Après le mini purement folklorique Buchovia,
Menhir revient avec ce deuxième album à son black metal aux tendances folkloriques qu’il nous avait présenté dans leur premier album.
Thuringia est toutefois beaucoup plus homogène que le premier album en ne conservant que le style des nouvelles chansons qui étaient venu s’ajouter à celle de leur démo dans
Die Ewigen Steine. Vous ne trouverez pas dans
Thuringia ces ambiances vraiment lancinantes et sombres dans l’esprit black metal épuré des premiers temps à la «
Warriors of the
North ». Cela dit, vous ne trouverez pas non plus le chant féminin qui était présent sur le mini.
Dans cet album,
Menhir a choisi de mettre largement en avant le côté mélodique épique et majestueux de leur musique comme nous le laisse soupçonner dès le début l’introduction. Mis à part le seul blast de l’album que l’on trouve dans "
Thuringia" (avec un cri de départ digne de Mika Luttinen), le rythme de
Thuringia reste principalement celui d’une marche comme dans "
Die Kelten" ce qui n’empêche pas des accélérations et des passages plus entraînants, notamment comme dans "
Thuringia" ou dans "Bonifatius".Selon l’instrumentation, ce rythme peut apporter un certain côté oppressant lorsqu’il est soutenu par la voix black très articulée et posée ou au contraire un côté très éthéré et apaisant voire majestueux lorsqu’il est soutenu par le synthé et la voix claire grave. Le placement du synthé est en effet habilement réalisé et loin d’être omniprésent ou trop en avant pour laisser une large place mélodique à la guitare et permettre la création d’ambiances plus sombres, partagées entre la guitare et la voix black metal. On peut voir le jeu de cette opposition dans la "Schwertes Bruder" où voix claire et black se répondent tout le long de la chanson.
Que ce soit au travers des lignes de chant ou des guitares et du synthé,
Menhir nous offre encore un album rempli de mélodies plutôt sombres et nostalgiques riches en émotions et en ambiances et qui tapent très juste, en particulier dans "Das Kleine Volk". Sans tomber dans la lenteur,
Thuringia parvient à créer une atmosphère particulière, et
Menhir respecte vraiment l’esprit black metal dans sa création d’ambiance et son côté envoûtant, en remplaçant toutefois l’aspect épuré par un côté plus riche et majestueux et en y ajoutant une voix claire tout en conservant un chant majoritairement black.
En guise de fin après l’instrumentale très mélodique et tout à fait dans l’esprit de l’album,
Menhir termine par une reprise de
Bathory, Woman of
Dark Desires fort bien exécutée et qui tranche assez radicalement avec les atmosphères du reste de l’album et montre à quel point une même voix peut paraître plus agressive par un simple changement de rythme et d’intonation. Elle montre aussi la proximité du son du reste de l’album avec le son plus true à la
Bathory.
Car ça fait plusieurs fois que je tombe sur tes chroniques où le terme "grind" me semble mal employé, je voulais donc juste savoir ce que tu pensais par là...
Merci d'avance pour tes précisions, et bonne continuation! ;-)
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire