Quand on parle du death metal danois,
Dawn Of Demise est un nom qui revient régulièrement et pour cause : avec maintenant treize ans d'existence et quatre albums à son actif, la bande à Scott Jensen (ex-
Infernal Torment) s'est bien imposée tout au long de sa carrière. Pourtant, en dépit des apparences, ce n'est pas du côté du death metal scandinave que se tournent les musiciens mais vers le death américain avec des influences allant de
Suffocation à
Internal Bleeding en passant par
Pyrexia. Ils ne se le cachent pas et continuent leur contrat avec Unique Leader pour la sortie du sobrement nommé "
The Suffering".
Dawn Of Demise puise son énergie dans un brutal death à fortes tendances slam et de côté là, il n'y a pas de changements à prévoir depuis les sorties de "
A Force Unstoppable" et "
Rejoice in Vengeance". Le groupe va à l'essentiel, évitant la technique à outrance, les fioritures et les mièvreries. Il ne s'embourbe ni dans les soli tortueux (sauf dans l'éponyme ou dans "A Malignant Condition") ni dans l'omniprésence des blasts mais préfère déployer une atmosphère lourde et grasse grâce à son duo de guitares pachydermiques, ses ralentissements de rythme, et son growl qui se développe aisément en pig squeals ("
Sadistic Gratification").
Si le style de
Dawn Of Demise ne change pas, on notera la présence de plans plus variés. Bjorn Jensen (basse) et Martin Sorensen (guitare) ont pris une place plus importante lors de la composition de l'album si bien que le couple guitare/basse semble davantage en osmose comme sur "Destined to
Suffer" ou "
The Suffering" avec sa basse qui claque et ses riffs torturés. La batterie nous offre des plans plus diversifiés qui viennent parader ce côté graisseux et cette ambiance gore inhérente au groupe. Le changement de batteur y est pour quelque chose, Bastian Thusgaard (live
Soilwork) apportant un petit peu plus de groove à l'ensemble ("Predation").
En tout cas, les Danois ne se distinguent pas par leur originalité : la recette est quasiment la même, aucun titre ne se détache du reste de l'album, il n'y a pas de grands moments marquants, les longueurs ne sont pas rares et le growl finit par être monotone sur la durée. On est très proche du "Rejoice the
Vengeance", les samples en moins, la diversité en plus. Il y a de bons ralentissements, de bonnes accélérations et des enchaînements de riffs intéressants (surtout en début d'album) mais rien qui nous ferait grimper aux rideaux. Hélas, on ne peut pas tout avoir.
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