Dans l'ombre des
Brainstorm, des
Manticora, des
Iced Earth et des Nevermore, il y avait, autrefois
Symphorce. Un groupe formé en 1998, justement, par Andy B. Frank, le chanteur emblématique de la première formation cité un peu plus haut dans ce paragraphe. Pour ce qui est des explications quant à l'étrange patronyme de cette nouvelle entité, il résulte, en fait, de la combinaison des mots "Symphony" et "Force". Tout un programme en somme.
Assez rapidement le premier album de ce nouveau collectif,
Truth to Promises, est composé et bientôt édité par le label Noise Records. Sur ce manifeste, outre le vocaliste déjà nommé, on pourra retrouver le guitariste Stefan Bertolla, le bassiste Mike
Hammer, le batteur Stefan Köllner et le clavier H.P. Walter.
Truth to Promises est une œuvre qui si elle n'aura pas toutes les qualités requises pour imposer largement sa vision (un point que nous évoquerons plus tard lorsqu'il s'agira de désigner ses quelques pistes un peu moins marquantes) saura, le plus souvent, allié avec intelligence cette âpreté propre aux musiques américaines modernes (Thrash, Heavy,
Power US...) à ces penchants européens davantage marqués par la mélodicité. Le tout saupoudré par quelques aspirations légèrement Progressives. En résulte un opus attachant sur lequel des titres comme l'excellent morceau éponyme au rythme effréné et aux chorus d'une efficacité redoutable, un Drifted aux guitares syncopées et aux refrains très réussis, un Retracing the Sound plus sombre et pesant, un splendide
Stronghold aux couplets menaçants dans lesquels Andy use d'intonations graves terriblement sensuelles (et qui ne sont pas sans nous rappeler celles dont usera plus tard, dans un genre cependant différent, Matthieu Kleiber sur le premier
Karelia) nous régalent.
Malheureusement, au-delà de la première moitié de ce disque la machine se grippe.
Accross the Plains et ses passages candides viennent, en effet, briser la magie de ce moment agréable que nous passions en compagnie de cette formation. La ballade
Forevermore, qui comporte pourtant, elle aussi, de jolis instants, ne parviendra pas à nous replonger dans ces contrés charmeuses évanouies. Pouring the
Rain entretiens un certain espoir que
Circles Are Broken ne peut préserver longtemps et qu'un Sea of
Life, quant à lui, anéantis définitivement.
La seconde partie de cet opus est très clairement décevante.
Quelques mots encore sur cette pochette affreuse qui mériteraient sans aucun problème d'être nominée à la cérémonie du pire, catégorie "mais qu'est-ce qui leur passa par la tête?". On y voit une plante infâme dont certaines des feuilles verdâtres se terminent par des mains. Le végétal semble, tant bien que mal, tenter de pousser sur un sol aride gris qu'une pluie éparse essaye désespérément de rendre fertile. Bref. Passons.
Truth to Promises a donc quelques atouts qui lui permettront de ne pas complètement sombrer accompagnant le flot incommensurable de ces sorties anecdotiques mais ne sera pas de nature à bouleverser qui que ce soit durablement.
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