Après "
Spectre", la formation a bien failli jeter l'éponge, un ras-le-bol général. Finalement, le combo a recruté un nouveau batteur en la personne d' Adam Galindo et a repris les concerts. Après ce coup de mou, voici les dires du groupe : "Je crois que nous sommes tout simplement retombés amoureux de
Stick To Your Guns. On est vraiment revenu à cet état d’esprit de gamins, au lieu d’être de vieux grincheux. Tout d’un coup, le groupe est redevenu une source d’amusement."
Fidèle à son engagement envers des thématiques fortes, le message principal est la lutte contre le nihilisme, dont le titre de l'album "
Keep Planting Flowers" s'en fait l'écho. Comme l'explique Jesse Barnett : « Cela signifie essentiellement que peu importe à quel point cette vie, la société, la communauté ou quoi que ce soit d’autre peut vous engloutir, il faut continuer à « planter ses fleurs ». Il faut toujours essayer de faire de son mieux, d’être la meilleure version de vous-même, parce que c’est la seule façon de vraiment créer de la beauté autour de nous. Tout commence par nous." Ainsi décrit-il l'album : "Je pense que "
Keep Planting Flowers" est, sans le vouloir, mais de manière évidente, fortement influencé par "
Diamond". C’est l’album qui aurait dû sortir après "
Diamond" et avant "
Disobedient", car il sonne comme un mélange entre ces deux disques."
Voyons ça ! Dix morceaux pour 24min, une signature chez SharpTone Records, du pur
Stick To Your Guns ! Et effectivement, il aurait pu sortir après "
Diamond". Le son est ultra puissant ; la production de Beau Burchell réussit à dégager un ouragan de violence. Une véritable rage anime cet opus, A ce titre, "Invible
Rain", "Severed Forever" et le single "Spineless" ont tous trois une intro fracassante. Entre le riff ultra hardcore de "Spineless" faisant penser à du
Hatebreed, ou ces cris résonnant comme la foudre sur les 2 autres morceaux,
Stick To Your Guns hurle à la mort! Ces 3 titres sont pour moi les tubes de l'album, avec leurs refrains chantés toujours agrémentés d'une mélodie qui a fait la popularité de la formation.
On notera deux invités : Scott Vogel sur la très courte "Who Needs Who" qui sonne très Terror du coup, et Connie Sgarbossa de SeeYouSpaceCowboy sur "H84U", qui, pour ma part, est la seule originalité de ce "
Keep Planting Flowers". Cela étant, la voix de Connie est bien différente de celle de Jesse Barnett, amenant alors une nouvelle sonorité, rafraîchissant un peu STYG.
Au final, la recette habituelle est appliquée à la lettre, peut-être trop ? Structurellement, on a presque une copie conforme de "
Diamond" ; avec le titre émotif éponyme "
Keep Planting Flowers", et avec celui, plus hardcore mélodique, "Eats Me Up", une chose est sûre, nous sommes en terrain conquis. S'il apparaît que le groupe donne sans compter, jette toutes ses forces dans la bataille, en concert, en revanche, je ressens aussi un petit côté ras le bol. Je les ai déjà vus deux fois et après avoir visionné celui du Hellfest 2025 sur Arte concert, l'ensemble s'avère, certes, excellent, mais comme la force de STYG réside dans leurs refrains mélodiques ultra efficaces, et que ces derniers ne sont assurés qu'à 50% en live, une petite frustration guette. De plus, les chœurs disparaissent quasiment tous, sauf tout ce qui est hurlé, et pas de bassiste! Et ce, alors qu'il y a de grosses lignes de basse sur STYG ; Il leur faudrait, exactement comme l'ont fait
Caliban, recruter un bassiste chanteur pour venir épauler J. Barnett.
Il n'en demeure pas moins que ce "
Keep Planting Flowers" est un super album de hardcore, auquel un 16 irait parfaitement. Mais je descends à 15 car la fraîcheur n'est plus d'actualité, avec pour effet un impact moins fort.
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