The Erosion of Sanity

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16/20
Nom du groupe Gorguts
Nom de l'album The Erosion of Sanity
Type Album
Date de parution 19 Janvier 1993
Enregistré à Studio Victor
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album158

Tracklist

Re-Issue in 2016 by Listenable Records
1.
 With Their Flesh, He'll Create
 04:03
2.
 Condemned to Obscurity
 04:51
3.
 The Erosion of Sanity
 04:54
4.
 Orphans of Sickness
 05:18
5.
 Hideous Infirmity
 04:05
6.
 A Path Beyond Premonition
 04:56
7.
 Odors of Existence
 03:48
8.
 Dormant Misery
 04:52

Durée totale : 36:47

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Gorguts


Chronique @ Fabien

02 Janvier 2008
Difficile de surpasser le grand Considered Dead, œuvre s’étant rapidement imposée parmi les classiques de la scène deathmetal grâce à son mélange imparable de technicité, de finesse et de brutalité. Gorguts revient ainsi en février 1993 avec son second album The Erosion of Sanity en changeant sensiblement la donne. Enregistré par Steve Harris qui succède au célèbre Scott Burns, le nouvel effort de la formation québécoise conserve une étonnante richesse mais renferme cette fois des atmosphères plus sombres et torturées, à l’image de la pénombre de l'illustration de SeaGrave et de la photo du line-up.

Débutant sur un With Their Flesh brutal et sans compromis, The Erosion of Sanity donne d’emblée un ton résolument agressif, servi par les motifs de batterie alambiqués de Stéphane, la basse ronflante d’Eric, les guitares lourdes de la paire Luc / Sylvain et le guttural teigneux & inimitable de Luc. Puis, la rage cède la place au charme obscur du superbe Condemned To Obscurity et ses lignes de piano envoûtantes, nuançant la relative brutalité de l’opus et lui apportant une noirceur supplémentaire.

The Erosion of Sanity enchaîne alors des morceaux impressionnant par leur complexité et leur noirceur, à l’instar des redoutables Orphan Of Sickness et A Path Beyond. L’album reste ainsi moins facile d’accès que son prédécesseur, en partie dû à des lignes de guitares à la lecture parfois ardue, avec ce riffing froid & parfois dissonant assez atypique, qui commence doucement à s’imposer et qui deviendra une véritable marque de fabrique du groupe dans sa seconde partie de carrière.

Plus sévère et plus sombre que son immense prédécesseur, mais également plus brutal et technique que la majeure partie des albums deathmetal du moment, The Erosion of Sanity reste ainsi difficilement domesticable. De nombreux plans demandent plusieurs efforts d’écoutes attentives, qui en valent largement la peine, pour un sacré plaisir une fois pénétré dans l'antre de Gorguts.

Ainsi, malgré son originalité, ses ambiances à couper au couteau et tout le talent de Luc Lemay qui transpire à chaque instant, le second disque de Gorguts ne séduit qu’une partie du public deathmetal de l'époque, invitant le label Roadrunner à mettre rapidement son poulain sur la touche, tout comme Immolation, Sorrow et Malevolent Creation scandaleusement écartés de son catalogue pour des raisons purement commerciales.

Fabien.

10 Commentaires

16 J'aime

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Fabien - 17 Janvier 2009: Ah oui. Condemned to Obscurity possède un climat noir et un équilibre exemplaire. Son intro sombre et mélancolique au piano est absolument envoutante. C'est également un des morceaux qui a beaucoup compté pour moi en 1993, tout comme les fabuleux Dreaming in Red, A Bold of Blazing Gold ou Fields of Blood de Dismember, Dark Tranquillity & Sentenced (à l'époque ou les deux dernières formations citées pratiquaient un death metal de qualité).

Fabien.
Fabien - 18 Janvier 2009: Les années que tu décris forment au contraire les années les plus fastes du death metal à l'époque. En 1992-93, on commençait certes à parler de saturation, mais c'est durant ces années que le style a enregistré ses meilleures ventes, avec des Covenant, Heartwork ou autres The End Complete. Sa période de flottement se situe surtout entre 1994 et 1998, période où la baisse des ventes, l'explosion du black, la désaffection des labels et d'une partie du public, la remise en question ou le manque d'inspiration de certains groupes, ont été bien réels.

Quant à Coronation of our Domain, j'adore également ce titre, et je peux t'assurer qu'il déboite sévèrement les neurones en concert. Du vrai 38 tonnes !

Fabien.
Wyndorel - 05 Fevrier 2009: Un chef d'oeuvre à la hauteur du précédent selon moi, bien que sensiblement différent (tout en restant dans un "créneau" semblable).
Fabien - 01 Mars 2009:
Oui. Je possède les deux albums, mais je ne les ai pas référencés sur SoM. En fait, ils sont très techniques, et même d'avant-garde, mais j'avoue avoir franchement du mal avec leurs riffs dissonants, qui m'obligent quasiment à stopper le lecteur à chaque écoute. Ils sont en tout cas très différents du premier dyptique.

Fabien.
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