The Orb

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17/20
Nom du groupe Gorod
Nom de l'album The Orb
Type Album
Date de parution 10 Mars 2023
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album29

Tracklist

1.
 Chrematheism
 04:40
2.
 We Are the Sun Gods
 05:04
3.
 The Orb
 05:05
4.
 Savitri
 06:40
5.
 Breeding Silence
 05:23
6.
 Victory
 03:14
7.
 Waltz of Shades
 04:45
8.
 Scale of Sorrows
 04:02
9.
 Strange Days
 03:06

Durée totale : 41:59

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Gorod


Chronique @ Groaw

02 Avril 2023

Une orbe brillante à manipuler avec grande précaution

Décrit pour la plupart comme l’un des groupes de death les plus influents mais aussi les plus innovants en Europe, les Français de Gorod entament leur quart de siècle d’activité sous les meilleures auspices. Il faut dire que le quintet se fait même connaître en dehors de ses terres avec notamment des participations à de nombreux festivals en Amérique comme récemment au Maryland Deathfest ou au Haltom Theater où nos musiciens partagent l’affiche avec Cognitive, Summoning The Lich et Flub. Au-delà de son étiquette technique, les artistes se tournent aussi par des rythmiques plus mélodiques et plus progressives. Cette évolution s’est principalement manifestée lors de la publication du dernier opus Aethra en 2018, très largement salué par la critique, même si elle se signalait déjà sur A Maze of Recycled Creeds.

Néanmoins, cette tournure n’est pas au goût de tous, notamment pour ceux qui ont découvert le quintet sur ses premières œuvres. En effet, avec une production plus cristalline et des mélodies souvent plus aérées et harmonieuses, le collectif français semble petit à petit délaisser son death tranchant et fiévreux pour une musique épurée et élégante. Pourtant, ces changements apportent la créativité et la diversité qui manquaient indiscutablement au combo et qui leur permet de renouveler leur habileté. Pour confirmer ce savoir-faire et après un peu plus de quatre ans d’absence, nos cinq français reviennent finalement avec un septième album nommé The Orb et publié sous la maison de disques bordelaise Base Productions.

Si nous étions déjà étonnés de la transformation de notre quintet sur Aethra, ce septième tableau pousse l’exercice encore plus loin avec de nouvelles cordes à son arc. Ainsi, on pourra pleinement profiter de ce magnifique tapping clair et de ce break sur We Are The Sun Gods, accompagné un peu plus tard d’un impressionnant solo de batterie à la fois technique, accrocheur et mélodique, le tout pour un passage progressif ravissant. Plus globalement, les Français affichent comme à son accoutumé une simplicité presque déconcertante sur l’ensemble de la mélodie avec un riffing mémorable, pas forcément du plus complexe mais néanmoins percutant. Du côté vocal, certains passages de Julien Deyrez, principalement ceux plus screamés font référence en tout point à Joe Duplantier de Gojira, à l’instar de son prédécesseur.

La comparaison n’est nullement le fruit du hasard car sur d’autres compositions, la ressemblance entre les deux vocalistes est indéniable. Cependant, elle est parfois maladroite comme sur le titre éponyme où le chant clair de notre frontman est quelque peu sensible, un peu perturbant et atteste d’un manque de maîtrise. Sur les parties screamées, c’est en revanche nettement plus convaincant, surtout lors des refrains avec une patte progressive qui ne se laisse pas désirer et presque un appel à la communion. Nul doute d’ailleurs qu’en live, Gorod propose ce morceau pour faire participer son public. On est aussi quelque peu frustré par une production dont l’absence de profondeur et de puissance est incontestable.

Et pourtant, ce son quelques fois trop clair semble passager car à l’écoute de Savitri par exemple, la mélodie reprend tout de suite de la densité et de la lourdeur. C’est sur ce même morceau que l’on retrouve l’espace de quelques minutes l’ancien Gorod, moins sur la mélodicité et plus sur ce sentiment de rouleau-compresseur avant de basculer en son milieu dans une interlude progressive et épurée. On pourra également profiter en son sein d’une progression d’accords et d’un nouveau solo de guitare tous deux brillants. Une pointe de déception se fera tout de même ressentir, au même niveau qu’Aethra avec des constructions, des schémas et des écritures qui ont cette fâcheuse tendance à être recyclés et qui, inévitablement, atténuent l’effet de surprise.

Scale Of Sorrows, titre final de l’opus, montre que les Français en ont encore sous le coude et qu’ils n’ont pas abandonné le style de leurs débuts. Avec un rythme direct et ultra-rapide, sans transitions mélodiques ou progressives, de la dissonance lors du premier solo de guitare, de l’agressivité sur les doubles pédales à la batterie ainsi qu’un chant certes traditionnel mais infaillible, le groupe nous prodigue quatre minutes de haute-voltige. A l’écoute de ce dernier morceau, la nostalgie fait clairement son apparition et on peut constater non sans un petit pincement au cœur que l’ancienne esthétique du groupe manque sur ses dernières compositions. L’intro de Waltz Of Shades et son riffing de guitare rappellent quant à lui le death sombre d’un certain album … Terra Incognita de Gojira.

Si The Orb possède ses quelques imperfections, il n’en demeure pas moins une suite logique à Aethra et d’un très bon album. Même si la palette vocale de Julien Deyrez est moins confiante et même si la production affiche des coups de mou, ce septième disque offre suffisamment de curiosités pour oublier ses défauts. Une nouvelle fois, Gorod ne faillit pas à sa notoriété avec un death technique, progressif et mélodique qui semble définitivement ancré dans l’identité du quintet mais qui, une nouvelle fois, risque d’attrister les puristes du genre. Si vous ne connaissez pas encore l’univers des Français ou si tout simplement vous n’êtes pas familier avec le death technique, The Orb est une parfaite porte d’entrée pour vous !

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