Twelve Daemons

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16/20
Nom du groupe Alwaid
Nom de l'album Twelve Daemons
Type Album
Date de parution 03 Mars 2023
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Illuyanka
 06:37
2.
 Five Sisters
 04:44
3.
 The Rose, the Fox and the Snake
 06:02
4.
 The Philosopher's Path
 04:12
5.
 Down to Mnemos Labyrinth
 05:01
6.
 Brain in a Vat
 04:58
7.
 Emergence & Embodiment
 05:43
8.
 Chaos into Numbers
 06:13
9.
 A Paradox in Red and Black
 05:32
10.
 The Sorrow of Search
 05:53

Durée totale : 54:55

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Alwaid


Chronique @ ericb4

26 Août 2023

Un retour en trombe du collectif lillois à l'instar de ce pulsionnel et rayonnant effort...

Pas moins de six longues années envolées depuis son second et ensorcelant album full length, « The Machine and the Beast »... Une éternité pour la fanbase du combo lillois ! Aussi, aux fins d'un travail de longue haleine et des plus minutieux en studio, les français d' Alwaid reviennent dans la course, munis d'un troisième effort du même acabit, intitulé « Twelve Daemons », sorti, à l'instar de son aîné, chez Valkyrie Rising ; aussi effeuille-t-on une rondelle généreuse de ses 55 minutes sur lesquelles 10 pistes d'une substantielle longueur s'enchaînent sereinement. A la lumière de ce set d'inédites compositions, quelque 13 années suite à sa création, le collectif serait-il pourvu d'armes suffisamment efficaces pour le compter dès lors parmi les valeurs confirmées du si couru espace metal symphonique à chant féminin ?

Dans cette nouvelle aventure, nous embarquent de concert : Marie Perrier, en qualité de frontwoman aux angéliques inflexions, Maxime Renard aux guitares et aux growls, Deniz Pekin, en remplacement de Simon Lamarcq, à la basse, sans oublier Robin Grabmann (ex-Dusk And Darkness) à la batterie. De cette étroite collaboration émane une œuvre d'obédience metal mélodico-symphonique gothique aux relents heavy progressif, où les ombres de Theatre Of Tragedy, Within Temptation, Draconian, Kingfisher Sky, Tristania, Delain et Xandria continuent de planer, la touche personnelle en prime. A la fois enjoué, intrigant et romanesque, ce nouvel élan fait montre d'une technicité instrumentale et vocale maîtrisée, d'arrangements de fort bonne facture et de la féconde inspiration mélodique et textuelle de ses auteurs. Exigeant quant à sa production d'ensemble, le combo nous livre un troisième essai instillé d'une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut et de finitions passées au crible. Il ne nous reste plus qu'à plonger dans le chaudron bouillonnant...

A l'aune de son aîné, ce troisième mouvement fourmille de subtils harmoniques tout en se faisant plus aisément accessible, avec, pour effet, de nous retenir bien souvent plus que de raison. Ce que prouvent déjà ses passages les plus enfiévrés. Ainsi, doté d'une énergie aisément communicative, d'un léger et néanmoins martelant tapping et de sémillants harmoniques sur lesquels se calent les suaves volutes de la sirène, le ''delainien'' up tempo « Five Sisters » ne relâchera pas sa proie d'un iota. Dans une même dynamique, l'entraînant « The Philosopher's Path » glisse le long d'une radieuse rivière mélodique où viennent se greffer les magnétiques modulations de la princesse. Ce faisant, c'est cheveux au vent que l'on parcourra cette ''tubesque'' piste, avec l'indicible espoir d'y revenir sitôt l'ultime mesure envolée. On ne pourra davantage éluder le ''xandrien'' « Brain in a Vat » eu égard à ses truculents arpèges d'accords, ses furieux coups de boutoir et à la juste insertion de ses ondoyantes rampes synthétiques. Enfin, s'il se fait techniquement plus complexe et un poil plus gorgonesque, le pulsionnel « The Sorrow of Search » ne se fait pas moins invitant ; à la confluence de Delain et Draconian, cet énigmatique et souriant manifeste prendra assurément dans ses filets un tympan déjà accoutumé aux travaux de leurs sources d'influence. Mais là ne s'arrête pas la ronde de saveurs exquises...

Lorsqu'il teinte son propos d'une coloration progressive, le combo trouve là encore matière à nous assigner à résidence. Ainsi, à mi-chemin entre Within Temptation et Xandria, « The Rose, the Fox and the Snake » se pose tel un graduel et élégant low tempo syncopé. Investie d'un fin picking à la guitare acoustique et d'une ligne mélodique délicatement sculptée et des plus avenantes, l'enivrante plage recèle également une grisante montée en régime de son corps orchestral à mi-morceau. Peut-être bien l'une des gemmes de l'opus. Sur un même modus operandi, mais moins directement inscriptible dans les charts, le ''tristanien'' « A Paradox in Red and Black » ne témoigne pas moins d'enchaînements intra piste des plus sécurisés. Empreint d'une touche death gothique dans le sillage de Draconian, le mid tempo symphonico-progressif « Emergence & Embodiment », quant à lui, place un break opportun que viendra prestement balayer une reprise sur la crête d'un refrain que l'on entonnerait à tue-tête ; se chargeant en émotion au fil de la densification de son dispositif instrumental, et délivrant, en prime, un seyant solo de guitare avant sa chute finale, ce masterpiece interpellera plus d'un tympan déjà familiarisé avec les vibes de leurs maîtres inspirateurs. Dans une dynamique similaire, et non sans rappeler Theatre Of Tragedy, l'engageant « Chaos into Numbers » dissémine de sensibles gammes pianistiques tout en faisant vrombir sa rythmique à l'envi. Et la sauce prend, là encore.

Quand la cadence se fait moins vive, nos acolytes parviennent à nouveau, et d'un battement de cils, à aspirer le pavillon. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Illuyanka », orientalisant mid/up tempo aux riffs crochetés, à la confluence d'Epica et de Kingfisher Sky ; mis en exergue par les troublantes impulsions de la déesse, couplets finement ciselés et refrains enivrants glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis. Enrichi parallèlement de délicats arpèges au piano et de growls aux abois bien amenés, ce hit en puissance ne se quittera qu'à regret. Lui aussi infiltré d'une touche orientalisante, mais aussi investi d'une fibre dark gothique, le ''tristanien'' mid tempo « Down to Mnemos Labyrinth », pour sa part, poussera à un headbang subreptice. Se parant de riffs épais, de frappes lourdes et d'une cadence métronomique, mais aussi d'une mélodicité toute de fines nuances cousue, ce passage un brin éthéré ne ratera pas davantage sa cible.

Au final, le combo français nous livre un propos à la fois tumultueux, solaire et intrigant, poussant peu ou prou à une remise en selle en bout de parcours. Plus abouti que son aîné non seulement en termes de production d'ensemble, de technicité instrumentale et vocale, mais aussi de qualité d'écriture, ce troisième effort se fait également plus impactant de par ses mélodies aujourd'hui un poil plus immersives qu'autrefois. Variant ses phases rythmiques et ses ambiances bien plus que ses lignes mélodiques, le méfait aurait parallèlement gagné à diversifier encore ses exercices de style, ballades et instrumentaux manquant ici à l'appel. De relatives carences toutefois compensées par l'absence de bémols harmoniques et par le consentement à l'une ou l'autre prise de risque. Aussi, à l'aune de ce nouvel élan, le groupe disposerait d'une arme de jet susceptible de le propulser parmi les valeurs confirmées de ce registre metal, une arme dont pourraient avoir à se méfier ses homologues stylistiques. Bref, un retour en trombe du collectif lillois à l'instar de ce pulsionnel et rayonnant effort...

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