Après des tournées incessantes, surtout en Amérique du Nord, avec des groupes comme
Architects,
Counterparts,
Parkway Drive,
Emmure,
Wage War et j'en passe, voici enfin une nouvelle œuvre à laquelle il fallut attendre pas moins de 5 longues années depuis "
True View", leur sixième album full length.
Un artwork sombre et violent pour vous accueillir... On observera le retour du fameux logo visible sur la pochette de "
Diamond". En tout cas, on est loin d'une image stylée ou vendeuse, avec ce clou et ce marteau qu'on croirait ajoutés vite fait avec paint.
Plus encore, ce côté noir et blanc renforce une sérieuse envie d'en découdre, comme pour dire "attention musique non-mainstream".
Sinon, pas de révolution, "
Spectre" commence comme du pur
Stick To Your Guns avec l'excellente "Weapon", le tube de l'album. Tout y est : une rage qui s'infiltre dans votre âme, additionnée d'un refrain qui sonne comme un hymne. On note tout de suite quelque chose de plus noir, dans la production, plus grave en somme. "Who Dares Wins" s'enchaîne avec toujours ce mélange de Hardcore et h&C mélodique, un autre superbe titre. Et le débordement de puissance ne s'arrête pas là : "
Hush" sort les muscles, Jesse Barnett hurle et déploie une sacrée voix hardcore. L'enchaînement est parfait avec "A World to Win" et son côté plus punk hardcore, avec une fois encore un monstrueux refrain.
"Open Up My
Head", quant à elle, est la seule compo rock alt post hardcore ; très réussie, elle s'intègre parfaitement à l'ensemble. A noter qu'elle fait figure de seul vestige des précédentes réalisations.
À partir de là, à mon sens, on entre dans une tout autre partie de l'album, qui va basculer d'un cran de plus dans les ténèbres et la mélancolie.
A ce titre, "Liberate" ne propose pas de refrain mélodique, juste de la destruction. Un vrai vent de révolte anime STYG comme pour rompre avec le côté mélodique de "
True View". Dans cette veine s'inscrit également "Instruments of the
End", avec son break à 2min qui vient faire le ménage. Enfin, "Shine" avec son intro trompeuse comme "More of Us Than
Them" déchaînent tristesse et colère.
C'est la première fois que j'entends STYG aussi sombre. D'habitude, ces morceaux sont plus dispersés dans l'album ; ici, du 7e au dernier titre, on reste dans un hardcore obscur, finissant sur "No Way to
Live" une ballade acoustique, nous amenant presque à faire couler une larme.
Je reviens sur "More of Us Than
Them" qui amène un peu d'originalité, mélangeant alors un peu de rock hardcore, de petits passages planants, surtout amenés par les guitares, un refrain hurlé et torturé, avec un solide breakdown à 2 min : "You can't run, You can't hide, You won't get out alive !!!".
Si la première partie rappellera le meilleur de la triplette "
The Hope Division", "
Diamond" et "
Disobedient", la seconde, elle, s'avère plus personnelle. Au final, se dessine un bon album, de la même trempe que "
True View", mais dans une couleur différente.
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