Le dernier album de
Leviathan, sorti uniquement en vinyle, édité par Profound Lore Records avec l’autorisation de
Moribund Cult.
En réalité, ce beau disque rouge transparent regroupe quelques six titres inédits, totalement ambiants, expérimentaux et, comme à son habitude : complètement dingues !
On le savait déjà, pas besoin d’être Européen et plus particulièrement – comme certains le pensent encore – Norvégien pour faire du bon Black.
Leviathan a une discographie qui aurait fait pâlir d’envie
Dead (qui était suédois…) lui même tellement la folie devient palpable dans l’univers qu’il retranscrit sur ses disques.
Les albums précédents étaient déjà pas mal, du très haut niveau même (il suffit d’essayer de s’enfiler ne serait-ce qu’un des deux disques de «
Verräter » en entier pour comprendre ce que je veux dire) : des ambiances hyper lourdes, très sombres, inspirant un sentiment d’isolation très profond, rendu bien particulier grâce à une sonorité spéciale, très distordue.
Sur cet album, pas de Black, juste des morceaux d’ambiant expérimental enregistrés entre 2000 et 2002 où se joignent guitares toujours distordues, claviers et samples très malsains. Le disque est une sorte de pot-pourri de titres qui ne pouvaient pas figurer sur les autres albums déjà bien remplis, et qui n’y avaient pas leur place étant donné le caractère très ambiant de ceux ci. Ils sont assez longs, suffisamment pour bien déstabiliser en tout cas, et les intitulés sont assez évocateurs (il est assez aisé de faire le lien entre le nom du morceau et ce qu’on y enTend – par exemple, « Particular
Dis-ease » nous fait enTendre des sons très aigus, bien stridents qui vous font grincer des dents… «
A Silhouette in Splinters » ne fait jamais clairement apparaître le thème musical sous-jacent qui restera tout le long du titre très flou mai bien présent.)
Les ambiances concoctées par Wrest mélangent le dépressif et le malain. Il arrive à rendre le peu qu’il nous offre limite flippant tellement c’est bien réalisé, bien maîtrisé.
Ce album, malgré son format peu pratique est une vraie perle pour les fans de
Leviathan, et même pour pas mal de monde qui écouTent habituellement des musiques ambiant expérimentales.
Leviathan montre une fois de plus qu’il est capable de faire une musique totalement déshumanisée, glaciale mais pas mécanique. A écouter de nuit !
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