Dans la famille des groupes de
Deathcore technique, il est clair que
Rings of Saturn est le nom qui ressort le plus. Souvenez-vous quand tout a commencé en 2010 lorsque nos américains encore au lycée nous ont sorti leur «
Embryonic Anomaly » qui a fait beaucoup de bruit sur la scène core. Et voilà qu’en cette année 2017, ils nous reviennent avec leur quatrième album intitulé «
Ultu Ulla ».
Au niveau du titre, on est dans la suite logique de «
Lugal Ki En » avec ce nom à connotation extraterrestre, et dans ce registre de couleur très flashy, mais aux nuances de rouge et de bleu, les musiciens misent ici sur le violet et le vert. Et au niveau musical, et bien la formule est reconnaissable puisque l’on retrouve ce léger côté progressif façon
Born Of Osiris et ces envolées techniques fulgurantes à la
Origin comme sur «
Immemorial essence » ainsi que des sonorités (parfois un peu kitch) tout droit sorties d’un jeu vidéo des années 80 qui sortent très bien sur « Servent of this sentience ». A noter que cette fois-ci, les américains ont certainement dû changer la marque de leurs substances illicites puisqu’ils ont eu un certain grain de folie en introduisant l’interlude typé flamenco « Unhallowed ». On pourrait dire que c’est une réussite mais…
Ultu Ulla a beau être le quatrième album, on a l’impression d’écouter un « Lugar Ki En » bis tant on retrouve les mêmes qualités, et les mêmes défauts qu’autrefois, tels que des breakdowns placés là juste pour faire joli («
Parallel Shift » ou «
Inadequate »), un hurlement strident qui par moments en fait un peu trop, une double pédale dont l’authenticité est douteuse, et enfin un son un peu trop digital qui donne cette impression d’être transportée dans un jeu vidéo. En soit, ce dernier point peu ajouter une dose d’authenticité au côté geek du groupe, mais pour les non-initiés, cela peut paraître trop synthétique.
En bref, Ce «
Ultu Ulla » n’est ni mauvais, ni exceptionnel, ce n’est qu’un album de plus dans la discographie de
Rings of Saturn. Les musiciens semblent être passé en mode pilote automatique, se contentant de répéter ce qu’ils savent faire de mieux. Espérons qu’ils ne restent pas trop longtemps sur ce mode automatique et qu’ils reprennent le pilotage manuel afin de ne pas s’essouffler en cours de route.
Je reprends les dires de mon collègue du dessus en disant qu'en effet, ce nouveau Rings Of Saturn m'a l'air bien plus symphonique mais aussi plus accessible, quoi qu'on en dise. Donc, par conséquent, ce n'est pas du tout du réchauffé.
En revanche, je suis en désaccord total lorsqu'il dit qu'on ne peut pas le classer. ROS est tout simplement de l'aliencore qui est du deathcore pur et dur qui a comme thème la vie cosmos et extraterrestre.
Dommage du coup de ne pas en savoir plus sur ce nouvel opus :(
Cela n'empêche, ça reste du Deathcore (à la rigueur du Death technique).
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