Alwaid - Demo

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13/20
Nom du groupe Alwaid
Nom de l'album Alwaid - Demo
Type Demo
Date de parution 01 Août 2012
Enregistré à LB Lab Studio
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Hall of Masks
Ecouter04:23
2.
 Advice from a Caterpillar
Ecouter04:38
3.
 The Cypress Grove
Ecouter07:22

Durée totale : 16:23

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Alwaid



Chronique @ ericb4

11 Juin 2017

Un tumultueux et énigmatique manifeste encore pris dans son jus...

Dans un univers metal symphonique à chant féminin actuellement dominé par Epica, Nightwish, Xandria, Within Temptation, Leaves' Eyes ou Delain, au demeurant fort concurrentiel parmi les valeurs montantes, les nouveaux entrants auraient une marge de manœuvre bien réduite pour pouvoir s'illustrer à leur tour. De quoi en décourager plus d'un de se lancer dans l'aventure. Conscient de cet état de fait, mais réellement désireux d'en découdre, ce jeune quintet lillois s'est laissé le temps de sculpter pierre par pierre son projet pour nous octroyer ce premier effort ; fruit d'une réflexion de fond et d'un intense et minutieux travail en studio, même si un manque de profondeur de champ acoustique en altère la portée et si quelques carences en matière de finitions se font immanquablement sentir.

Fondé en 2010, avec, à la barre, Marie Perrier (frontwoman), Maxime Renard (guitare et chant), Raphaël Bresler (guitare), Simon Lamarcq (basse) et Robin Grabman (batterie (Lappalainen, ex-Dusk And Darkness)), le groupe fait ses première scènes en 2011, avant de sortir, un an plus tard, cette laconique démo, auto-production de 3 titres enchaînés sur un ruban auditif d'à peine 16 minutes. Ce faisant, c'est dans un metal symphonique gothique aux forts contrastes de voix et imprégné d'une double touche heavy et doom que la troupe nous plonge. Aussi, le minimaliste artwork de la cover tout comme la friable production d'ensemble ne devront pas décourager l'amateur de Nightwish, Within Temptation, Tristania, Theatre Of Tragedy, Draconian, sources d'influence parmi d'autres du combo français, d'enclencher la touche play de la platine cd.

D'entrée de jeu, nos acolytes nous immergent dans une glaçante plage symphonico-gothique, chaotique ambiance qui ne se démentira pas sur l'ensemble de la rondelle. Ainsi, des nappes synthétiques ondulantes un poil cinématiques, typiquement nightwishiennes, environnent l'espace auditif du frondeur « Hall of Masks », vrombissant up tempo sympho gothique aux riffs corrosifs et virevoltants, qui ne nous lâchent pas d'un iota. Dans ce champ de turbulences, où les frappes sèches d'une batterie en furie ne cessent d'imprimer un rythme soutenu au tortueux mais néanmoins prégnant manifeste, le schéma de la belle et la bête s'inscrit quasi naturellement. Ce faisant, le duo mixte laisse entrevoir les cristallines volutes de Marie, aux faux airs de Sharon den Adel (à l'image de ses prestations sur « Enter » ou encore « Mother Earth », premiers albums du collectif néerlandais), contrastant avec les growls abyssaux de Maxime. On regrettera toutefois une ligne mélodique, pas foncièrement désagréable, mais pêchant par des séries d'accords à l'incertaine coordination, et quelques passages technicistes qui ne s'imposaient pas.

Mais l'ambiance s'assombrit encore, sans pour autant y perdre en teneur mélodique, cette fois un tantinet éthérée. L'offensif « Advice from a Caterpillar » en est une illustration. Celui-ci distribue ses coups de boutoir et ses riffs acérés et grésillants, dévoilant parallèlement une atmosphère crépusculaire, à la manière de Tristania à l'instar de leur opus « Illumination », avec un zeste de Theatre Of Tragedy, comme sur « Aégis » eu égard à ses harmoniques. Sur une dynamique oratoire similaire, le vigoureux instant capte le tympan par l'intarissable énergie déployée par l'incandescent corps instrumental. Dans la tourmente, d'où s'extirpe un bref mais captateur solo de guitare, sur un même modus operandi et suivant une sente mélodique mystérieuse mais apte à retenir le chaland, les deux vocalistes font judicieusement cohabiter leurs organes.

C'est dans un climat à la fois lunaire et ténébreux que s'achève notre bref parcours auditif. Ainsi, on touche du doigt les moments les plus lugubres de la galette à l'aune de l'outro « The Cypress Grove », lascif et plombant mid tempo doom gothique, à la croisée des chemins entre The Flaw, The Gathering (pemière mouture) et Draconian. Ainsi, le méfait déploie ses sept minutes d'un spectral instant, empreint de cassures de rythmes et de changements d'ambiances, nous aspirant par là-même par les effets de contraste octroyés par l'intrigant duo mixte. En outre, un fin legato à la lead guitare attire le pavillon, contribuant à nous retenir plus que de raison.

Pour son premier essai, le collectif lillois affiche déjà un potentiel technique à considérer, notamment au regard de son instrumentation. De plus, dans une œuvre résolument sympho gothique à la touche doom, l'insertion du schéma classique de la belle et la bête a tout son intérêt ; mais les patines oratoires de la belle, angéliques mais non dénuées de quelques irrégularités, associées à des growls ombrageux plutôt opportuns et convaincants, empêchent l'adhésion de s'opérer plus immédiatement qu'espéré. Et ce, d'autant plus que la logistique autant que l'ingénierie du son limitent la propagation de cette onde de choc. Mais il s'agit-là pour le groupe d'une initiale mouture, ayant valeur de test de son auditorat potentiel. C'est dire que nos acolytes ont encore le temps d'affiner le trait, de diversifier leur message musical, pour nous offrir une palette plus étoffée de leur art. Peut-être à l'aune d'un album full length ?...

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