Throne of the Goat (1997 - 2017)

Liste des groupes Black Metal Tsjuder Throne of the Goat (1997 - 2017)
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16/20
Nom du groupe Tsjuder
Nom de l'album Throne of the Goat (1997 - 2017)
Type EP
Date de parution 08 Juin 2018
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1.
 Intro
 00:45
2.
 Throne of the Goat
 04:33
3.
 Dying Spirits
 05:25
4.
 Outro
 01:04

Durée totale : 11:47

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Tsjuder


Chronique @ Ghul

30 Juillet 2018

Un cadeau pour les amateurs du groupe.

Nous sommes dans les années 90, plus précisément en 1997. En cette année, on aura déjà dit et composé beaucoup de choses au nom du black oldschool. De ce fait, des innovations auront été faites sur le black metal, l'élargissant toujours plus à de nouveaux styles musicaux, notamment par l'utilisation de claviers. Cette même année, TSJUDER, groupe norvégien se revendiquant du black oldschool et de leurs influences thrash metal typées SLAYER ou des tout premiers BATHORY, sortira son premier EP, Throne of the Goat, suite à quelques démos. Avant de sortir le premier album, le groupe prépare ainsi le terrain. La devise de TSJUDER ? Aucune innovation inutile au black metal, aucun compromis ! (est-ce vraiment utile de la copier-coller mot pour mot?)

Nous sommes désormais vingt ans plus tard, à la fin des années 2010. Une nouvelle génération de blackeux (dont je fais partie) est apparue, surtout grâce au Net et à la facilité d'accès accrue de ce style musical de nos jours. De mon côté, je n'ai pas découvert TSJUDER grâce à Antiliv, leur dernier album en date. J'avais plutôt découvert ce groupe grâce à l'album précédent qui m'avait par la suite poussé à écouter les trois premiers. Toujours est-il que pour moi, les trois premiers albums de TSJUDER sont imbattables dans leur genre, surtout l'ultime Desert Northern Hell ("Morbid Lust" quoi, ce dernier titre écrase tout !). D'Antiliv qui a pourtant reçu un accueil élogieux, je n'étais fan que des quelques premiers titres. En gros, pour moi, quelque chose s'est perdu en cour de route.

Mais voilà cette année que TSJUDER sort une nouvelle version de leur premier EP, Throne of the Goat, où les titres sonnent avec une prod plus actuelle. Le groupe cherche-t-il à retrouver la flamme d'antan ? Est-ce réussi ?

La pochette a changée depuis l'édition de 1997. On sent déjà qu'on a changé d'époque. Au lieu de la pose d'un des membres du groupe en corpse paint, habillé comme un sorcier, récitant une évocation démoniaque, on a affaire à quelque chose de plus actuel. Ici, à la manière des pochettes de certains groupes de black orthodoxes actuels, on a affaire à une gravure de la faucheuse comme tirée d'un jeu de tarot. TSJUDER s'intéresserait-il dorénavant à l'hermétisme ?

A l'écoute de la nouvelle édition du titre "Throne of the Goat", on ne sent rien de ce genre d'influence. Et pour ceux qui regrettent les premiers albums du groupe, TSJUDER semble avoir délaissé le style d'un Antiliv pour revenir au feeling de leurs débuts. Suite à une intro similaire à celle de l'édition de 1997 en plus moderne, on rentre dans le vif du sujet avec le morceau éponyme. Ce dernier pourra vous remémorer les heures les plus glorieuses de Desert Northern Hell.

Mieux encore : dés que "Dying Spirits" démarre, on croirait avoir affaire à la fougue de cet album, pilier de la discographie du groupe. Tout y est ! On a droit aux montées des riffs rageurs, aux cavalcades de batterie, aux ralentissements bien sentis mais aussi à des breaks bien trouvés. Lorsque la batterie ralentit, on a affaire à un Nag sentencieux hurlant comme il faut dans le style. En plus, "Dying Spirits" ne dure pas moins que sept minutes ! Rien que pour ce titre, Throne of the Goat vaut qu'on s'y penche. Mais le titre éponyme le précédant est également agréable ce qui fait de cette réédition une bonne idée du groupe.

A l'écoute de l'édition de 1997, les choses sont de nouveau claires. Nous avons affaire à deux éditions représentant deux époques différentes du groupe comme du style musical. Avoir en sa possession cette réédition permettrait d'avoir accès à deux monde différents. Il faut dire que sur l'édition de 1997, le son était extrêmement crade. On aime ou on n'aime pas ce genre de production. Il faut avoir des oreilles habituées. Mais les riffs, sur la réédition, sont les mêmes en beaucoup plus propres et avec des sonorités plus modernes. TSJUDER reste donc fidèle à sa tradition du riffing et du feeling de leurs débuts qu'ils n'ont jamais reniés (même si je boude les deux derniers albums). Les puristes seront ravis de cette attitude que le groupe conserve coûte que coûte.

En bref, pas grand chose de nouveau pour TSJUDER en 2018 à part cette réédition du premier EP du groupe. Nous sommes ici en présence d'une réédition sonnant plus moderne que la première version ayant tout de même déjà vingt ans. Si vous ne possédez pas cette dernière mais que vous connaissez TSJUDER depuis peu mais que ce groupe vous séduit un minimum, vous pouvez y aller les yeux fermés ! Et si vous suivez le groupe depuis plus longtemps et que vous le possédez déjà, c'est à vous de voir. Si vous avez de l'argent à dépenser, pourquoi ne pas essayer cette version plus propre et moderne de Throne of the Goat ? Peut-être, d'ailleurs, que cette réédition préfigure un album à venir et une volonté de retour aux sources pour ce dernier. Mais ça, seul le temps nous le dira.

Un cadeau pour les amateurs du groupe.

1 Commentaire

8 J'aime

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kasha - 30 Juillet 2018:

Je fais parti des fans de la première époque. Une réédition plus propre et plus moderne me laisse perplexe. Mais si j’ai l’occasion de l’écouter, je le tenterai.

Merci pour cette chro ;)

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