Therapy

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15/20
Nom du groupe Winter In Eden
Nom de l'album Therapy
Type EP
Date de parution 17 Janvier 2025
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Silence
 03:33
2.
 Prove You Wrong
 03:39
3.
 Impossible Dream
 03:50

Durée totale : 11:02

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Winter In Eden


Chronique @ ericb4

15 Fevrier 2025

Un retour à pas de loup aussi seyant qu'intimiste...

Nous ayant laissés sur le souvenir ému d'un troisième et poignant album full length, « Social Fake », en 2022, le groupe britannique splita brusquement un an plus tard. Ce n'est qu'en 2024 qu'il réinvestira les studios, se relançant alors prudemment dans l'arène. Aussi nous octroie-t-il, cette fois, un troisième EP répondant au nom de « Therapy » ; une auto-production où trois pistes se dispatchent sur un ruban auditif de 11 minutes tout au plus. Ce faisant, la menue rondelle serait-elle à considérer comme une simple parenthèse dans le processus créatif de l'expérimenté collectif d'outre-Manche ? Ou plutôt un heureux trait d'union entre passé et présent, comme pour mieux préparer l'avenir ? Ou encore une œuvre à part entière, telle une alternative inattendue à leur metal symphonique originel  ? Quelque dix-huit ans après sa création, le combo disposerait-il dès lors d'arguments suffisamment efficaces pour espérer tenir l'âpre concurrence en respect ?

Dans ce dessein, le line up a subi un profond remaniement : aux côtés de la chanteuse au chatoyant filet de voix Vicky Johnson et du fin claviériste Steve Johnson, seuls rescapés du groupe, évolue un certain Ruud Joly – guitariste de Within Temptation – aux enregistrements des guitares ; un membre loin d'être un inconnu du groupe, ce dernier ayant produit leur troisième album, « Court of Conscience ». Le puissant batteur de studio OwenAlec, le guitariste de rock/metal Arun Kamath ainsi que David Anderson viendront compléter le parterre instrumental de cet opus. De cette étroite collaboration émane un propos rock'n'metal mélodico-symphonique à la fois racé, rayonnant et pétri d'élégance, dans la veine atmosphérique des précédents efforts. Mixé par le producteur et bassiste Dan Willett et mastérisé par Pete Maher (U2, Nick Cave, The Pixies, The Rolling Stones...), le laconique méfait équilibre lignes de chant et instrumentation à parités égales tout en offrant une saisissante profondeur de champ acoustique. Mais entrons sans plus attendre dans la danse...

C'est sur une cadence mesurée que s'effectue l'essentiel de la traversée, non sans disséminer de grisantes mesures, aptes à nous aspirer d'un battement d'ailes. Ainsi, sous-tendu par de délicats arpèges au piano tout en voguant sur d'ondoyantes nappes synthétiques, « Silence » se pose tel une ballade symphonico-progressive d'une infinie délicatesse ; glissant le long d'une radieuse rivière mélodique sur laquelle se calent les chatoyantes inflexions de la maîtresse de cérémonie, la tendre aubade n'est pas sans renvoyer aux vibes enchanteresses insufflées par leur second effort de longue durée, « Echoes of Betrayal ». Recelant parallèlement un refrain immersif à souhait ainsi qu'une insoupçonnée montée en régime orchestral en bout de course, l'instant privilégié n'aura pas tari d'armes pour asseoir sa défense et se jouer des nôtres. Violoneux low/mid tempo syncopé aux riffs effilés et d'une confondante sensibilité, « Impossible Dream » ne saurait davantage être éludé. Mise en habits de lumière par les ensorcelants médiums d'une interprète bien habitée, et se chargeant graduellement en émotion au fil de sa progression, l'intimiste plage fera plier l'échine à plus d'une âme rétive.

Lorsque le convoi instrumental se fait plus alerte, le combo trouve non moins les clés pour nous retenir plus que de raison. Ce qu'atteste « Prove You Wrong », ''xandrien'' up tempo aux riffs crochetés adossés à une frondeuse rythmique ; n'ayant de cesse de disséminer ses puissants coups d'olives tout en se greffant sur une mélodicité toute de fines nuances cousue, l'enfiévré manifeste poussera assurément le chaland à un headbang bien senti et quasi ininterrompu. Mis en exergue par les magnétiques impulsions de la sirène, couplets bien customisés et refrains entêtants glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis. Et ce n'est pas le bref mais fringant solo de guitare qui nous déboutera davantage de ce hit en puissance, loin s'en faut.

En définitive, la formation britannique nous convie à une œuvre, certes, dans un mouchoir de poche mais des plus pénétrantes, nous faisant par là même renouer avec l'adn metal mélodico-symphonique qui est le sien. Bénéficiant, comme ses devanciers, d'une production d'ensemble de bonne facture, d'une technicité instrumentale éprouvée et de mélodies enveloppantes, le modeste mais enivrant opus poussera à l'écoute d'un seul tenant de sa bande auditive. L'exigüité de son format interdit, de fait, la diversité atmosphérique et rythmique d'un propos que l'on aurait souhaité, par ailleurs, un poil plus audacieux qu'il n'apparaît. Arguons qu'il s'agit-là d'un heureux trait d'union entre passé et présent, comme pour mieux préparer l'avenir. Bref, un retour à pas de loup aussi seyant qu'intimiste, que l'on espère n'être que la rampe de lancement d'un cinquième album full length. Wait and see...

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