Peu après la sortie de
Death Shall Rise, le célèbre
James Murphy quitte
Cancer pour se concentrer sur son projet
Disincarnate, notre le trio anglais le remplaçant rapidement par le guitariste Barry
Savage. De nouveau sous forme de quatuor, la bande de John Walker retourne en studios début 1993, quittant Scott Burns et les Morrisound Studios en Floride pour un enregistrement sur ses terres, sous la houlette de Simon Effemey.
The Sins of Mankind sort en juin 1993 pour le compte de la fidèle écurie Vinyl Solution, avant entre temps édité le terrible
To the Gory End en format CD.
A l’image de la superbe peinture
Armageddon (1852) du maître Joseph Paul Pettit,
Cancer délaisse désormais le côté gore de ses deux premières réalisations. Le groupe ajoute une coloration thrash plus marquée à son deathmetal originel, et accroît parallèlement sa technicité grâce au couple rythmique plus complexe de Carl &
Ian et aux riffs étoffés de John & Barry. Enfin, bien que le ton général soit relativement rapide et agressif,
Cancer calme parfois idéalement le jeu, le temps du très bel acoustique Pasture Of
Delight ou du bon morceau Under The Flag à dominante middle tempo.
Plus abouti,
The Sins of Mankind reste malgré tout moins marquant que son prédécesseur, et loin des riffs percutants du terrible
To the Gory End, premier album et chef d'oeuvre de la carrière du groupe anglais.
Cancer a certes gagné en technicité et en épaisseur, mais lâche des riffs globalement moins accrocheurs que par le passé, malgré une volonté louable de gagner en identité en s'éloignant du stéréotype nord-américain trop évident sur
Death Shall Rise. La production de Simon Effemey manque également d'un brin de clarté, privant les guitares de la puissance nécessaire à leur juste expression.
Alors que plusieurs formation deathmetal sont déjà en perte de vitesse en cette année 1993, pour citer des Across the Open Seas ou
Stillborn d'
Unleashed et
Malevolent Creation ayant moyennement convaincu,
Cancer loupe lui aussi partiellement le coche avec son troisième album.
The Sins of Mankind manque en effet globalement de relief, faute à une production parfois confuse et à des riffs manquant globalement d'accroche. Néanmoins, le contraste entre un deathrash agressif et la subtilité des compositions permet de poser une atmosphère différente et singulière, ne manquant que de quelques ingrédients pour que la recette plus personnelle du quatuor fonctionne idéalement.
Fabien.
Salut à tous , je suis trés fan de cet album de Cancer Sins Of Mankind sent bon le death thrash de l'époque et la production ne me géne aucunement elle cole pour parfaitement avec l'ambiance qui se dégage de cet album
Bref pour moi les trois premiers albums de Cancer sont intouchable tout comme le petit drenier que je prend vraiment plaisir à écouté .
Contrairement à ce qui est dit dans cette chronique, cet album est de loin le plus aboutis! J'ai même toujours eu du mal à comprendre ce que leur premier album a de si "genial" alors qu'en 1990 il y avait en concurrence, entre autres "eaten back to life", "piece of time", "cause of death", "left hand path" ou encore "spiritual healing" qui écrasaient tout sur leur passagen et renvoyait CANCER au rang des chauffeurs de salles avec leurs deuc premiers albums plutôt médiocres. Même MORGOTH avec son premier EP "The eternall fall" faisait bien mieux en 1990!
Ce troisième opus est donc, pour ma part, leur meilleur album avec pas mal d'influences ressenties (PESTILENCE, AUTOPSY...) et il passe bien mieux dans cette période ou le death metal commençait à perdre de sa superbe, donc moins de productions.
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