The Linear Scaffold

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17/20
Nom du groupe Solefald
Nom de l'album The Linear Scaffold
Type Album
Date de parution Juillet 1997
Style MusicalBlack Progressif
Membres possèdant cet album66

Tracklist

Re-Issue in 2007 by Avantgarde Music.
1. Jernlov 03:51
2. Philosophical Revolt 05:47
3. Red View 05:23
4. Floating Magenta 01:43
5. The Macho Vehicle 05:01
6. Countryside Bohemians 05:35
7. Tequila Sunrise 04:20
8. When the Moon Is on the Wave 07:26
Total playing time 39:06

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Solefald


Chronique @ Deathpair

12 Mars 2010
Solefald est certainement le groupe le plus étrange, le plus singulier que je n'ai jamais écouté. Leur musique a toujours été étrange, profonde et incroyablement riche. Un imbroglio de styles trèèèès différents qui rend les avis bien tranchés.
Mais leur premier album, "The Linear Scaffold" est le "moins" fou, le plus black, et malgré tout mon préféré. Les deux génies qui composent cette entité nous ont offert une pièce majeure de l'avant-garde à cette époque, et cet album méritait une chronique.

Premier constat, la production est impeccable. Ce qui est bien rare pour du black, surtout en 97. Le chant de Cornelius est torturé, aigu au possible, proche de Dani Filth ou John Kennedy, en peut-être encore plus possédé. Le chant clair, superbe, est partagé entre les deux larrons et Lazarus (Borknagar) growle aussi un peu. Le premier s'occupe des basses et guitares, le second des divers claviers et de la batterie.

"Jernlov" ouvre le bal tout en agressivité. Des blast beats pleuvent sur nos pauvres oreilles déjà malmenées par les hurlements vampiriques et les remontées fantastiques au piano, avant de "calmer" le jeu, et montrer une face plus posée. Je ne dirais pas plus belle, ou plus mélodique, car le tout l'est. La violence n'est pas là pour la violence mais sublime l'ensemble (ou l'inverse!). Et ce n'est pas le jeu de batterie rapide qui me contrediras.
Le talent fou du groupe apparaissait déjà à ses début en ces canons impressionnants, cette manière d'enrichir ses mélodies de façon formidable, et chaque pièce du puzzle semble être parfaitement à sa place, même quand les riffs brisent le rythme ou la mélodie de façon abrupte et inattendue.

Puis la cultissime "Philosophical Revolt" prends le relai pour nous envoûter complètement (oui dès la deuxième piste) avec son déluge de magnifiques tremolos et blasts hypnotisant. L'on a l'impression qu'il y a une dizaine de guitare, et d'être pris sous une avalanche de notes tant la cohésion de ces dernières forme une harmonie impeccable. Puis arrive le break à la guitare clean, et un orgue vient distiller sa mélodie terriblement entraînante tandis que le rythme est constitué de claquement de mains (!). Et là vos muscles du cou sont pris de contraction spontanée, impossible de résister au courant. Et boum les auteurs nous achèvent de leur chant clair. Magique.

"Red View" reste dans la même veine. Mais le point fort est la richesse, toutes ces chansons sont véritablement différentes, et l'on ne se lasse pas. Malgré un début excellent mais pas tellement novateur quant à l'étalage de rapidité déjà entendu, d'incroyables envolées de gratte prennent la suite avant de laisser place à une guimbarde et un refrain entêtant. Cela ne sonne pas si extraordinaire à la lecture, mais l'inspiration des protagonistes nous offre des mélodies magnifiques.

"Floating Magenta" est un court mais sublime répit au piano et au chant narré avant l'énergique "The Macho Vehicle" accompagné de son orgue et son chant clair diablement entraînant, avant de poursuivre sur sa mélancolie (c'est vrai que c'est un sujet sensible :b). "Countryside Bohemians" présente une structure bien spéciale, puisque presque toute la chanson se fait à la guitare acoustique et de manière progressive, ce qui ne l'empêche de fournir une masse de mélodies excellentes, avant de nous achever dans une brutalité non dénuée de puissance et de beauté. "Tequila Sunrise" est un second moment mélancolique tout de claviers et de narration, qui calmera et charmera les mélomanes sans nul doute.
L'album se clôt avec ce que je considère être le titre faible, attention pas mauvais mais moins inspiré. Une longue pièce vampirique qui sonne bien morbide, sans prétention.

Il faut quand même que j'attire l'attention sur les paroles, car elles sont d'une qualité exceptionnelle (ce qui est vraiment rare). Mais au fond cela est peu étonnant, Cornelius étant un écrivain primé (dont en france). Écrites dans un anglais de haut niveau, elles traitent avec une poésie et une profondeur certaine de sujets aussi divers que la philosophie, la dépréciation du sexe ou encore de la gueule de bois.

Bref je ne sais quoi dire pour clore ceci, si ce n'est que cet album est une perle. Si vous êtes en quête d'un bijou de beauté, de sensibilité et de richesse, le tout dans un écrin de violence, n'hésitez pas.

2 Commentaires

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Deathpair - 12 Mars 2010: Oui je sais, c'est un mauvais réflexe que j'ai pris depuis qu'un administrateur m'a littéralement brisé les burnes et refusé 3 fois une chronique. Mais maintenant que je passe outre, j'éviterais à l'avenir :)
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