Dans ce milieu Heavy
Metal /
Power US / Neo Thrash Mélodique où s'illustre avec talents, entre autres, les Nevermore,
Brainstorm et autres
Iced Earth, les Allemands de
Symphorce, dont les travaux sont toujours encore façonnés à partir de la créativité d'Andy B. Frank, nous proposent de découvrir le quatrième épisode de son épopée. Un quatrième épisode baptisé
Twice Second. Jusqu'à présent le quintet du Bade Wurtemberg n'avait jamais véritablement réussi à se forger une réputation autre que celle de groupe indéniablement talentueux de seconde zone. En sera-t-il autrement avec ce nouvel opus? Pourra-t-il enfin atteindre cette nouvelle dimension le plaçant aux côtés des plus en vue cités précédemment?
Pas vraiment puisque une fois encore il tentera de nous convaincre de l'indispensable nécessité de répondre à ses appels à grand renfort de ce nectar mêlant savamment ces influences âpres très étatsuniennes et cette musicalité nettement plus européenne et qu'une fois encore, sans vraiment démériter pour autant cependant, il n'y parviendra pas totalement.
Non pas que les titres qu'il nous présente soient ratés ou sans intérêt, loin s'en faut, mais ils s'enchainent sans susciter en nous d'émotions autres que ce plaisir minimum que provoquerais n'importe quel autre album lambda d'une formation ordinaire. Le constat paraitra sans doute un peu trop cruel aux yeux des défenseurs acharnés de ce genre de démonstration, et il l'est sûrement, mais force est de constater que jusqu'à ce fatidique Take What's Mine, soit tout de même le sixième morceau de ce manifeste, qui provoque enfin quelque chose de différent en nous, le calme est plutôt assourdissant dans nos esprits hagards. Ce sursaut, dont je ne suis même pas sûr, soit dit en passant, qu'il ne soit pas davantage le résultat du changement de rythme d'une piste soudainement lente plutôt que de ses qualités intrinsèques, mais passons, se poursuit avec un Face of
Pain un peu plus fiévreux aux cadences Thrashy plutôt agréables. Malheureusement dès Searching on retombe dans cette léthargie pas désagréable mais tellement insuffisante. Le vif
Two Seconds to
Live essayera bien de relancer une machine grippée sans vraiment y parvenir. Et ce d'autant plus que le
Cry on my Shoulder qui lui succèdent est particulièrement poussif et ce, même si, le texte de ce morceau est plutôt poignant.
S'agissant de la pochette de ce
Twice Second, elle est dans la continuité de celle de ce
Phorceful Ahead sorti 2 ans plus tôt. C'est à dire remarquable et absconse. L'esthétisme de ces hippocampes volant dans un ciel bleu azur aux nuages laiteux n'est pas à remettre en cause même si le message qu'il tente d'imposer reste difficile à saisir.
Avec ce
Twice Second,
Symphorce nous offre, une nouvelle fois, un album propre et plutôt intéressant mais auquel il manquera quelques titres, ou même quelques passages, forts pour éveiller nos consciences éteintes par la routine née à l'écoute de la musique de cette formation germanique.
Merci pour la chro. Des albums du groupe que je connais ou possède, c'est celui qui passe le mieux pour moi. C'est dire. Sans être transcendant, je le trouve correct (malgré sa pochette). Manque des refrains plus entrainants et un ou deux "tubes" et ça faisait un excellent skeud. Donc manque beaucoup de choses certes :-)
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