Ethereal Tomb

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14/20
Nom du groupe Nocturnus
Nom de l'album Ethereal Tomb
Type Album
Date de parution Décembre 1999
Style MusicalDeath Progressif
Membres possèdant cet album77

Tracklist

1.
 Orbital Decay
 04:54
2.
 Apostle of Evil
 04:09
3.
 Edge of Darkness
 04:52
4.
 The Killing
 05:25
5.
 Search for the Trident
 07:40
6.
 Paranormal States
 04:10
7.
 The Science of Horror
 06:47
8.
 Outland
 04:18

Durée totale : 42:15

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Nocturnus


Chronique @ Fabien

03 Septembre 2007
Auteur des intemporels The Key & Thresholds, Nocturnus se sépare prématurément en 1993, peu après l'éviction de Mike Browning et l'enregistrement des deux derniers morceaux (parus chez Moribound Records), faute aux tensions internes insupportables et à la désaffection de son label Earache Records. Heureusement en 1999, pour le plus grand bonheur des deathsters, le formidable duo de guitaristes & solistes Davis / McNenney et le claviériste Louis Panzer redonnent corps au groupe, complétant le line up avec Rick Bizarro à la batterie et Emo Mowery (déjà bassiste sur le EP éponyme de 1993) à basse et au chant. Misant sur la formation floridienne, le label français Season Of Mist lui offre un contrat, se concrétisant par l'enregistrement et la sortie d'Ethereal Tomb à la fin de la même année. Aucun nom n’apparaît toutefois sur l'album et le nouveau batteur se cache derrière un masque à gaz, tentative de mystification pour gommer le départ de Mike Browning, selon les propos de l'ex-frappeur et fondateur.

Dans la lignée de ses précédentes réalisations, Nocturnus propose un deathmetal technique et plus progressif, dominé par les jeux complexes et les soli vertueux de Davis & McNenney, le tout saupoudré de discrètes nappes de claviers de Lou Panzer. A l’atmosphère moins lourde et plus éthérée, Ethereal Tomb délaisse le côté occulte de The Key et les ambiances futuristes de Thresholds, au profit d'une atmosphère plus feutrée, parfois planante, à l’image l’envoutant morceau Search for the Trident ou de l’instrumental Outland, aux pointes mélancoliques.

Toutefois, Ethereal Tomb peine parfois à décoller, abusant de rythmes lents, sur le chant guttural profond mais trop linéaire d’Emo Mowery. L'ensemble manque par exemple de quelques passages plus agressifs qui, en opposition au climat instauré par les claviers, apportaient pourtant le mordant des précédentes réalisations, tel un nerveux Lake of Fire sur l’invincible The Key ou un entraînant Artic Crypt sur Thresholds.

Bon album, sans toutefois recréer pleinement la magie des débuts, Ethereal Tomb affronte injustement un échec commercial, poussant hélas le quintette floridien à une seconde séparation, qui semble cette fois-ci définitive. Pourtant, au fil des écoutes, l'album révèle une véritable richesse d’écriture et dégage une atmosphère particulière, tantôt lourde, mélancolique ou apaisante, permettant au fan de Nocturnus de s’évader certes un peu moins loin, mais de rêver une fois encore.

Fabien.

5 Commentaires

15 J'aime

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adamp1 - 15 Septembre 2009: Il faut que je rectifie juste un poil le tire à mon sens
Cette album est super pour tout les fans de métal posée et réflechis
C'est sur que c'est pas l'album idéal pour du blast et du brutal
Donc je le vois plus dans le même registre qu'un Grin de Coroner
Il n'y a que trop peu de galette de cette qualitée, en tout cas c'est ma came!!! donc si vous en connaissais laisez moi un message;)

Mais sur cette album la musique respire et est utilisé avec beaucoup de finesse donc je conseil cette album vivement
pour resumer je suis d'accords avec toi Fabien sur plusieurs point mais pas sur la mollesse, c'est juste pas bourrin(tournure de phrase pour dire moux avec de la poesie ah,ah!!)
Fabien - 18 Septembre 2009:

Si dans le fond, mon appréhension et ma notation d'Ethereal Tomb reste inchangées, la rédaction redigée il y a deux ans ne me convenait plus dans la forme. Mes mots était parfois mal choisis pour décrire mes émotions, envers ce disque que j'apprécie toujours, aujourd'hui. Ainsi, ramanié depuis ton juste commentaire, ce texte correpond mieux au message initial que je désirais faire passer. Je te rejoins également lorsque que tu écris que le manque "d'agressivité" d'Ethereal Tomb n'est pas un vrai problème. Cet album posé s'écoute simplement dans un état d'esprit différent, ayant suffisament d'atouts pour transporter l'auditeur. Relativement, j'essaie en fait d'expliquer l'echec du disque à sa sortie, qui subissait implaccablement la comparaison avec ses illustres prédécesseurs. Fabien.

adamp1 - 18 Septembre 2009: je pense que pour expliqué l'echec, il faut cherché la même cause que grin de coroner

a savoir que beaucoup de métalhead se retrouve dans l'agressivité du métal et que donc un album qui ne rejette pas vraiment cette émotion à moins de chance de passer

les premiers Nocturnus sont légendaires car ils sont plus brute et violent alors que celui là n'inspire pas cette émotion


dommage pour nous fan de cette musique(entre autre)

car comme je te disais fab je trouve peu de galette ayant cette qualité



En tout cas je suis souvent d'accords dans ton travail de chronique

a
VargBakken - 13 Octobre 2011: Un album à éviter car il n'apporte rien de réellement intéressant.
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Chronique @ TasteofEternity

28 Mai 2019

Un retour à double tranchant

Un nouvel album de Nocturnus en 1999, après les retours de Master, Necrophagia, Incubator, c'est un petit miracle en soi. La légende d'un groupe maudit devenu culte va ainsi connaître un ultime rebondissement. Quel cadeau pour le fan de The Key et Thresholds ! Les membres ont réussi à se réconcilier et à repartir du bon pied, excellent, allons voir cela d’un peu plus près.

Premier constat, dans le livret, un mystère entoure le line-up. Des photos sont présentes mais sans les noms, et une personne se ballade avec un masque à gaz, bizarre. En revanche, le logo du groupe a changé : le pentacle a disparu, ainsi que ce côté old fashioned, dessiné à la main avec les moyens du bord. Earache qui avait éjecté le groupe cède sa place aux français de Season of Mist. Quant à la jaquette elle n’a pas le même pouvoir d’attraction que sur les albums précédents, tout en restant subtilement évocatrice. Quelques indices qui aiguisent la curiosité.

Place à la musique, nous verrons pour les explications après. Il y a du nouveau sous le soleil : le death metal unique, caractérisé par une insolente technique, et des claviers précurseurs, au service d’atmosphères d’une richesse peu commune, cède la place à un death plus accessible à l’oreille. Fini l’intensité démesurée, les coups d’accélération sans retenue, les soli enfiévrés, il en ressort un travail extrêmement soigné et surtout équilibré. Un album moins accrocheur à la première écoute, presque décevant, tellement on aurait souhaité un florilège de soli tout en taping, des intros rappelant Blade Runner ou Apocalypse Now, juste de quoi alimenter la légende finalement. Ethereal Tomb semble timoré face à ses prédécesseurs, laissant l’auditeur dans une attente insatisfaite. En réalité, cette oeuvre requiert de nombreuses écoutes pour percer son mystère, la faute à une fausse linéarité dans les compos mais à une vraie production sans relief qui a tendance à faire rentrer l’auditeur dans une monotonie lassante. Pourtant le travail de Greg Marchak (RIP), ou Marchek comme le livret le présente, n'est pas reconnu pour sa platitude, comme en attestent les enregistrements du Those Who Have Risen de Acheron, ou du Supreme Evil de Diabolic. Il faut de préférence y voir un choix artistique assumé non sans conséquences. En ligne directe, le jeu comme le son des guitares, qui ont été revus et corrigés. Le premier s'est affranchi de ses ornements baroques, quant au second, il privilégie l'harmonie du groupe aux délires individuelles, en cela on peut dire qu'il se fond dans l'ensemble sans y imprimer une marque grossière. Les claviers subissent le même traitement, perdant leur côté cheap devenu une marque de fabrique, au profit de quelques effets et samples parsemés de-ci de-là. Quant à la performance vocale, elle demeure mitigée, le growl du "nouveau" bassiste, intégré en 1993 peu avant le split, Emo Mowery, succèdant à Mike Browning (The Key) et Dan Izzo (Thresholds), est certes profond mais bien trop linéaire, et mis en avant dans le mixage, pour aider à pénétrer dans l'univers du monstre. La discipline a du bon lorsqu'elle n'écrase pas de tout son poids jusqu'au désir d'exister...

L’enjeu de cet album se situe à un autre niveau. Les extravagances juvéniles semblent avoir laissées la place à une maturité qui prend le temps de développer l’émotion par petites touches impressionnistes, qui s’ajustent riff après riff, soli après soli, poussant l’auditeur dans ses retranchements. La construction des morceaux qui jadis prenait des accents gothiques, agressifs et ultra techniques, propose des schémas toujours complexes et recherchés mais plus épurés et arrondis. Ethereal Tomb demande beaucoup d’efforts pour être appréhendé dans de bonnes conditions, tout l’inverse des tartasses que balancent les Hate Eternal, Immolation, et autres Nile à la même époque. Difficile de dire ce qu’il a manqué à cet album pour cartonner, peut-être tout simplement une orientation claire. The Key brûlait d’une dimension occulte, Thresholds s’enracinait dans la SF, mais Ethereal Tomb reste indéterminé en définitive, comme si une partie de l’âme du groupe s’en était allée, au-delà des simples effets du temps qui passe, et efface. Sublime paradoxe, le morceau le plus intéressant de l'album demeure pour moi le finish Outland, un instrumental, aussi puissant que poignant, qui passe à la trappe vu sa position, alors qu'il représentait sûrement le pont idéal, pour réunir l'ancien Nocturnus et sa nouvelle orientation, moins clinquante et plus lancinante, dans laquelle guitares et claviers s'équilibrent dans la mélodie sans brusquer la rythmique.

Cette impression semble se confirmer après recherches. Ne tournons plus autour du pot, Mickael Browning, le fondateur du groupe n’a pas rempilé pour le projet. L’architecte de The Key, un peu plus isolé sur Thresholds, le célébrissime batteur-chanteur, passionné d’occulte, qui a fait partie de la création de Morbid Angel avec Trey, qui a rejoint Acheron après s’être fait éjecté de Nocturnus en 1992, suite au Thresholds Tour, a été tenu à l’écart, même en respect par ses anciens coreligionnaires (Panzer, McNenney et Davis) qui le menaçaient de procès s’il osait se servir du nom du groupe, d’où les patronymes de ses formations postérieures After Death, puis Nocturnus A.D.. En déclarant Browning persona non grata, les membres de Nocturnus se sont coupés les ailes. Alors qu’ils, Louis Panzer en tête, prétendaient s’être débarrassés d’un boulet, qui attirait injustement la lumière sur lui du fait de son glorieux passé, la réalité est qu’en dépit de leurs talents respectifs, ils n’ont jamais réussi à combler le vide de cette absence. Ce constat est d’autant plus cinglant qu’il ne remet pas en cause le jeu de Rick Bizarro. Résultat des courses, Browning a été privé de son bébé, et le groupe s’est vautré lamentablement signant son arrêt définitif. 20 ans après, il est grand temps de redécouvrir cet album qui mérite un peu plus que de prendre la poussière sur l’étagère, sans pour autant oser défier ses glorieux aînés. Ethereal Tomb a sûrement de quoi rougir mais pas à baisser la tête.

3 Commentaires

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samolice - 31 Mai 2019:

Merci pour la chro. J'ai bien compris que le prochain Nocturnus que je m'achêterai après la bombe The Key ne sera pas celui-ci.

Décidément, à croire que tous les Panzer sont des boulets...

TasteofEternity - 31 Mai 2019:

Avant la sortie d’Ethereal Tomb, même si les admirateurs du groupe reconnaissaient la valeur de The Key et Thresholds, chacun avait sa préférence, souvent elle revenait au premier par lequel le groupe était découvert. La sortie d’Ethereal Tomb a créé une nouvelle tendance, admettant que les deux premiers albums sont monstrueux et le troisième une bouse. 

Tout cela pour dire que Nocturnus était en train de développer un potentiel exceptionnel avec ses deux premiers albums que de vaines querelles intestines ont presque réussi à tuer dans l’oeuf. Mike Browning a bien fait de ne pas lâcher l’affaire, en dépit des décennies d’attente qu’il a fallu pour assister à un retour digne de ce nom.

Donc Sam : Thresholds, Thresholds et Thresholds !!!!

Sperma_frost - 31 Mai 2019:

Je plussoie, Thresholds, Thresholds et Thresholds !  devil

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