The Key

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18/20
Nom du groupe Nocturnus
Nom de l'album The Key
Type Album
Date de parution Août 1990
Enregistré à Morrisound Studios
Style MusicalDeath Progressif
Membres possèdant cet album219

Tracklist

1.
 Lake of Fire
 05:04
2.
 Standing in Blood
 04:19
3.
 Visions from Beyond the Grave
 04:09
4.
 Neolithic
 04:50
5.
 Undead Journey
 04:16
6.
 Before Christ / After Death
 04:56
7.
 Andromeda Strain
 03:42
8.
 Droid Sector
 04:21
9.
 Destroying the Manger
 06:08
10.
 Empire of the Sand
 06:26

Durée totale : 48:11

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Nocturnus


Chronique @ Fabien

04 Avril 2007
Suite à son départ de Morbid Angel (après avoir notamment assuré la batterie et le chant sur Abominations Of Desolation) et à l'arrêt d'Incubus (FL), Mike Browning fonde Nocturnus en 1986 autour de Gino Marino, Richard Bateman et Vincent Crowley, ce dernier s'en allant toutefois rapidement avec ses riffs pour fonder Acheron. Le groupe prend un tournant différent dès l'arrivée de Mike Davis et Lou Panzer, son deathmetal étant alors enrichi par des parties de claviers, pratique encore inédite dans le genre à l'époque. La formation floridienne connaît un grand succès grâce à seconde démo The Science of Horror de 1988, attirant l’attention de l’écurie Earache sur les bons conseils de Trey Azagthoth (Morbid Angel). Recrutant au dernier moment Sean McNenney suite aux problème de Gino Marino, le groupe rentre aux Morrisound Studios en 1990 sous la coupe de Tom Morris (Dig Pearson d'Earache désirait le même ingénieur du son que pour Altars of Madness de Morbid Angel), débouchant sur la sortie en fin d'été de son premier album The Key, magnifiquement mis en valeur par l’illustration fouillée de Dan Seagrave, à la fois sombre et futuriste, préfigurant l’atmosphère occulte et dense de son contenu.

The Key reçoit immédiatement la reconnaissance de la communauté deathmetal, grâce à ses ambiances parmi les plus sombres de l’époque, conférées par les nappes de claviers de Louis Panzer, en support de riffs techniques et tranchants. Loin d’apporter un côté mélodique aux compositions, elles renforcent au contraire l’aura sombre et maléfique de l’album, à l’image des intros délectables des superbes Lake Of Fire & Undead Journey, où encore de l’intemporel BC/AD sur lequel Kam Lee (Massacre) vient pousser quelques beuglantes.

Le second point fort de The Key réside sans conteste dans la qualité et la richesse des lignes de guitares du tandem Davis / McNenney, empreintes d’une technicité et d’une personnalité incroyables, enflammant alors littéralement les morceaux par des duels de soli vertueux, depuis les échanges au cœur de l’inaltérable Standing In Blood, jusqu’à ceux du tout aussi mémorables de Droïd Sector. Les sombres Lake of Fire et Undead Journey, le tranchant Standing in Blood, les planants Visions From Beyond the Grave & Neolithic, l’occulte Before Christ After Death, sont ainsi autant de titres à la force d’attraction et la densité telles qu’on oublie assez vite la basse peu présente (faute au remplacement de dernière minute par Mick Davis d'un Jeff Estes plein comme une outre durant les sessions), ainsi que les grunts monocordes et le jeu de batterie de Mike Browning sans génie particulier.

En ajoutant enfin ses paroles au ton mystique voire anticlérical si cher à Mike Browning (la moitié du disque est basé sur un scénario où des voyageurs temporels remontent quelques temps avant JC, afin de faire en sorte que la naissance de Jésus n’ait pas lieu et ainsi gommer le christianisme de l’Histoire !), The Key reste envoûtant de sa première à sa dernière note, hissant Nocturnus parmi les formations les plus techniques et les plus respectées de l’époque. L’album s’inscrit ainsi parmi les plus belles réussites du deathmetal du début des nineties, contribuant à la notoriété grandissante d’Earache, qui s’impose définitivement en cette période 89/90 grâce à l’étonnante qualité de ses formations, depuis Napalm Death jusqu’à Morbid Angel, en passant par les incontournables Carcass, Terrorizer, Entombed ou Bolt Thrower. Une oeuvre à posséder coûte que coûte !

Fabien.

19 Commentaires

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mechant - 11 Mai 2017: cette album me régale, tellement en avance sur son époque !
mechant - 11 Mai 2017: Nocturnus aurait il influencé EMPEROR ? car je trouve après une réécoute matinale que l'on retrouve ce coté un "peu tordu" chez nos nordiques.
votre avis...
LeMoustre - 27 Mai 2019:

A l'heure de plonger dans l'album de Nocturnus AD, quel bonheur de revisiter le voyage de cet album complètement actuel, près de 30 ans après sa sortie ! Une atmosphère unique, des morceaux hyper inspirés, je me demande si, le temps aidant, ma note ne vas pas monter un chouia à partir de son 17/20 initial. Faut dire que toutes les pièces sont prenantes et l'originalité ici bien présente. Faut que je trouve le CD, car mon vinyle craque un peu, c'était une grosse sensation quand c'était sorti, je me rappele qu'on voulait tous l'avoir, ce disque, sorti à 2000 exemplaires pourtant en édition "limitée Grindcrushing splatter vinyle". Impeccable chronique, bien sûr, on sent le fan. Tiens, que valent les démos, si un deathster le sait, je suis preneur d'avis ?

tormentor - 27 Mai 2019:

Putain moi aussi je relis cette chro et ses commentaires passés et je comprends que je suis passé à côté de ce superbe album et je vais me rattraper au plus vite!

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