Encore beaucoup de changements dans la formation de Jesse Barnett : Reid Haymond (lead guitare) et Andrew
Rose (bass) restent ; le 2e guitariste, Alex Barnett, est remplacé par Chris Rawson et le batteur Casey Lagos, par George Schmitz.
Avec ce "
The Hope Division",
Stick To Your Guns trouve sa recette, en plus d'avoir une production puissante collant parfaitement à son style. Le mariage entre un hardcore virulent et passages mélodiques s'effectue parfaitement, comme sur le titre d'intro "Where the Sun Sleeps", ou la très connue et excellente "Amber".
En termes de champ de bataille, il y a de quoi faire avec "
Faith in the
Untamed", avec sa montée en puissance à 40s ou sa moshpart à 2.30min. Dans cette dynamique, "Wolves at the Door" aussi est à écouter très fort ! Sa rythmique dévastatrice sur le couplet est, d'ailleurs, des plus entrainantes.
On passe au quart d'heure émotions à partir de "Some Kind of
Hope", et à la lecture d'une compo bien plus lourde, celle de "Scarecrow".
La pose de bûches reprend ses droits à 1.00min sur "
Life Through Western
Eyes", en suivant la très punk hardcore "3/60" avec ses chœurs typiques du style, les fameux "Wo wo". Cela se termine sur la très prenante "Sufferer", et son riff mélodique, qui monte progressivement. Superbe !
Globalement, c'est un très bon album de hardcore mélodique, proche d'un
The Ghost Inside et autres
Comeback Kid pour vous donner une comparaison. Il n'y en a jamais trop ou pas assez, tout semble mûrement réfléchi, comme les secondes voix qui viennent embellir l'ensemble. De même, il n'y a pas de chant mélodique sur tous les titres ; la voix claire n'apparaît que si nécessaire, du moins c'est la sensation que j'en ai. Une stratégie payante, au final, dont bon nombre de groupes devraient s'inspirer!
Passons maintenant à ce qui m'ennuie un peu sur ce "
The Hope Division" : les interludes ! Il y en a un peu partout, et, à force, cela devient pénible à l'écoute, voyez plutôt! Il y en a sur : la fin de "
Faith in the
Untamed", la fin de "Wolves at the Door", la fin de "Some Kind of
Hope", la fin de "No Cover" en plus de l'interlude nommé "Erida". Cela fait beaucoup. Mais c'est là le seul petit bémol de cette œuvre.
Certes, on n'est pas étouffé par l'originalité ; surtout, à l'heure où j'écris ces lignes, 15 ans déjà nous séparent. C'est, d'ailleurs, avec "Amber" que j'ai pu connaître ce groupe, soit avec cet opus. Et si l'efficacité est toujours sans faille, la fraîcheur, en revanche, s'est bien atténuée.
À souligner, néanmoins, le talent de
Stick To Your Guns en matière d'écriture. Si le thème principal tourne autour de l'espoir, ils traitent aussi de sujets relatifs aux problèmes rencontrés dans le monde moderne ; cependant, leur message principal serait de remercier ceux qui choisissent d’aimer plutôt que de haïr.
En dépit de ces dernières réserves, je laisse mon 16/20, il le mérite bien, tant cet opus reste prenant. Avec cette réécoute, ma note du moment s'orienterait plus vers un 15.5/20 exactement. Auteur d'une musique communicative, s'il en est,
Stick To Your Guns sort certainement le meilleur album du genre cette année-là.
Le début du succès, clairement. Avec les deux suivants, cet album reste le meilleur de la carrière de STYG selon moi (le petit dernier ne démérite pas ceci étant !). Un grand merci pour la chronique !
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