bouche un coin ? Prudence quand même car si afficher des grands noms sur la pochette, ça aide, ça ne fait pas tout, loin de là …
Dés le premier coup d’œil, l’artwork dévoile le sujet exposé … Cette strato crème rappelle étrangement une pochette d'un autre artiste bien connu non ? Et lorsque l’on apprend qu'Alex Beyrodt a décidé avec cet album de rendre hommage à ses influences de toujours qui sont entre autres
Rainbow,
Deep Purple, Ritchie Blackmore et Yngwie J. Malmsteen, cela confirme pas mal nos premières pensées !
Ben oui, gagné !
Voodoo Circle opte pour un hard rock très néo classique, où l'ombre de Malmsteen est présente derrière chaque note, et des notes, croyez moi, il y'en a !!
Il est évident que les puristes vont crier au plagiat et traiter Alex Beyrodt et
David Readman de pilleurs de riffs, de solos et de mélodies. Auront-ils tords ? Certainement pas. Il faut bien avouer que beaucoup de passages semblent tout droit sortis d'albums du virtuose au nom imprononçable. Mais pour la défense d'Alex Beyrodt, si piratage il y'a, il s'est quand même inspiré du meilleur et le résultat n'est pas qu'une simple copie fadasse, mais une véritable bombe sonore qui a le mérite d'être sacrément efficace et qui rend franchement honneur au néo.
Pour ceux qui connaissent les exploits d'Alex sur les galettes de
Sinner et de
Silent Force, la surprise sera moindre, mais pour les autres, ça risque de chauffer dur ! Rapide comme l'éclair, l'homme semble posséder trois mains dotées d'une vingtaine de doigts chacune... La technique me paraît bien maitrisée : il doit pouvoir attaquer guitare héros directement en mode expert le gazier ;o) Si cela rappelle fortement le jeu de Malmsteen et d'
Axel Rudi Pell, Alex est plus joueur que ses collègues en explorant plus en avant différentes sonorités, ce qui termine d'enrichir le rendu. Il n'hésite pas non plus à s'éloigner quelques secondes du néo pour arpenter des terrains plus traditionnels et pondre des riffs hard rock rappelant d'autres artistes notamment Georges
Lynch (
Kingdom of the blind), mais il ne met jamais très longtemps à rejoindre son style fétiche.
Les parties musicales restent dantesques, même si elles ont pour la plupart déjà étaient explorées, mais c'est tellement bien ficelé, que cela fait mouche à chaque fois.
Pour ceux qui auraient encore un doute sur les capacités techniques d'Alex Beyrodt, passez directement à l'instrumentale obligatoire de l'album, ça résume bien la chose.
Si un maestro tient la guitare, il n'en reste pas moins que l'ensemble rayonne de part la participation de
David Readman, frontman de
Pink Cream 69. Il est LE chanteur qu'il fallait pour cet album ! Mélodique est puissant à la fois, il excelle quel que soit l’ambiance de la chanson : néo et puissante (« Spewing lies », « Angels will cry »), plus middle tempo, tendance FM (« Desperate heart », «
Master of illusion »)), plus root, esprit vieux groupes 70’s («
Dream of eden », « heaven can wait ») ou plus traditionnelle (« Man and machine »),… à tous les coups c'est un sans faute … il peut autant approcher la chaleur de Claus Lessman que la puissance d'un Mike Vescera, pour dire que l'horizon musical de notre ami est étendu et son boulot est remarquable.
Bon, inutile de m'étendre plus longtemps … Pour résumer la chose, Alex Beyrodt s’est fait plaisir tout en rendant hommage aux artistes qui l'ont poussé à devenir ce qu'il est. Certains le traiteront d'usurpateur, d'autres, comme moi, moins puristes, se délecteront à l'écoute de ces superbes morceaux ultra techniques et puissants à souhait et ce, même s'il est vrai que certaines mélodies ne semblent pas être tout à fait inconnues.
Choisissez votre camp, moi c'est chose faite !
un must-have!
La chronique rend honneur à cette galette!
Du très bon à surtout ne pas éviter.
Merci pour la chro.
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