Juin 1991, le deathmetal bat son plein et c’est au tour de
Cancer de sortir son second essai, finement intitulé
Death Shall Rise. Cette fois-ci son label Vinyl Solution met le paquet en terme de promotion, en commandant notamment une superbe pochette à J.Tomlin, dans l'esprit des illustration du maître Dan SeaGrave.
Il faut dire que
Cancer suscite à l'époque beaucoup d’intérêt, intègrant non seulement dans ses rangs l'imparable
James Murphy, remarqué pour la brillance de ses soli sur
Spiritual Healing et Cause Of Death (Death,
Obituary), mais invitant aussi le non moins célèbre Glen Benton (
Deicide) à pousser quelques backing sur le titre
Hung,
Dawn and
Quartered.
Cancer progresse parallèlement en proposant des titres un peu moins primaires, aux rythmiques soignées, à l’image du très bon titre Back From
The Dead. L'ingénieur du son Scott Burns livre de son côté une production claire et heavy, dotant
Death Shall Rise d’un son relativement tranchant, bien que le son de la batterie soit assez léger. Les vocaux de John Walker sont également plus travaillés, le growler possèdant désormais un timbre guttural plus profond. Enfin,
James Murphy signe l’intégralité des soli, permettant une bonne mise en valeur des compositions, même si ses leads s'accordent parfois mal à l'ensemble, ni rivalisent avec son travail gigantesque sur
Spiritual Healing.
Mais, malgré l'effort certain de
Cancer, ses nouveaux morceaux s’avèrent finalement moins percutants que les tueries du prédécesseur
To the Gory End, cette volonté de coller de trop près au modèle nord-américain lui faisant perdre un pan de sa personnalité. Les riffs assassins de
Blood Bath ou Imminent Catastophy du premier album font place à un riffing plus formaté et globalement moins accrocheur, à l’instar du Cause Of Death d'
Obituary, plus dense mais moins incisif que Slowly We
Rot.
Death Shall Rise permet néanmoins aux trio britannique de se faire un nom sur la scène deathmetal en cette année 1991, grâce à des titres désormais baptisés 'old school', qui correspondent au style death gore de l’époque. Aujourd’hui encore, les très bons
Tasteless Incest ou
Internal Decay s’écoutent avec un plaisir non dissimulé.
Fabien.
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