Voiceprint

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14/20
Nom du groupe Victory (GER)
Nom de l'album Voiceprint
Type Album
Date de parution 1996
Labels SPV
Event
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album14

Tracklist

1. Run and Hide 03:14
2. Salamander Fire 03:12
3. Cyberia 04:06
4. Fighting the Reality 02:52
5. Deep Inside the World 03:31
6. Won't Bring Me Down 04:28
7. The Answer 03:10
8. Black and White 04:02
9. Right Up 03:55
10. Victimised 03:37
11. Way Too Far 02:51
12. Not the One 04:56
Total playing time 44:00

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Victory (GER)


Chronique @ dark_omens

27 Juillet 2013

Un échec retentissant...

Après deux albums très intéressants, proposant un Hard Rock aux accents US dont le dernier fut même emplis de suffisamment d’éléments intrigants pour éveiller une curiosité toute légitime (tels que cuivres, mélodies au swing attachants, chant syncopés urbains...); Victory tente de poursuivre sur le chemin d’une reconnaissance pas entièrement immérité.

Pour ce faire Voiceprint sort donc en 1996 dans une indifférence presque-totale. A cela plusieurs raisons.

Déjà l’époque n’est plus réellement propice à la tendance musicale défendue par les allemands. Désormais il faut impérativement s’apparenter soit à un grunge qui reste très présent, même s’il vit ces dernières heures en ce milieu de décennie (fin sans doute précipité par la mort du leader le plus emblématique de ce mouvement : Kurt Cobain) ; soit à un Neo Metal qui, quant à lui, avec l’arrivé de groupes tels, par exemple, Korn ou encore Deftones, connais une popularité croissante. D’ailleurs nombres de groupes établis, sans doute justement attiré par la facilité d’une reconnaissance immédiate et toujours accrue, et sans doute aussi effrayé par ce profond bouleversement, vont faire évoluer leur musique vers ces nouvelles formes de créativités.

Quoiqu’il en soit, et s’il ne nous appartient évidement pas de juger ces comportements, certes, humains et compréhensibles ; force est de constater qu’à côté de l’engouement suscité par un Life Is peachy de Korn, par un Adrenaline de Deftones (d’excellents albums, d’ailleurs), ou par un Unplugged d’Alice In Chains, mais aussi par un No Code de Pearl Jam, ce Voiceprint défendant un Hard Rock terne et désespérément classique n’est pas de nature à reconquérir un auditoire qui, entamant sa désintoxication Grunge commence à être accroc au Neo Metal. Le constat de ce changement d’addiction, qui d’ailleurs est non-exhaustif puisqu’il ne prend pas en compte la tendance d’autres mouvances en pleine mutation tels que le Death, le Black ou que le Heavy, est d’autant plus évident que les sorties moyennes Hard Rock de l’époque sont impuissante à redonner gout au genre, à un public dispersé. Songeons que Skid Row, Cinderella, Guns’n Roses, Mötley Crüe, Kiss, Tesla, par exemple, sont absents et que donc Scorpions et son Pure Instinct débordant de ballades et AC/DC et son Ballbreaker tout juste suffisamment intéressant, sont quasiment seul à défendre la patrie en danger.

L’autre explication, et non des moindres, tient au fait que ce Voiceprint est constitué de titres, il faut le reconnaitre, modérément convaincants. Revenu à une démarche plus traditionnelle, Victory a abandonné les éléments qui faisaient le charme et la particularité de ces deux précédents opus. Ainsi disparaissent les airs aux grooves incroyables et les trouvailles au feeling extraordinaire. De fait son Hard Rock entrainant aux guitares efficaces et aux chants aigus typés n’est plus ici qu’une musique au classicisme achevé.

Bien évidement le résultat est maitrisé, et son aboutissement peut offrir quelques plaisirs. Ainsi un énergique The Answer, Right It Up, Victimised, ou encore Way To Far s’inscrive immédiatement dans un contentement minimum. Mais si ce meilleur reste plaisant, il demeure cependant relativement anecdotique. Quant au reste, la décence m’interdis d’exprimer très exactement le fond de ma pensé. Disons simplement que des morceaux tels que Run and Hide, Salamander Fire ou encore, par exemple, Cyberia, ne sont rien d’autre que d’ennuyeuses variations insignifiantes d'une énième relecture.

Le dernier éclaircissement tient, aussi, dans la profusion de ces titres aux rythmes faussement similaires. Ainsi les pesant Salamander Fire, Cyberia, Fighting the Reality, Black and White ou encore Victimised alourdissent considérablement l’ensemble. L’accablement qui en découle brise définitivement les ailes d’un Victory, autrefois, singulièrement plus aérien.

Voiceprint s’affirme donc comme un échec retentissant. Dominés par nombres d’imperfections rédhibitoires, tels que ces morceaux bien trop conservateurs et bien trop peu inspirés, mais aussi tels que ces rythmes pénibles, manquant bien trop souvent de nuances, il condamne ces Allemands au silence.

4 Commentaires

2 J'aime

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samolice - 27 Juillet 2013: Oh la pochette, splendide :-)

Je ne connais de ce groupe que "Don't Get Mad" (qui est pas mal du tou d'ailleurs).
Pour celui-ci, à te lire, je passerai donc volontiers mon tour.

Merci pour ce nouveau texte.


Ah oui j'allais oublier :
"AC/DC et son Ballbreaker tout juste suffisamment intéressant". GRRRRRRRRRRR !!!!!! Mais il est trop bon ce disque, pourquoi donc ne plait-il à (presque) personne... Je vous le dis, baissez un peu le son, la surdité vous guette les amis.
dark_omens - 28 Juillet 2013: Si tu veux tenter ta chance avec un autre Victory, essaye donc plutôt Temples Of Gold, You Bought It - You Name It ou Liveline qui est un petit live sympa qui retrace assez bien la carrière du groupe.

Ah oui j'allais aussi oublier:

Ballbreaker trop bon? Rooooo...

Et entre nous mon ami, la surdité c'est toujours mieux que le mauvais gout.
samolice - 28 Juillet 2013: Je m'en vais comme un prince, même pas vexé :-)
dark_omens - 28 Juillet 2013: Et tu as bien raison...
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