Mettons les choses au point d’emblée,
Leviathan, n’a strictement rien à voir avec le groupe suédois partageant le même nom. Si la formation suédoise met un voile sur les membres du groupe, ce
Leviathan est l’œuvre d’un personnage du nom de Wrest, américain, manifestement compagnon de malheur et grand ami de Malefic de
Xasthur (sur les livrets, les deux bonshommes se remercient continuellement).
Si
Leviathan se révèle aussi productif que peut l’être
Xasthur, les points communs s’arrê
Tent à là. Musicalement les compositions n’ont pas grand-chose à voir. Tout d’abord, Wrest joue du true-black, certes mais beaucoup plus véloce. La production est un chouia supérieur (c’est dire) néanmoins, l’on peut en dénoter plusieurs au sein même de l’album. La voix est très mise en avant (rien à voir avec
Xasthur), assez envahissante, surpassant à certains instants le magma sonore. Justement, cette voix est virulente à souhait tout en sachant varier son amplitude entre les titres. À des moments, celle-ci atteint des pointes dans les aiguës, comme l’on peut enTendre des raclements de gorge autant que des cris plus proches de la folie, pouvant rappeler certaines performances de Kvarforth (sur le titre « Scenic
Solitude And Leprosy » par exemple). Par contre, la basse est sacrément mise en avant sur toute la durée gastronomique du disque (72 minutes), peut-être plus présente que les guitares (le titre « He Whom Shadows Move Towards »).
Alors si je récapitule, basse en avant, chant en avant, tempo plutôt véloce (et encore…), Cela peut, à première vue donner un conTenu musical assez saturé, cependant s’il l’est, il n’est jamais indigeste, aidé, il est vrai par des compositions plus variées qu’il n’y paraît à la première écoute.
Le rôle des guitares bien que peu originales sait poser une ambiance crépusculaire avec notamment des arpèges glacials, des riffs lourds aussi gras que translucides alternant neutralité et misanthropie putride. Certains penseront à
Xasthur à l’écoute de certains passages très semblables si ce n’est que les titres sont d’avantages plus longs, entre cinq minutes et un quart d’heure ponctués de plages dark-ambiant soit à titre indépendant mais restant dans la trame globale, soit terminant les titres.
Cet album montre qu’une véritable scène black prend son envol aux States avec des groupes tels que
Xasthur,
Crebain ou encore
Leviathan. Car si à la première écoute un disque de
Leviathan ne se révèle que peu accrocheur, il faut bien avouer que Wrest joue avec les atTentes d’un public de black. Je veux dire par là que le compositeur sait faire durer une partie musicale très lourde et l’arrêter brutalement avec des arpèges et des riffs glacials des plus malsains donnant ainsi un magma étrange et plus intelligent que l’on pourrait penser.
« The Tench Sub-
Level Of
Suicide » est un album pour blackeux pur sucre, fier de porter son éTendard de misanthrope et de névrosé exisTentiel .
MainTenant faut que je vous laisse, on vient de me livrer mon nouveau cercueil en étain véritable. Bonsoir.
Svartolycka
Xasthur ne donne pas la meme impression vu que pour moi la vision et la musique est différente donc le style en lui meme également!
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