Dire que
Symphony X est l’omni (objet métallique non identifié : ça commence à être connu aujourd’hui !) du metal progressif serait loin d’être un euphémisme. Il est en tous cas un de ces rares groupes à savoir rallier les fans de plusieurs courants musicaux sans pour autant que l’on puisse évoquer quelconque idées bassement mercantiles dans l’esprit de Michael Pinella (claviers) et Micheal Romeo, sans doute un des guitaristes les plus doués de la planète (juste derrière Vai et Satriani à mon goût et au même niveau que Petrucci et
Kiko Loureiro).
Car, une fois n’est pas coutume, si ce "
Twilight in Olympus" est une sacrée tuerie. C’est en partie grâce à ce génial musicien, sachant mettre de côté l’égo et proposer des riffs ultra assassins (mais ultra techniques aussi !) qui font autant jubiler le "metalhead" que le fan de shred. Le bourrin (un adjectif trop peu utilisé pour le prog !) "In The
Dragon’s Den" se démarquera particulièrement de l’album à ce niveau là, car très court (à peine quatre minutes) et intense, au démarrage à la batterie rageuse et au refrain détruisant tout.
Mais si ces morceaux sont sympathiques (c’est peu dire), les plus intéressants restent sans conteste les longs morceaux épiques, aux multiples rebondissements et à la tournure musicale souvent inédite.
Si "
The Divine Wings of Tragedy" et "
The Odyssey" possédaient chacun un titre-track de respectivement vingt et vingt-cinq minutes ( ?), cet album aura la particularité d’avoir deux morceaux de dix minutes, de plus très différents l’un de l’autre.
Le premier, le fantastique, phénoménal, exceptionnel (je vais épuiser mon dictionnaire de superlatifs) "Church Of
The Machine" ou le progressif en état de grâce, à son paroxysme ultime : symbole de perfection à l’état pur.
D’un départ relativement minimaliste et mystérieux, arrivent tour à tour les claviers (ha, ces notes brisant la narration resteront pour toujours mes parties de claviers préférées), la batterie, les guitares et le chant. Russel Allen, chanteur hors-pair et incroyable de variété, sachant autant proposer des mélodies intimiste et superbes que pondre des refrains hymniques ou encore chanter dans des registres plus extrêmes (ou même plus opéra parfois). Les neuf minutes de ce titre passe très vite, d’autant plus que le morceau se finit très rapidement, presque trop car c’est en plein milieu d’un riff que débute ensuite l’intro "Sonata".
Quant à "
Through The
Looking Glass", il passe en revue toutes les facettes de
Symphony X, que ce soient les riffs agressifs, les arrangements complexes et distillés un peu partout, les cassures au piano ou encore les redoutables accélérations de double pédale. Tout y est, orchestré par la voix sans faille de Russel, toujours aussi empreinte de perfection et de metal (ce qui manque parfois à ce genre de groupe trop souvent coincé dans des délires psychédéliques !).
Face à de tels pavés, les autres titres passeraient presque pour de la figuration mais il n’est pas question de renier la qualité du titre d’ouverture "
Smoke and Mirrors", au riff dément et aux orchestrations soignées. Un riff toujours aussi tordu et semblant se diviser indéfiniment en une quantité infinie d’autres riffs, et un Russel Allen à la fois mélodique et rageur, une fois de plus impérial.
Un album sans réelle faille, mais pas forcément supérieur aux autres opus de
Symphony X, ces derniers nous ayant quelques peu habitués à ce déluge d’excellence. Un gage de qualité certain qui n’aura jamais manqué d’être récompensé par des fans exigeants mais passionnés. La récompense d’un travail avant tout sincère et profondément humain.
Préparez-vous à découvrir le crépuscule des Dieux !
Pour moi qui ne suis pas vraiment un adepte du prog, c'est un peu comme du Dream Theather en moins chiant (...) et joué dans un esprit bien plus Metal.
Ta chro m'a redonné envie de me réécouter l'album.
D'accord avec toi, contrairement à la majorité des groupes de Power Prog ou (trop) mélodique là on a à faire à du bon vieux Metal...
Sinon par la suite Paradise Lost m'intéresse et me donne très envie, plus rentre dedans et moins de concession (j'ai ouïe dire du moins) tout en restant dans le Symphony X que je (re)découvre après de longues années de renie, hé oui à la base j'avais "observer" d'assez loin les sorties du groupe depuis The Odyssey, donc je n'y est pas résister en le voyant dans les back des occas' et loin d'être déçue!!!
Merci pour la chronique et les commentaires qui vont ne motive que plus.
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