The Scourge of the Light

Liste des groupes Heavy Metal Jag Panzer The Scourge of the Light
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16/20
Nom du groupe Jag Panzer
Nom de l'album The Scourge of the Light
Type Album
Date de parution 25 Fevrier 2011
Labels Steamhammer
SPV
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album51

Tracklist

1.
 Condemned to Fight
 04:23
2.
 The Setting of the Sun
 03:26
3.
 Bringing on the End
 05:03
4.
 Call to Arms
 03:26
5.
 Cycles
 04:08
6.
 Overlord
 05:27
7.
 Let It Out
 03:34
8.
 Union
 05:15
9.
 Burn
 06:04
10.
 The Book of Kells
 08:01

Durée totale : 48:47

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Jag Panzer


Chronique @ AlonewithL

04 Avril 2011

...beauté, exploration, richesse et profondeur...

Alors qu’elle était près d’être oubliée, perdue dans la jungle du heavy/power, l’illustre formation américaine « Jag Panzer » est de retour en 2011, après quasiment 7 années sans album depuis le « Casting the Stones » de 2004. Un petit changement est intervenu durant cette longue intervalle. Le lead guitariste du groupe depuis 1997, Christopher Broderick fait ses valises en 2007 pour aller s’installer chez « Megadeth ». « Jag Panzer » rappellera un ancien de la formation, Christian Lasegue, qui avait effectué quelques années de la décennie 80 au sein du contingent. « The Scourge of the Light » s ‘annonce comme un nouvel opus riche en couleurs. Le groupe labélisé désormais SPV/Steamhammer pourra s’enorgueillir d’avoir privilégié des talents d’illustration de l’américain Justin Yun, pour la présentation de ce nouveau produit. La couverture de ce petit dernier laisse songeur. Elle allie à la fois beauté, exploration, richesse et profondeur. Des éléments que l’on voudrait déceler dans chaque album, et que l’on retrouve ici sur « The Scourge of the Light ».

Le début de l’immersion se fait soudainement, dans un puissant assaut mélodique en ouverture de « Condemned to Fight ». Le rythme devient incisif, s’enchaînant avec insistance et rapidité. Le chant de Conklin, est lui profond, résonnant. Un excellent titre qui sait jouer des contrastes d’ambiance entre les couplets particulièrement vifs et le refrain tiré des abysses. On s’aperçoit dès lors du soin particulier apporté par le groupe à ses compositions. Celles-ci semblent s’incruster dans un environnement subtil et caché, presque plus encore que sur les précédents opus.

Les entames mystérieuses de « The Setting of the Sun » et « The Book of Kells » nous feraient croire d’être parvenu dans une dimension parallèle. Ces deux titres assurément somptueux mettent à l’épreuve Harry Conklin, devenu chef d’orchestre. Amenant les instruments à s’accrocher respectueusement à sa voix éprouvée. Sur ces deux morceaux, on identifie également des airs de violons, plus présents sur le second cité. Le long « The Book of Kells » adopte une démarche plus progressive. Les impressions émotionnelles changent de manière permanente, passant à des passages de complet flottement et d’intimité. De la colère, du tumulte grandiloquent se succèdera rapidement la tristesse. Le tempo est constant et lent, mais rendu percutant par une batterie cogneuse, faisant teinter avec éclat et véhémence même, ses cymbales.

La découverte se prolonge. Les pistes pourraient s ’assimiler à des rivières. Certaines, tranquilles, se traverseraient sans encombre; d’autres paisibles en apparence sont parfois marquées de courants trop forts. Celà mérite de se montrer attentif, au risque de ne pas pouvoir cerner les obstacles.
Ceux qui ne poseront aucune forme de problème sont à l’évidence « Call to Arms » et « Union ». Nous avons droit ici à deux titres hymnesques, aux refrains des plus transcendant. On sent bien l’influence de Ronnie James Dio dans le chant de Conklin, surtout sur les couplets de « Call to Arms », bien mordants, nerveux. Quasiment tout le contraire de celui d’« Union », des plus limpides. Même si on parvient à sentir un brin de fatigue dans la voix du chanteur, sans que cela ne détériore aucunement le morceau. Bien au contraire. Cette voix deviendrait touchante, entêtante. Elle s’accommode d’ailleurs facilement avec la musique qui maintient sa mesure. Sauf lors d’une sortie de guitare, partie faire son escapade. Une sortie évasive des plus mélodieuses.

De superbes mélodies de guitares jouées par le nouvel arrivant, Christian Lasegue. L’auditeur appréciera ses envolées sur l‘inquiétant « Burn ». Le rythme devient là rapide. Le chant passe à des périodes d’offensives, imitant le Rob Halford colérique de « Painkiller ». En dehors de ce feu brûlant, le refrain fait office d’éclaircie, lieu salvateur, avant d’être replongé dans le danger ou l’inconnu. Le titre en lui-même est particulièrement étrange. Toujours ce sentiment de découvrir, d’avancer sans trop savoir à quoi s’attendre. « Overlord » entamera, lui, un magnifique élan mélodieux, avant de tirer sa révérence à un rythme grippé et au tempo un peu faiblard. Un refrain harmonieux arrive en grand sauveur, agrémenté des chœurs et du violon.

Un peu de nonchalance et d’impétuosité à l’américaine cette fois-ci sur « Bringing the End ». Un peu seulement, car la composition se révèle encore une fois riche, ne nous laissant peu de chance pour anticiper la suite. Des mélodies oppressantes et des breaks en terre inconnue s’ajoutent au tableau. Des sonorités bien américaines que l’on ira reconnaître dans les sonorités groovy de « Cycles ». Un martellement haché et syncopé exerçant de bonnes vibrations, un peu sujet à la répétition toutefois. La voix de Conklin aura ici plus de mal à s’écouler. Elle se montrera néanmoins moins poussive que sur « Let It Out ! », misant lui davantage sur un heavy metal à l’ancienne, proche d’un « Dio » années 90. La rythmique apparait hachée et plutôt maladroite dans l’ensemble de la piste. C’est le titre en souffrance de l’album.

La jungle arrivant à ses confins que peut-on retenir de « The Scourge of the Light »? Un album qui au vu de son contenu et de son excellente illustration, fera à nouveau sortir du bois un groupe qui fêtera bientôt ses 30 ans de bons et loyaux services. L’opus égalerait pratiquement « The Fourth Judgement », l’une des meilleures œuvres du groupe. Mais ici « The Scourge of the Light » pourrait fasciner par l’élaboration de certaines de ses compositions. On chercherait à nous perdre dans un dédale luxuriant.

15/20

9 Commentaires

15 J'aime

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ZazPanzer - 04 Avril 2011: Merci Alone. L'artwork est effectivement sublime, on se croirait dans l'univers des livres de Robin Hobb. Je me paierai le vinyle.
MCGRE - 17 Juin 2011: @ZaZPenzer c'est clair l'atwork est térrible .
Elevator - 17 Juin 2011: Oui, très bel artwork !

Pour en revenir à la musique, c'est un album bien produit, bien chanté, du travail de pro. Je lui ai mis 15/20 comme Alone.

Je me serais cependant bien passé d'un morceau au refrain racoleur et aux paroles cliché comme "Union" qui casse un peu l'effet du percutant "Let It Out" qui le précède. A part ça, c'est un album intéressant.

frozenheart - 10 Mars 2015: Ah ! Enfin une chronique de cet album fort intéressant.
On sent le professionnalisme de la formation ou le chant et les instruments se maries très bien, quel travail remarquable de Jim Morris " Iced Earth,Death,Beyond Fear ect..."
À la production.
Un disque intéressant à la superbe pochette, qu'il m'arrive encore d'écouter !

Encore merci AlonwithL.
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Chronique @ dark_omens

10 Mars 2015

Une épitaphe? Peut-être...

Cette interminable attente qui fut la nôtre depuis que ce seront tût, en 2004, les dernières notes du Casting the Stones des Américains de Jag Panzer, aura donné naissance aux craintes les plus légitimes les concernant. Les trop rares partisans de ce groupe subodoraient déjà des scénarii dont le plus plausible restait, bien évidemment, la séparation pure et simple. Plus le temps s'écoulait et plus l'affaire semblait entendue. Et Pourtant les angoisses passagères qui peuplèrent parfois ces longues années de silence et qui finirent par terrasser nos espoirs les plus tenaces vont enfin ici prendre fin puisque après une éternité The Scourge of Light, nouveau méfait d'Harry "The Tyrant" Conklin et des siens, vient faire taire nos inquiétudes. Jag Panzer n'est donc pas mort. Du moins pas tout à fait encore.

S'agissant du contenu de l'oeuvre d'un point de vue musical, afin de s'attacher à éclairer ceux qui, pauvres ères qu'ils sont, consentent à faire l'immense effort de décrypter l'abscons jargon qui est celui de votre humble serviteur, commençons par tacher de ne pas induire des confusions en usant de terme susceptible de les générer. Si, en effet, Jag Panzer évolue en des sphères Heavy Power Metal, il ne s'agira pas de celles européennes dans lesquelles les assauts de doubles grosses caisses incessantes, les claviers omniprésents et les fresques moyenâgeuses épiques, malheureusement, nous submerge. Non, si Jag Panzer s'emploie à défendre des couleurs Power Metal, elles seront davantage à l'image de cette musique Heavy Metal, inspiré par la NWOBHM et aux relents Thrashy, typiquement américaine.

Posons-nous ensuite la question de savoir s'il est réellement nécessaire de s'appesantir, plus que la raison ne nous l'impose, sur les qualités de musiciens aussi excellemment aguerris ? Ou encore s'il est vraiment indispensable de louer le remarquable travail d'Harry "The Tyrant" Conklin, dont l'étendue des capacités vocales terriblement séduisante donne littéralement un supplément d'âme à The Scourge of Light? Le chanteur, parfaitement capable d'incarner un texte, sublime, en effet, chacun des morceaux de l'opus en offrant à leurs fonds déjà succulents, une forme superbe. Demandons-nous aussi s'il sera obligatoire d'encenser Christian "Christisan" Lasegue (remplaçant un Christopher Broderick ayant rejoins Megadeth), Rikard Stjernquist, John Tetley ou encore Mark Briody pour l'excellence de leur créativité ? Pas vraiment, en réalité. Mais ne pas évoquer l'exemplarité de ces créatifs, même en quelques lignes succinctes, serait une erreur. Voire une hérésie.

Ces voix singulières et ces musiques uniques, ce travail admirable en somme, s'unissent donc pour nous donner à entendre des titres à la personnalité marquée et aux qualités indéniables. Tant et si bien que dès les prémisses d'un merveilleux Condemned to Life aux couplets nerveux et Thrashy, Jag Panzer est éminemment convaincant. à son accoutumé, il ne se contentera pas de ce premier pas décisif mais en enchaînera quelques autres tout aussi incroyablement magnifiques (The Setting of the Sun et un Call to Arms. Deux morceaux superbes aux refrains splendides. Mais aussi, par exemple, Overlord aux violons remarquables, Burn, The Book of kells grandiloquent aux passages plus calmes (violons/voix) dans lesquelles Harry évolue avec une délicieuse habileté).

Il nous faudra aussi ajouter que ces musiciens, fort d'une vieille habitude délicieuse, n'hésiteront pas à parer leurs morceaux de quelques apparats, certes, sobres mais très attrayants (pianos...).

De la personnalité, de l'aisance, du talent, des morceaux variés, du Heavy Power Metal d'obédience américaine, des chants incroyables, de la musique prodigieuse. Voilà quelques-uns des préceptes qui définissent ce nouvel opus des américains de Jag Panzer. Autant de qualités qui, bien évidemment, ne permettront pas à ces vétérans de s'illustrer sur notre bon vieux continent affairé à être proprement sourd au talent.

La suite ? Jamais, peut-être. D'autant que le groupe semble, cette fois ci, véritablement s'être séparé. Toutefois les séparations, en matière d'art, ne sont pas toujours définitives. Patience. Qui peut vraiment savoir ce que l'avenir nous réserve.

2 Commentaires

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frozenheart - 10 Mars 2015: Merci pour cette chronique dark_omens !
Elle complète très bien celle d'Alone, et comme tu dis si bien " Inspiré par la NWOBHM.
Dont le groupe aurait très bien pu faire partis, puisque fondé en 1981. Mais pas un groupe Britanique dommage!
Par contre, j'ignorais qu'ils s'étaient séparés.
dark_omens - 10 Mars 2015: Le plan de carrière du groupe est un peu flou. Il se sépare puis se réunis puis se sépare puis se réunis puis...
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