Under the Grey Banner

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18/20
Nom du groupe Dragonland
Nom de l'album Under the Grey Banner
Type Album
Date de parution 18 Novembre 2011
Labels AFM Records
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album59

Tracklist

1.
 Ilmarion
 03:18
2.
 Shadow of the Mithril Mountains
 05:44
3.
 The Tempest
 04:13
4.
 A Thousand Towers White
 04:07
5.
 Fire and Brimstone
 04:31
7.
 The Black Mare
 06:13
8.
 Lady of Goldenwood
 04:16
9.
 Dûrnir's Forge
 04:58
10.
 The Trials of Mount Farnor
 05:26
11.
 Throne of Bones
 01:47
12.
 Under the Grey Banner
 08:04
13.
 Ivory Shores
 03:18

Bonus
6.
 At the Inn of Eamon Bayle
 03:56

Durée totale : 59:51

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Dragonland


Chronique @ dark_omens

17 Septembre 2013

Un voyage passionnant dans les contrées nobles du Power Metal Symphonique classieux et subtil...

Le sentiment initial qui a étreint votre modeste obligé, à la première écoute de ce nouvel effort des Suédois de Dragonland, demeurait indiscutablement une certaine frustration. Non pas que son contenu soit quelque peu déstabilisant et, bien au contraire, ses qualités d'excellence le plaçaient même d'emblée dans la catégorie des œuvres émérites. Néanmoins il me faudra expliquer ici cette insatisfaction relative en faisant quelques confidences concernant l'exercice, parfois difficile, de la chronique. Si les forçats de l'examen musical que nous sommes bénéficient, la plupart du temps, des faveurs généreuses, mais minimales, de labels conciliants (qu'ils en soient chaleureusement remerciés ici) nous donnant accès, en exclusivité, aux albums à venir des uns et des autres, il nous est rarement permis de goûter à tous les détails cruciaux d'un projet. Or dans le cas de ce Under the Grey Banner, le manque de renseignements qui fut le mien en ces heures fut hautement préjudiciable. Comment, en effet, décrire un univers, a priori, aussi riche en étant aussi aveuglé ? Comment parler de cette subtilité pressentie sans confirmation ? Comment vous dire, sans en avoir la moindre certitude prouvée, que la profondeur émouvante de ces sonates symphoniques admirables est sans aucun doute due à l'utilisation d'un véritable orchestre? Comment évoquer la fresque narrée de ce nouveau conte, sans en avoir lu la moindre ligne, simplement en en détaillant les quelques illustrations, certes, magnifiques mais énigmatiques dont on ne sait pas véritablement si elles constitueront le livret de l'œuvre (Dwarven City - The Dûrnir's forge, Humans - The Royal City off Westmar… )?

Mais faisons donc fi de ces insuffisances informatives et tentons toutefois de définir, avec la précision nécessaire et indispensable à l'intégrité, ce nouvel album. Commençons donc par établir certaines vérités objectives.

Après un superbe Astronomy à la grandiloquence mesurée, à la virtuosité respirable, au progressisme aisément assimilable et à la musicalité Heavy Power Metal remarquable, les Suédois de Dragonland nous auront imposé cinq longues années avant de nous offrir le troisième tome de leurs chroniques draconiques. Ce nouvel effort s'intitule Under the Grey Banner.

Disons ensuite immédiatement qu'aussitôt que résonneront ses premières notes, il apparaitra comme évident que ces fils du peuple suiones y auront considérablement accru l'aspect emphatique et symphonique de leur propos. Cependant, loin de se contenter de la musicalité démonstrative vaine de nombre de leurs camarades, Dragonland compose ces passages orchestraux, aux instruments classiques profonds et émouvants, avec un certain raffinement. Mais surtout avec une certaine efficacité dans la narration. Ici chaque intervention solennelle et déclamatoire est donc au service de l'histoire et du morceau.

De plus, cet Under the Grey Banner esquive soigneusement les périls méthodiques fatigants d'un genre dans lequel les voix féminines, célestes et angéliques, sont de rigueur. Il préférera opposer à ce systématisme vocal, celui, moins commun, d'user de davantage de voix masculine grave et imposante, de baryton dirons-nous pour simplifier, qui donne plus encore de majesté à ce disque. Le procédé nous fera, d'ailleurs, penser à la collaboration entre les italiens Rhapsody Of Fire et l'acteur Christopher Lee. Les transalpins comparses de Luca Turilli sont indéniablement une influence majeure de ce groupe. Une influence dont, pourtant, Dragonland aura su s'extraire pour définir sa propre personnalité, exception faite, peut-être, de The Trials off Mount Farnor dans lequel l'esprit des Italiens plane bien trop.

En dehors de cette nouvelle emphase symphonique épique, sublimant superbement l'expression artistique de ces Suédois, les vertus de base de leur musique demeurent, peu ou prou, sensiblement identiques à celles qui sont proposées sur Astronomy. L'excellence est donc proche. Tant et si bien que des morceaux tels que les sublimes Fire and Brimstone, The Black Mare, Dûrnir's Forge, ou encore, par exemple, Throne of Bones et Under the Grey Banner aux voix lyriques masculines superbes, ne laisseront pas indifférents les amateurs éclairés du genre.

Under the Grey Banner est donc, plus encore que ne l'était Astronomy, une véritable réussite. Il nous offre un voyage passionnant dans les contrées nobles du Power Metal Symphonique classieux et subtil de Dragonland. Un groupe d'exception qui, quoiqu'on en pense, n'en compte pas tant.

5 Commentaires

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MikeSlave - 18 Septembre 2013: Succéder au somptueux Astronomy me semblait difficile. Manifestement le défi a été relevé et remporté avec brio. Y a t'il encore des réminiscences d'un power metal sympho plus classique à la manière d'un Holy War?
Merci pour la chronique.
rockyouaxel - 22 Avril 2014: J'ai découvert ce groupe en live au PPM, je me suis directement pris leur album, ça envoie!!!!
edenswordrummer - 13 Juin 2014: Dragonland est incroyable ! Leurs trois derniers albums sont uniques ! C'est bien simple, si on me fait écouter une chanson au hasard, même sans assimiler les albums, je peux dire auquel il appartient tant les sonorités sont différentes et les genres variés. Concernant ce Under The Grey Banner, quelle claque ! Du bon symphonique à la hauteur de Rhapsody avec un bon son et des chants sublimes ! Une véritable fresque musicale magique et raffinée.
frozenheart - 03 Mars 2015: Dragonland et une révélation pour moi !
Après avoir lu ce chronique suivi de commentaires élogieux.
Je n'ai pas résisté longtemps à l'achat de ce " Under the Grey Banner " grandiose sur tous les fronts.
Un grand merci au chroniqueur !

J'ai craqué aussi sur son prédécesseur "Astrology" superbe, soit dit en passant. Je prévois même d'acheter les autres albums du groupe, s'ils sont aussi bien que c'est deux là !
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Chronique @ edenswordrummer

24 Fevrier 2015

Dragonland a dorénavant toute notre confiance pour assurer la continuité du Hollywood Metal !

Qui aurait pu croire, après deux albums fondus dans la masse du Power Symphonique, que Dragonland puisse s'inscrire aujourd'hui dans un tel niveau d'excellence ? Pourtant, après un Starfall s'éloignant très largement de la démarche entamée par Dragonland, Chronicles par son côté mélodique et enchanteur, un Astronomy mélangeant une conséquente palette d'influences, Under the Grey Banner se propose de reprendre là où la formation commença son périple. Nous nous retrouvons donc en possession d'un album s'inscrivant directement dans la lignée du Power Symphonique. L'appréhension peut donc être justifiée. C'était sans compter sur le recul et l'expérience du groupe qui semble, plus que jamais, déterminé à ne jamais reproduire les erreurs du passé.
Under the Grey Banner est donc une totale réussite du genre, renvoyant la majorité de ses collègues à leurs chères études d'un majestueux revers de la main. L'album se présente comme la suite du récit des deux premiers méfaits, l'inspiration, l'inventivité et surtout, la classe et le raffinement en plus.

"Shadow of The Mithril Mountains" débarque par un riff orchestral porté par de somptueux cuivres, la batterie enchaîne les descentes de tomes, tandis que le chant nous livre un refrain plus poétique que jamais, le tout avec une aisance et un naturel tel que l'on croirait que Dragonland a toujours été maître du genre. Car, même si l'esprit de Rhapsody (of fire) plane assurément, la formation n'en reprend que les racines et les façonne à sa manière, de façon à en faire une oeuvre hautement touchante et personnelle.
"Fire and Brimstone", à l'entame martiale et pleine de majesté, en est un très bel exemple. Le titre, entrecoupé de somptueux solos, est porté par un duo entre Jonas au chant et un Baryton. Le résultat, en présentant des similitudes avec la coopération entre les Italiens et Christopher Lee, parvient à se détacher de cette ressemblance, le rendu étant totalement différent des oeuvres des maîtres du genre.

Par ailleurs, l'emploi de cuivres et de breaks de batteries assassins permet à l'album de se détacher de toute mollesse et de présenter une plaisante violence. "The Black Mare" illustre ce fait à merveille, les cuivres accomplissent un travail admirable lors du riff, donnant au titre une impression de grandeur sans jamais sombrer dans l'excès. Le refrain est, encore une fois, une pure prouesse, coloré et dépaysant, tandis que la batterie semble ne jamais vouloir faiblir.
Cette impression de voyager en de vastes contrées issues du monde de Tolkkien refera son apparition dans d'autres titres à l'entame plus sombre comme "Dûrnir's Forge". Lourd et martial, à la guitare grasse, le morceau est un véritable voyage à travers d'immenses et obscures étendues souterraines. Le chant résonne tandis que les cuivres se font plus belliqueux, et le pont se veut plus menaçant que jamais.

D'autres titres comme "A Thousand Towers White", ou "The Trials of Mount Farnor" qui présentent un travail colossal sur les lignes de chants, se proposent, au contraire, de nous faire explorer les cieux. Que ce soit par des riffs aériens ou des mélodies planantes, le voyage est complet. Le premier, toujours avec classe et dynamisme, propose un refrain d'une grande délicatesse, plus lumineux que jamais. Le second, quant à lui, est porté par une batterie inépuisable, jouant de la double pédale comme un dératé. Le chant est ponctué de somptueux changements de tons, renforçant cette impression de voyage aérien. "Lady of Goldenwood" s'inscrira comme la douceur même, une pause sucrée et baroque au milieu des hostilités.

Bien sûr, les bonnes manières exigent de clore un concept-album en un titre épique, et "Under the Grey Banner" s'en porte garant. Le titre est d'ailleurs précédé par un "Thrones of Bones" plus majestueux que jamais où le méchant de l'histoire (le Baryton), nous livre une prestation torturée et, encore une fois, pleine de lyrisme et de poésie. Quant au morceau éponyme, il sera une succession cohérente de différentes ambiances. L'entame instaure une tension poignante, puis, la batterie s'en donne à coeur joie pour décrire la bataille à coups de blast. Les duos au chant se multiplient, les cuivres distillent une atmosphère dramatique, puis, une magnifique voix angélique achève de clore les hostilités.

Inutile de dire que nous sommes ici en présence de l'un des chefs-d'oeuvre du Power Symphonique. Tandis que bon nombre de formations se cassent les dents à produire un travail de qualité, Dragonland sort de nulle part ce Under the Grey Banner, véritable pièce d'orfèvre pour tout auditeur de symphonique qui se respecte. Dépaysant, majestueux, classe, subtil, personnel, les mots seuls ne peuvent décrire ce qui plane en cet album : la magie. Une magnifique démonstration de force qui nous permet de donner à Dragonland toute notre confiance pour assurer l'avenir du Hollywood Metal.

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edenswordrummer - 25 Fevrier 2015: "Eden's touch" ? Haha ça fait plaisir :D oui fonce, et si tu as encore des doutes, il y a la chronique de dark-o pour achever de te convaincre ! Tu m'en diras des nouvelles de cette excellente cuvée de 2011 !
rockyouaxel - 26 Fevrier 2015: Il est incroyable cet album... GROUPE À VOIR EN LIVE!
d00mwisd - 28 Fevrier 2015: Je n'ais jamais pris le temps de me pencher sur ce groupe, en tous cas ta chronique donne envie!
edenswordrummer - 01 Mars 2015: Il faut vraiment que tu t'y mettes alors, c'est un groupe hors norme. Leurs deux premiers albums sont dispensables, mais a partir de Starfall, ça commence a devenir intéressant, leur Astronomy est une pure mandale (mélange de power, progressif, Heavy, parfois death, symphonique, neo classique), et leur under the grey banner est un des meilleurs albums de power symphonique...ces mecs savent tout faire !
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