Universo Inverso

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17/20
Nom du groupe Kiko Loureiro
Nom de l'album Universo Inverso
Type Album
Date de parution 2007
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1. Feijão de Corda
2. Havana
3. Ojos Verdes
4. Anastácia
5. Monday Mourning
6. Arcos da Lapa
7. Samba da Elisa
8. Camino a Casa
9. Realidade Paralela
10. Recuerdos

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Kiko Loureiro


Chronique @ Eternalis

17 Octobre 2009
Homme occupé, leader d’un Angra qui aurait pu partir à la dérive, tentative carrière sous son nom et un nouveau projet fusion prenant son temps actuel, Kiko Loureiro semble plus que jamais épanoui et inspiré.
Le guitariste brésilien, en partie responsable du succès d’Angra en dotant le groupe de riffs inspirés et incisifs et de soli à donner le tournis aux meilleurs, Kiko avait, suite au chef-d’œuvre des brésiliens Temple of Shadows, tenté un exercice en solo avec l’incroyable No Gravity en 2005.

Premier opus resté dans beaucoup d’esprits, marqué du sceau d’une dextérité caractéristique et d’un sens de la mélodie unique (privilégiant la mélodie à la débâcle de notes), la suite se faisait attendre mais personne n’aurait cru que Kiko enchaînerait aussi rapidement, à peine un an après le torturé et controversé Aurora Consurgens.
Il remet le couvert, et nous livre ce Universo Inverso troublant, et surtout complètement inattendu.
Là où ses autres productions gardaient constamment un pied ferme dans le métal, la rapidité et le heavy, ce second opus lui laisse un champ nouveau sans réellement l’être. Ses influences de bossa nova, ainsi que celles plus flamenco, prédominent dans une ambiance de bars enfumés et de cigares havanais.

Désormais centré autour d’un réel line-up (dont un Yaniel Matos au piano dont nous préférerons éviter le caractère polémique de son nom), Kiko a composé sans contrainte, sans complexe et propose un disque qui risque de décevoir. Non pas que Universo Inverso soit mauvais, mais simplement que le public n’est plus le même.
On retrouve une fluidité commune, une certaine virtuosité même mais s’intégrant dans un ensemble au final peu intéressant. Loin de la beauté d’un titre comme "La Force de l’Ame", "Feijão de Corda" ouvre le disque avec de nombreuses parties de piano jazz qui, en étant belles, ne provoquent pas grand-chose.
Les notes se suivent, certaines parties solistes très discrètes démontrent un talent toujours aussi unique dans l’assemblement de notes asymétriques, mais les oreilles ne frissonnent pas.

Une grande uniformité ressort également du disque, loin de la variété d’un No Gravity encore en apesanteur. Et malgré de nombreux efforts, il devient presque impossible de sortir un titre plutôt qu’un autre de l’album tant tout se ressemble. Le fait que la musique soit jazz n’est, à mon sens, pas en cause, mais bel et bien que cet opus souffre d’une homogénéité si forte qu’elle en devient ennuyeuse.
On pourrait ressortir le solo très typé de ""Anastacia, mais sans grande émotion. Tout se ressemble, et la lecture dans son intégralité en devient difficile. Un aspect groovy certes, une basse en avant, une batterie se limitant à un aspect rythmique minimaliste, mais une musique qui jamais ne semble porter une note plus haute que l’autre.

Nous pourrions évoquer la ligne très technique de basse sur "Camino a Casa", mais qui, une nouvelle fois, malgré un talent évident, en deviendrait presque vide.
Universo Inverso n’est ni mauvais, ni excellent, mais il s’adresse à un tout autre public que celui des autres projets de Kiko. Et là où il continuera sur la même voix avec son nouveau projet Neural Code, le charmant brésilien est revenu à ses premiers amours avec un Fullblast sous son nom qui effectue un retour à No Gravity, mais avec une rage et une détermination peu commune, tout en gardant quelques bribes jazz et acoustiques.

6 Commentaires

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AmonAbbath - 18 Octobre 2009: Ah, moi par contre le jazz (enfin plutôt les passages jazzy dans le metal) ça me parle toujours. Genre un certain V-Halmstad :)
Eternalis - 18 Octobre 2009: Oui mais là, ça n'a rien à voir. C'est du free jazz, aucune notion de métal...je ne suis pas le bon public...c'est pour ça que c'est délicat à chroniquer.
AmonAbbath - 18 Octobre 2009: Oui ... C'est pour ça que je disais que je préférerais voir en live, le free jazz c'est plus agréable ''en vrai''.
PeriGore - 15 Août 2012: 11 ?
Autant te dire que je ne suis ni d'accord avec la note, ni avec ta chronique :)

Peu importe la note finalement, c'est une question de goût. La chronique, en revanche, est limite réductrice et revient presque à dire "Kiko, stp, fais du Angra ou du No Gravity, c'est ce qu'on attend de toi" !

Au contraire, je trouve que, non seulement l'album est une réussite (pour peu qu'on aime le jazz), mais en plus il a le mérite d'être une bouffé d'air frais dans la sphère des guitar heros !

J'adore les premiers Angra, ainsi que No Gravity (j'ai eu la chance de voir Kiko en masterclass pour cet album justement) et je me souviens de l'agréable surprise de ma première écoute de Universo.

En effet, la petite touche brésilienne, elle a toujours été présente dans son jeu. Ce n'est pas juste pour faire "style" je suis brésilien donc je joue des trucs brésiliens.
Non, Kiko a un réel amour de la musique traditionnelle de son pays, il la connait et je peux comprendre qu'il ait eu envie de retranscrire ça en musique.

Je prends cet album comme une sorte d'hommage, qui auraient perdu tout intérêt en version speed metal.
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Commentaire @ WilfridRUN

11 Décembre 2007
On connaissait le talent énorme de Mr LOUREIRO dans son groupe "ANGRA"; il y a 2 ans avec son premier album solo"No Gravity" où toute sa maitrise de sa six-cordes nous a été montré. Avec "Universo Inverso", c'est sa facette de jazzman que Kiko nous livre ici. De la fusion bien menée avec une belle rythmique(basse-batterie)très jazzy bien sur, et aussi la présence très marquée d'un piano à queue! La magie opère dès le premier morceau. Un son de guitare avec de la bonne distorsion (pas trop hard,ni trop crunchy), juste ce qu'il faut. Le langage est différent de son premier album, même si le maitre n'a rien perdu de sa technique et de son feeling. Les autres titres s'enchainent sans déranger les oreilles, Kiko passe en revu ses grosses influences: samba, bossa, de bonnes sonorités brésiliennes en somme. A partir du 5éme titre, Kiko se permet de jouer avec un son de guitare-jazz très brut, sec rond et plat, pour les puristes quoi. C'est très bien tenté, et une grande réussite! De là s'enchaine un titre électrique puis un titre au son pur. Le morceau qui ferme l'album est entièrement acoustique (une guitare classique et le piano à queue, sans section rythmique!): c'est un pur régal! Kiko maitrise tous les sons et tous les styles, c'est un guitariste extraordinaire et qui ne souffre d'aucunes lacunes, tant au niveau approche technique que composition et interprétation. Sachant que cet album a été enregistré en 3 jours, il est encore plus évident de reconnaitre tout le talent du Monsieur et de tous les musiciens qui l'accompagnent. Un sans faute donc dans la discographie du maitre Jedi de la six-corde! A 35 ans, Kiko nous étonne et nous communique sa vision de la guitare instrumentale dans ce milieu si vaste.

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