Gidim

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17/20
Nom du groupe Rings Of Saturn
Nom de l'album Gidim
Type Album
Date de parution 25 Octobre 2019
Labels Nuclear Blast
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1.
 Pustules
 04:29
2.
 Divine Authority
 03:32
3.
 Hypodermis Glitch
 04:27
4.
 Bloated and Stiff
 04:36
5.
 Tormented Consciousness
 05:02
6.
 The Husk
 04:56
7.
 Mental Prolapse
 04:33
8.
 Genetic Inheritance
 03:56
9.
 Face of the Wormhole
 03:41
10.
 Gidim
 05:22

Durée totale : 44:34

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Rings Of Saturn


Chronique @ Groaw

06 Novembre 2019

Les anneaux de Saturne ne meurent jamais

- Allô la Terre ? Ici Saturne. Nous avons besoin d’aide le plus rapidement possible. Des comportements bizarres ont eu lieu ces derniers temps et certains de nos hommes ont disparu brutalement, sans laisser de traces. Nous remarquons également une activité anormale et des perturbations qui nous sont inconnues. Venez avec le plus de troupes possible, on ne sait jamais ce qui peut se trafiquoter dans l’espace.
- Brrrrrrrrrrr
- Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? Comment avez-pu … ?
- BRRRRRRRRRRRRRRR
- *pic pic pic* (Silence)

« Le monde a bien changé ces dernières années. Pendant ces temps, les politiques et les environnementaux nous prévoyaient le réchauffement climatique sur notre chère planète bleue. Et pourtant, c’est exactement le contraire qui s’est produit : une nouvelle ère glaciaire a totalement recouvert les terres et les mers d’un manteau blanc et d’une épaisse couche de glace. Certains sont restés, espérant un retour à la normale. Les autres se sont enfuis précipitamment, en ayant pris ce qu’ils ont pu et sont montés dans ces immenses vaisseaux. Direction l’inconnu disaient-ils d’une voix peu réconfortante. Les débuts furent un peu durs pour tout le monde, surtout pour les enfants. Mais petit à petit, nous avons pris l’habitude de cette nouvelle vie et de ces nouvelles coutumes. Malheureusement, le pire était encore à venir. L’invasion ne faisait que commencer. Les aliens n’étaient plus une fiction : ils étaient devenus une réalité. Ils n’avaient qu’une seule idée en tête : éradiquer l’espèce humaine et régner en tant que conquérant. La guerre avait débuté. ».

La galaxie se faisait plutôt discrète depuis plusieurs années. Tout était si paisible, si grandiose. C’est tout du moins ce que nous pensions mais plusieurs fois, des explosions de différentes intensités ont frappé le cosmos. Il y a eu ce que nous pourrions appeler plus communément les big bangs, ces détonations qui laissent une trace impérissable dans le ciel (Lugal Ki En, Dingir) et puis, nous avons les souffles légers qui viennent nous chatouiller l’espace d’un instant avant d’être totalement oublié parmi les autres bises (Ultu Ulla).

Un nouveau phénomène nous préoccupe et s’approche dangereusement des pôles de Saturne. Cette manifestation s’appelle Gidim et il entre dans la grande famille des mystères de l’univers. Nous ne savons pas encore ce que l’on peut attendre de ce fracas. Sera-t-il le plus destructeur des cinq fulminations ? Au contraire, sera-t-il un minuscule vent frais qui s’éteindra en l’espace d’un passage d’étoile filante ?

Les différentes questions ne tarderont pas à avoir leur réponse. Dès le passage de Pustules, les bourrasques commencent à se lever. La maîtrise de la fulgurance apparaissent dès les premiers instants. Les percussions commencent à être martelées comme à leur habitude et les cordes ne tardaient pas à les rejoindre. Tout est si hâtif, si impétueux qu’il est difficile de suivre le tempo. Néanmoins, une certaine concordance arrive à ressortir et tout l’art de la technicité prend de son intérêt. Outre les vocaux toujours aussi variés et énergétiques, le solo, aussi complexe soit-il montre une solide envie de la part du quintuor de se démarquer encore un peu plus de cette scène death technique moderne.

Le groupe n’en oublie pas sa principale recette à savoir de proposer un riffing supersonique et toujours plus de difficulté dans ses compositions. Parfois, cette méthode est poussée à la limite de l’excès mais contrairement à un Ultu Ulta froid et indigeste, Gidim se veut plus mélodique et beaucoup plus élégant. Le mixage est un principal atout de ce résultat : la batterie est bien mieux gérée, bien moins prépondérante qu’à l’accoutumé ce qui laisse une meilleure perspective pour les guitares. Rings of Saturn propose également un jeu plus progressif, laissant place de temps en temps à des entractes plaisants.

C’est le cas notamment de Bloated And Stiff, titre alternant entre la férocité, la promptitude habituelle et diverses cassures rythmiques mélodieuses et apaisantes. Dans son concept, nul doute qu’il s’agit de l’approche la plus novatrice des américains. Et comme pour toutes ses précédentes créations, nos musiciens proposent un titre plus axé sur les consonnances 8-bit et les jeux vidéo.

Mental Prolapse nous lance donc dans l’aventure des courses-poursuites auquel on jouait à l’époque sur Super Nintendo ou encore la Playstation. La complexité atteint ici son niveau de paroxysme avec un jeu de cordes proche du surhumain et une folie pleinement assumée. Même s’il garde un aspect bourrin notamment avec ses blasts beats, la mélodicité ressort majoritairement du titre, proposant un death plus aérien et plus accessible. Gidim conclut d’une bien belle manière en proposant un titre purement instrumental, aux connotations classiques qui laisse le plaisir total aux guitares de s’affirmer et délaisse encore un peu plus le chaos pour un final tout en délicatesse.

Gidim est une bien belle surprise et démontre une nouvelle fois la parfaite maîtrise du quintuor américain dans son art qu’est la technicité. En améliorant ses expérimentations, en étant mieux travaillé qu’Ultu Ulta et en montrant de nouvelles touches progressives et mélodiques, ce cinquième opus se montre comme un élément majeur dans la discographie du groupe. Le maigre effort qu’il faudra réaliser se situe au niveau des vocaux, encore trop aléatoires et clinquants. En attendant, profitez de cette offrande … avant qu’il ne soit trop tard.

« Nous avions été pris par surprise. Il était compliqué pour nous de nous défendre de cet assaut sérieux et discipliné. Nous tentions de nous défendre comme nous le pouvions mais il était déjà trop tard. Les aliens avançaient et rien ne semblait les freiner sur leur chemin. Les cris de terreurs jaillissaient avant de s’éteindre en un instant. Tout semblait définitivement perdu. Pourtant, une lueur d’espoir était encore là. Il s’agissait peut-être de là notre seule issue à cette boucherie. ».

To be continued …

3 Commentaires

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Goneo - 07 Novembre 2019:

Sympa ta chronique, je n'ai jamais accroché sur Rings of saturn, mais ça ma donné envi dy jeter une oreille.

Ce groupe provoque chez moi autant de dégout que claque dans la gueule. Si on prend le single "HUSK", le premier riff qui arrive à 15s est le cas typique de ce que je n'aime pas dans le genre "Technique" , ces notes aigus immonde..... mais à 30s arrive une partie monstrueuse !! 

Autre exemple sur la premiére compo "Pustules" à 30s encore un passage qui me gonfle dont est bourré Rings of saturn, à 45s le riff est bien plus digeste, technique mais ça ressemble à quelque chose, à 1.13mi encore un super riff !!! Putain ce que j'aimerais ce groupe si il y avait pas tous ces "Ti Li Li TEs". Le 2e morceaux va me faire jetter l'éponge, trop de technique tue la technique. En tout cas c'est ce que j'ai pus écouter de mieux chez ce groupe, je le conseil aux amateurs du genre.

Groaw - 07 Novembre 2019:

Merci pour ta lecture Goneo, bien content d'avoir titiller ta curiosité avec mon modeste écrit.

Il est certain que Rings Of Saturn divise énormément : c'est un véritable bijou pour les adeptes de technique moderne, brisant largement les codes classique et un total calvaire pour les amateurs de technique plus carré, plus austère. Honnêtement, les deux me plaisent bien et j'apprécie les groupes tels que Rings Of Saturn d'innover et de proposer une revisite total du death(core) technique.

Beaucoup critiquent le groupe et le trouvent carrément ridicule et il est vrai qu'avec une étiquette aliencore un peu ringarde, il y a de quoi bien rire. Néanmoins derrière ce visuel horripilant se cache un quintuor rempli de talent, maîtrisant à la perfection leur art et qui continue à le développer malgré les nombreux jugements. En tout cas, je peux parfaitement comprendre que ce style de technique ne convienne pas à tous mais je pense sincèrement qu'il y a de quoi saluer une prestation aboutie et novatrice.

Goneo - 08 Novembre 2019:

Tout a fait d'accord, les types de Rings of Saturn sont très impressionnants.

Ah oui c'est vrai que certain parle de aliencore pour ROS , moi ça me passe au dessus ce genre de truc.

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