Time to Be King

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16/20
Nom du groupe Masterplan
Nom de l'album Time to Be King
Type Album
Date de parution 21 Mai 2010
Labels AFM Records
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album105

Tracklist

1. Fiddle of Time 04:22
2. Blow Your Winds 03:19
3. Far from the End of the World 03:34
4. Time to Be King 04:44
5. Lonely Winds of War 04:35
6. The Dark Road 06:22
7. The Sun Is in Your Hands 04:27
8. The Black One 04:13
9. Blue Europa 05:08
10. Under the Moon 04:13
Bonustrack (Limited Edition)
11. Kisses from You
Bonustrack (Japan)
12. Never Walk Alone
Total playing time 44:57

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Masterplan


Chronique @ Eternalis

12 Juillet 2010
« Le sujet humain est égocentrique, dans le sens où il s'auto-affirme en se mettant au centre de son monde. »
Edgar Morin


Telle citation, si lourde de sens et de péjoration, n’est forcément que négative lorsqu’elle se voit affiliée à un individu en particulier. Pourtant, de cette phrase si généraliste, l’action de la cibler et la personnaliser devient évidente pour chacun de nous…l’individu en question changeant juste au gré des sentiments et des différentes visions à travers le monde.
Néanmoins, si générique soit-elle, il y a ces personnes, souvent élevées au rang de célébrité pour un quelconque talent, dont on ne sait si elles sont caractérisées par l’égocentrisme ou non. Loin d’être le seul dans son cas, la personnalité du Norvégien surdoué Jorn ne pourra échapper à cet état de fait, évident à travers son parcours marqué du sceau de la grandeur, d’une qualité parfois presque insolente mais toujours associée à une certaine sensation de démesure ostentatoire.

On se souviendra de son talent fou sur les albums expérimentaux de Ark ou de Beyond Twilight où, du haut de ses performances exceptionnelles, il détruisit le premier groupe en le quittant et faillit faire de même avec le second qui pu renaître de ses cendres meilleur encore. Nous évoquerons une tentative de mise en justice du Danois Finn Zierler pour un plagiat imaginaire, de ses albums solo certes très bons mais déconcertants de facilité, parfois presque irrespectueux de linéarité, de son départ de Masterplan pour de bien troubles « divergences musicales » ou même de son récent hommage au père fondateur Dio non dénué d’une mégalomanie quelque peu dérangeante (s’imposait en successeur désigné).

Dès lors, lorsque son retour dans la troupe de Masterplan est annoncé, c’est quelque peu narquois que nous attendons un album qui succèdera au pourtant très intéressant "MK II" avec Mike DiMeo au chant, passant pour le coup pour le laissé-pour-compte de service.
A l’annonce d’un titre d’album aussi ambitieux (provocateur ?) que "Time to Be King" (« le Temps de Devenir Roi ») et d’un Time to Be King (ex-Helloween, guitare) affichant une bonne humeur faussement parfaite et une collaboration angélique, les doutes grandissent pourtant exponentiellement. Masterplan peut-il réellement faire mieux qu’"Aeronotics" et surtout apporter quelque chose de plus en 2010 ?

L’album sort enfin.
Une pochette relativement laide (nous sommes habitués avec les Allemands) nous accueille tandis que nous avons toujours en tête un premier single relativement alléchant ("Far from the End of the World") sans pour autant être révolutionnaire.
La production concoctée par le maître à penser du groupe est limpide et puissante mais souffre étonnamment de sa surabondance de claviers, conférant une coloration lisse et finalement peu inspirée, probablement trop parfaite. Néanmoins, sur ce premier single, à l’interprétation impeccable mais sans caractère, se dégage toujours cette sensation de grandeur et de maîtrise de la part du Norvégien, qui envoie sur orbite tout ce qu’il chante. S’envolant sur le pont, on regrettera cette saveur si plate du son et ce riff si basique pour un si grand guitariste car on se met à penser qu’encore une fois, c’est Jorn qui fait la qualité et non la musique, celle-ci étant redevenue paradoxalement moins intéressante depuis le retour du vocaliste impétueux. Les musiciens se seraient-ils écrasés pour réellement faire revenir le Norvégien ? Rien n’est moins sûr…

Finalement, ce qui ressort de ce quatrième opus est sans doute une trop grande accessibilité, une impression d’impersonnalité grandissante au fur et à mesure des écoutes, sans que cela perturbe réellement la qualité, mais la déroute quelque peu. Alors que nous rêvions de grandeur, Masterplan nous livre simplement du power teinté de hard et mâtiné de claviers. On se demanderait presque où se trouve la frappe si lourde de Mike Terrana…
"Fiddle of Time" ouvre cependant très agréablement l’album sur un tempo rapide et une partie vocale toujours aussi imposante et dense naturellement, véritable petite merveille se payant le luxe d’être épique (et non progressive comme le martèle Roland un peu partout) en un peu plus de quatre minutes.
Si l’on ne peut pas dire que Roland se montre très inspiré sur ses soli parfaits mais d’une convention parfois affligeante, "Time to Be King" reste un album que l’on écoute avec un énorme plaisir, à condition que l’on ne veuille pas réellement se plonger dedans ni approfondir ce que l’on ne pourrait approfondir…

Entre un morceau éponyme grandiloquent, parfois même liturgique, sur lequel on appréciera la mesure que Jorn offre à son chant, notamment sur un refrain absolument magique et magnifique, très mélancolique (les claviers y sont, pour une fois, indispensables) ou un "The Sun Is In Your Hands" à la touche un peu plus néo-classique, l’album est varié et bien composé. On regrettera un "The Dark Road" un peu plus niais et dispensable mais on se délectera d’un "Blue Europa" qui devrait faire fureur en live. Sans oublier le très simple et splendide "Blow Your Winds" (quoique encore une fois, les claviers semblent déplacés et bien trop marqués) où Jorn y réalise la meilleure performance du disque, mélancolique et poignante, montrant un intérêt pour les radios sans dénaturer la qualité musicale.

"Time to Be King" se révèle un très bon disque, mais sans surprises et manquant singulièrement de caractère. Il est certain que l’on ne pourra rien oser redire sur la production (néanmoins trop lisse) ou la composition (bien peu attractive) car étant marquée par une (malheureusement) perfection de tous les instants (lisse comme un miroir). Masterplan ne perdra aucun fan et ne les décevra pas non plus, n’en gagnera probablement pas non plus. Une seule chose est sûre: malgré le talent toujours aussi impressionnant de Jorn, elle est encore loin l’heure où Masterplan règnera en maître sur le monde metal mélodique…

7 Commentaires

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darkstef - 16 Juillet 2010: Le débat philosophique au début de ta chro me paraît dispensable (j'attends un avis sur l'album, hein).
Pour le reste, je te trouve un poil sévère avec tonton jorn, mais chacun son avis sur le bonhomme...
J'ai bien aimé ce disque, pas de morceaux excellentissimes certes, mais çà le fait bien dans l'ensemble.
Merci en tout cas pour ton effort.
Eternalis - 16 Juillet 2010: Bah 14 c'est pas si mal hein :)
MetalOursonne - 16 Juillet 2010: Moi je suis "fan" de Jorn donc?? rien à dire xx M.O. :-D
Sowilo - 21 Octobre 2010: Une question. L'air principal de Lonely Wind Of War me rappelle très très fortement une chanson non metal avec cet air chanté par une voix d'opera. Estce une reprise? Ou estce un pompage très très sévère?

Sinon pour l'album, je n'ai pas encore d'avis très développé, je découvre. Mais à première vue le chant de Jorn est la seule grosse qualité, le reste est bateau, voir chiant... Oui j'vous avais prévenu c'est pas développé lol, mais ca viendrait si j'y retournais assez.
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