Faisant suite à un premier album encourageant, du moins s'agissant de sa première moitié, ce
Sinctuary, sort en 2001 toujours encore édité par le label allemand Noise Records.
En premier lieu, au chapitre des changements, notons que le guitariste Stefan Bertolla aura été remplacé par le Suisse Cédric "Cede" Dupont (
Freedom Call) et que le bassiste Mike
Hammer aura cédé sa place à Dennis Wohlbold (à qui l'on doit également l'artwork de ce nouvel opus. Un artwork que nous évoquerons plus tard). Bien évidemment Andy B. Frank (
Brainstorm) et sa voix si caractéristique seront toujours de la partie.
Ayant fait montre d'une personnalité assez marquée par le passé, fort de ce Heavy
Metal aux guitares parfois épaisses, parfois vives, d'obédiences
Power US, conjugué à ces mélodies plus européennes, une sorte de mélange intéressant donc, du moins dans l'idée, entre l'âpreté étatsunienne et la musicalité de l'ancien continent, ne restait plus qu'à
Symphorce à y trouver l'équilibre parfait qui lui permettrait, enfin, de nous convaincre.
Comme pour son immédiat prédécesseur ce
Sinctuary commence plutôt pas mal. Si
Eyes of Horus ne possède pas tout à fait les mêmes qualités que le morceau qui avait précédemment la tâche de démarrer les hostilités, à savoir
Truth to Promises, et notamment au niveau des refrains qu'on sentira ici moins immédiats et fédérateurs, il n'en demeure pas moins réussi pour autant. Holy
Sin est, quant à lui, plus lourd.
Plus belliqueux aussi. Ces riffs pesants nous font parfois songer, toutes proportions gardées, aux travaux de quelques groupes de Thrash mélodico-mid-tempi du genre
Metallica. Encore une piste intéressante. Tout comme l'est d'ailleurs
Blackened Skies qui, elle aussi, demeure esclave d'une certaine pesanteur et d'une certaine gravité. Une bonne tenue qui ne s'arrêtera pas là mais qui ne nous empêchera pas de rester sur le qui vive tant que nous n'aurons pas encore atteint ce moment fatidique nous faisant basculer dans cette funeste seconde moitié où, autrefois,
Symphorce nous aura tant déçu. Insight clôt superbement d'un final acoustique piano/voix tout en douceur ce bout de chemin.
Le vif et enlevé Reveal the
Secrets entame la suite de ce manifeste et, ô surprise, il est tout à fait remarquable.
Le groupe serait il parvenu à exorciser ses démons? Peut-être.
Souffly, ballade au préambule très seventies, nous fait néanmoins craindre le pire mais, finalement, s'en sort plutôt pas mal. Sans doute pas le morceau le plus innovant, ni même le plus attachant, mais il aura, à minima, le mérite de ne pas gâcher la fête.
Une victoire en somme. Et ce d'autant plus que plus rien ne viendra la contester laissant ce disque allé à son terme sans jamais heurter nos bonnes impressions.
Comme promis, finissons cette diatribe en disant quelques mots sur l'illustration qui trône sur la pochette de ce nouvel effort. Autrefois le groupe nous avait gratifié d'une particulièrement atroce sur son
Truth to Promises. Heureusement, ce n'est plus le cas avec ce
Sinctuary puisqu'il est orné d'une esquisse qui ne remportera sans doute pas la palme de la plus originale, ni même de la plus réussie, mais qui ne risquera pas de défrayer la chronique de par son horrible design.
Un disque où le groupe aura su éviter ces obstacles dans lesquels il s'était lamentablement pris les pieds jadis. Voilà, en somme, comment nous pourrions résumer très sommairement ce second album des Américains de
Symphorce.
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