True Traitor, True Whore

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17/20
Nom du groupe Leviathan (USA-1)
Nom de l'album True Traitor, True Whore
Type Album
Date de parution 08 Novembre 2011
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album31

Tracklist

1.
 True Whorror
Ecouter05:38
2.
 Her Circle Is the Noose
Ecouter04:20
3.
 Brought Up to the Bottom
Ecouter05:03
4.
 Contrary Pulse
Ecouter05:42
5.
 Shed This Skin
Ecouter05:43
6.
 Every Orifice Yawning Her Price
Ecouter07:07
7.
 Harlot Rises
Ecouter07:01
8.
 Blood Red and True
Ecouter06:57

Durée totale : 47:31

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Leviathan (USA-1)



Chronique @ asoth

07 Fevrier 2012

La perte de contrôle et la brutalité ne sont pas des valeurs qu’il serait saint de promouvoir dans la vie courante.
En revanche, en ce qui concerne les arts parfois si noirs du Metal, il faut bien reconnaitre que se sont alors des qualités qui peuvent faire la différence.

En faisant de son histoire personnelle et de ses récents déboires et débordements, aux conséquences judiciaires, la matière thématique de son nouvel et cinquième album , Leviathan prend le risque de déplaire à une partie des auditeurs, et de faire fuir ceux qui ne le connaitraient pas encore, en tout cas la démarche peut susciter la controverse.
Mais le bonhomme assume, et sa colère frénétique insuffle à cet opus des qualités musicales indiscutables , bien au-delà de l’exercice d’exorcisme cathartique dont on pourrait a priori taxer cet album.
C’est de l’antre d’une folie vindicative, qu’il nous ouvre les portes, donnant sur un labyrinthe glaçant et ténébreux ou on est à chaque détour happé et surpris par des trouvailles et une inspiration qui se renouvellent constamment, sans que l’on puisse s’atTendre à quoi que ce soit de prévisible.
C’est chaotique et imprévisible que se déploie « True Traitor, True Whore » et c’est surtout ainsi, qu’il terrasse.

Le titre d’ouverture « True Whorror » donne le ton dissonant et atonal, qui ne faiblira à aucun moment, avec un Wrest au chant qui puise dans les profondeurs, une logorrhée menaçante et marmonnée, claustrophobe à souhait, véritable fil conducteur de ce chaos pourtant si bien organisé (on peut penser à Blut Aus Nord en plus articulé et discernable) . Du grand art.

Le son est des plus aboutis, et le mixage ouvre et referme de façon constante, des espaces qui se chevauchent, se côtoient ou alternent, avec une précision et une efficacité qui relèvent vraiment de l’art, et forcent le respect et l’atTention, pour s’en convaincre il suffit d’enTendre la guitare étincelante, surgit de nulle part, irréelle de clarté, de « Contrary Pulse » et son final planant et glacial.

Psychotique et schizophrène ,la musique évolue (au gré de sa mise en espace sonore) entre une brutalité sonique frontale et des paysages , immatériels et froids, ou se croisent riffs black, ou non répertoriés, et effets post- rock panoramiques.

Tout aussi fluctuante et déstabilisante , la rythmique semble obéir à des lois qui échappent au sens commun, et les changements , oscillations, embardés improbables, contretemps et pertes d’équilibre, émaillent ces huit pistes , créant une atmosphère ou les repères s’effacent pour laisser place à une perception totalement surréaliste de la pulsation , d’une sauvagerie et d’une spontanéité extrême.

Coté chant (sic) Wrest est réellement inquiétant de bout en bout, il grommèle , éructe , marmonne , psalmodie, gargouille, sur un ton et avec une conviction qui ne laisse aucun doute sur ses inTentions et sur son état d’esprit torturé.

Les ambiances sont distillés avec une maestria époustouflante, les samples , électroniques, et effets en tous genres se fondent avec discernement dans l’ensemble comme sur « Bring Up This Bottom « ou guitare et synthé à fusionnent et créent un alarmant signal détresse/mise en garde, vraiment flippant .

Autre grand moment « Harlot Rises « dont la structure kaléidoscopique invraisemblable empile des parties aux contrastes si saisissants, et qui finit, au fur et à mesure des écoutes, par révéler un tout qui ne doit rien au hasard. Carrément bluffant.
L’enchainement des morceaux est également très réussi et contribue à mainTenir l’atTention.

Le morceau final clôt l’album sur la note la plus lourde et dévastée, guitare et basse à l’unisson d’un riff, qui malgré, et grâce, à son apparente simplicité, pèse de tout son poids, par sa répétition maladive.

Controverse disais-je , car on peut tout de même regretter la misogynie obsessionnelle de cet opus, et souhaiter à Wrest de revenir à des sentiments plus nuancés envers la gent féminine .
Un grand disque tout de même qui ne dépare pas sa discographie par ailleurs irréprochable.

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