Premier véritable album de la formation norvégienne
In Vain, "
The Latter Rain" n'est pourtant pas leur premier coup d'essai, car faisant suite à deux enregistrements autoproduits mais publiés dans la confidentialité la plus totale.
Autant dire que l'approche originale de leur musique, brassant un bon nombre de courants métalliques plus ou moins extrêmes avec des échappées atmosphériques aussi diverses qu'inattendues, n'a suscité que très peu de réactions jusqu'à ce jour. Mais fort heureusement, la signature avec un label et l'assurance d'une distribution à plus grande échelle va certainement permettre de remédier à cela.
Pour cette première représentation "grand public", le groupe, et en particulier son talentueux guitariste Jonar Haaland qui en est l'incontestable et incontesté patron (compositeur, parolier, co-producteur, …), a vu les choses en grand et s'est donné les moyens d'assouvir ses ambitions créatives en s'entourant d'une pléiade de musiciens issus des horizons les plus divers. Au rayon des "célébrités", on retrouve Kjettil Nordhus et Jan Kenneth Transeth, respectivement chanteurs de
Green Carnation et des défunts In The Woods (deux formations qui n'ont pas la réputation de donner dans la musique facile d'accès), auxquels s'est joint toute une armée constituée d'artistes venant du classique et du jazz.
Le résultat ce grand rassemblement est la production d'une œuvre à dominante bien évidemment métal (il ne faut pas oublier que c'est le guitariste qui mène la danse), se situant à la croisée du doom/gothic orchestral, du black saignant, du death massif, du heavy galopant, du progressif et du dark, le tout énergiquement mélangé pour aboutir à de longs morceaux à tiroirs et aux rebondissements incessants.
Mais les surprises ne s'arrêtent pas là, puisque tous les types de chants caractéristiques des styles précédemment cités sont de la partie. Et comme si cela ne suffisait pas, le groupe s'acharne à brouiller les pistes avec l'intervention d'un nombre conséquent de passages purement atmosphériques, les plus marquants étant la grandiose intro symphonique "
The Latter Rain" qui ouvre l'album et où orgue (un vrai de vrai, enregistré à l'église de Kristiansand, s'il vous plait !), trompette et violons s'en donnent à cœur joie, le passage acoustique soutenu par des effets psychédéliques dans "The
Titan", la conclusion de "Their Spirits Ride With the
Wind" avec ses arpèges sinistres sur fond d'ambiance pluvieuse, "
Mourning Sun" totalement instrumental et respirant une sérénité profonde avec son piano, son air de flûte et ses violons enchantés (et enchanteurs), sans oublier l'étonnant solo de saxophone débarquant d'on ne sait où au beau milieu de "I Total Triumf".
Alors certes,
In Vain démontre une incontestable envie de se démarquer et offre une jolie palette artistique aux contrastes exacerbés à l'extrême, mais il est un point important qui empêche "
The Latter Rain" d'atteindre les sommets (et moi de crier au génie) : l'absence de fil conducteur et le manque de cohérence d'ensemble.
Passé la surprise de la découverte, les écoutes successives finissent par atténuer sensiblement l'intérêt de cet album, la faute à des changements de style et des transitions beaucoup trop abruptes et téléphonées, s'enchaînant sans réelle logique et tombant souvent comme autant de cheveux sur la soupe. J'ai un peu l'impression que toute la masse exorbitante de mélodies, de riffs et d'ambiances qu'a composé le groupe a été mélangée au petit bonheur la chance au moment de la réalisation du mixage.
Cependant, il serait dommage de condamner
In Vain pour ces quelques erreurs de jeunesse qui devraient pouvoir être corrigées, pour peu que le sieur Haaland prenne le recul nécessaire par rapport à son travail de composition réalisé sur "
The Latter Rain". Travail qu'il convient au final de saluer car sortir un tel disque, en notre époque où le formatage et la standardisation ont une fâcheuse tendance à régner en maître, tient de l'entreprise courageuse. Et il est fort à parier que
In Vain ne s'arrêtera pas en si bon chemin.
Un groupe prometteur à suivre de très près !
J'ai découvert ces norvégiens avec leur 3e albums Aenigma, tout de suite on voit que c'est un groupe un peu à part.
Je me lance dans ce premier opus, un sacré pavé qui mêle beaucoup d'influences.
Après cette intro symphonique, un mix de death mélodique et doom aux mélodies envoutante fait mouche assez rapidement. Les envolés black ultra speed réveille et ce October's Monody arrive à point.
Il y a autant de passages accrocheurs que d'autre où l'on s'ennuit, mais généralement il y a un enchainement qui permet de garder l'écoute.
Le principal reproche que que ça traine un peu trop en longueur, et dans certain cas ce n'est vraiment pas utile.
En tout cas un bon premier album, de très bons morceaux comme Sorgenfri. Pas facile à dépieuté , ça fait un momentque je suis dessus, ya un côté fourre tout, des fois ça change tellement d'ambiance que si on est pas attentif, on a l'impression d'être sur un autre groupe.Ca s'éstompe petit à petit, 14/20.
Merci pour la chro, je te rejoinds dans ta description.
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