Phorceful Ahead, troisième opus des Allemands de
Symphorce, et premier en partenariat avec le label fondé par Brian Slagel,
Metal Blade Records, sort en 2002, soit 2 ans après son immédiat prédécesseur. Il démarre sous les cieux lourds et ombrageux d'un premier morceau sombre et pesant, Speak My Mind. Cette première piste est pourvue de refrains très réussis et d'un final tout en nuance. Cependant, selon moi, même si elle n'est pas nécessairement inintéressante, bien au contraire, elle aurait sans doute, toujours selon moi, mieux trouvé sa place ailleurs sur ce disque plutôt qu'en première position. Démarrer par quelque chose d'aussi épais, grave et subtile, et donc pas nécessairement des plus représentatifs de l'art de ces Saxons, ne me parait, en effet, pas le choix le plus judicieux qui soit.
Broken, mais surtout
Slow Down, s'inscrivent, quant à eux, davantage dans la tradition musicale de cette entité, à savoir une sorte de Heavy
Metal influencé par la rugosité et la ferveur de ce
Power Metal tant chéri aux USA et par une musicalité nettement plus européenne. Le tout agrémenté de quelques légères touches Thrash, normal vu les accointances étatsuniennes de
Symphorce me direz-vous et vous n'aurez pas torts, de quelques autres Progressives, le tout rehaussé par la voix singulière d'Andy B. Frank (
Brainstorm).
Profitons donc de la légère accalmie offerte par un Longing
Home un peu moins belliqueux, pour dire qu'hormis le départ du batteur Stefan Köllner remplacé par Sascha Sauer, et hormis donc ce changement de maison de disque, rien ne sera venu bouleverser la destiné de cette formation du Bade-Wurtemberg.
Mais revenons donc à ce
Phorceful Ahead pour en dire que la suite, mis à part un Falling
Through Again un peu trop mélodique et fade, est plutôt agréable (Your
Blood, My Soul,
Rage of violence ou encore ce Nothin' Left épais et inquiétant venant mettre fin aux débats).
Notons aussi le fait que, désormais, l'illustration affreuse ornant la pochette des opus du groupe est une tradition à laquelle il ne se plie plus. Celle de
Sinctuary avait déjà, d'ailleurs, quelque peu brisé cette triste coutume en nous offrant quelque chose d'assez convenue mais qui fonctionnait plutôt bien. Ici, même si ces trois visages ocres mystérieux ont quelque chose d'impénétrables, nous renvoyant à un message abscons, l'esthétisme de l'ensemble est indéniable.
Pourtant, étonnamment, malgré toutes les belles qualités que nous donnent à entendre ses morceaux, ce disque nous laisse, au final, une impression plutôt mitigée. On sent bien que
Symphorce pourrait jouer des heures durant qu'il ne pourrait nous offrir davantage que l'expression de ces 10 titres certes très sympathiques mais qui ne feront pas de lui une sommité d'un genre dont les plus en vue se nomment alors encore
Brainstorm, Nevermore ou
Iced Earth.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire