Fer de lance au sein de la division
Wicked World d’Earache Records et articulé autour d’un line-up soudé,
Decapitated est parvenu à s’imposer parmi les formations deathmetal polonaises d’envergure en l’espace de deux albums, grâce à la force de ses rythmiques et un style de caractère. Le quatuor revient en ce tout début d’année 2004 avec son troisième album
The Negation, fort d'une coopération renouvelée avec les frères Wieslawscy aux fameux Hertz Studios, centre de nombreux regards.
Decapitated attaque dès son premier titre The
Fury sur des rythmiques en béton armé, imposant le couple basse batterie de Marcin & Vitek tout en puissance et les riffs brise-nuques de Vogg.
The Negation se situe ainsi dans la droite lignée de son prédécesseur, juxtaposant passages saccadés, middle tempi à la double grosse caisse martelante et blast-beats meurtriers. Le groupe bénéficie en outre d’un enregistrement plus puissant et du chant guttural de
Sauron en constante progression, lui permettant la libération d’une énergie toute particulière.
Bien que l’on retienne le titre éponyme bluffant lors des envolées techniques et des leads décoiffantes de Vogg, le furieux Long-Desired
Dementia, ou encore The Empty Throne et ses riffs écrasants,
The Negation ne réserve toutefois pas de surprises notoires, tant le quatuor avance en terrain conquis depuis le bon
Nihility. La leçon de deathmetal ne s’étale par ailleurs que sur sept plages (sans compter l’interlude The Calling) pour trente petites minutes, manquant d’un ou deux titres supplémentaires pour être vraiment complète. Le deathster se consolera en revanche sur la session de rattrapage lors de la reprise cachée Lunatic of Gods
Creation de
Deicide, témoignage sincère et appliqué de l’adoration de
Decapitated pour le géant nord-américain.
Solide comme un roc et servi par une production détonante,
The Negation maintient ainsi
Decapitated en bonne position au sein d’une scène deathmetal polonaise chaque jour plus puissante, poussée par la notoriété de
Vader et
Behemoth. Attention toutefois au surplace du quatuor lors d'une période où les talents explosent de toutes parts dans le pays, à l’image d’
Azarath ou
Trauma qui viennent tout juste de clore une année 2003 sur des
Infernal Blasting et Imperfect Like A
God sans grande pitié.
Fabien.
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