Gorguts fait partie de ces groupes qui lâchent un Death
Metal à tendance middle tempo, à l'instar des anglais
Bolt Thrower ou des floridiens
Obituary. En 1989, le combo canadien se forme suite à l'émergence du Death
Metal et enregistre rapidement une démo en 1990 nommée
And Then Comes Lividity. C'est alors qu'après cela le groupe signe avec Roadrunner, écurie intéressée par le genre encore en pleine définition et ne refusant pas de rajouter
Gorguts dans leur entre, aux côtés des superbes
Pestilence et
Obituary.
Considered Dead débarque en l'année bénie du Death
Metal, où plusieurs sorties vont ravager le monde du
Metal, en particulier celles de
Morbid Angel,
Suffocation,
Dismember ou bien Death. Les canadiens se montrent confiants et dégotent une superbe production aux Morrisounds, lieu obligatoire pour toute formation à la recherche de perfection. Production d'ailleurs effectuée par le nouveau maître Scott Burns, ce dernier effectuant des travaux toujours plus ambitieux.
Après une intro douce et acoustique menée par Luc Lemay, les premiers riffs de Stiff
And Cold nous prennent par surprise. Et là, le début marque quand même une accélération impressionnante, avant de ralentir et de nous offrir ce Death
Metal irrésistible, à dominante middle tempo et débordant de puissance que l'on va goûter tout le long de cette galette.
Sous les riffs tueurs de Sylvain Marcoux et Lemay, chaque titre nous achève, comme le montre Disincarned. Le double pédalage de Stephane Provencher est excellent, grâce à cette fabuleuse production. On peut aisément savourer chaque morceau délivré à l'instar de la petite intro à la basse de Rottenatomy, qui après avoir vécue, laisse une nouvelle fois ces riffs destructeurs nous retomber dessus. Malgré le tempo plutôt commun, Bodily
Corrupted nous remet d'aplomb en accélérant à nouveau le rythme avant de retomber dans des breaks monstrueux. Enfin, Inoculated
Life, clôture l'album en nous proposant un des meilleurs riffs de l'album, en particulier à 2:01. L'équipe n'hésite pas à aborder une technique exemplaire dans leurs compositions, ce qui contraste nettement avec certaines formations Death
Gore devenant trop conventionnelles.
Avec ce premier album,
Gorguts propose beaucoup d'atouts alléchants délivrant un opus dans la veine du
Dark Death (à mon avis), devant les scènes américaines, anglaises et suédoises déjà très respectées.
Plus tard, Roadrunner laissera à la ramasse la plupart de ses groupes Death
Metal, en se consacrant plus sur des formations telles que
Fear Factory ou
Machine Head, qui attireront un plus grand public.
En 1991, le combo ajoute sa patte à la scène Death
Metal ne cessant de prendre un ampleur considérable. Mais les canadiens possèdent en revanche un feeling monstrueux en lâchant une particularité en guise de premier album, grâce à ce tempo et ces guitares si monstrueux de puissance. La scène canadienne montre une très belle facette grâce à
Gorguts, aux côtés des Deathrashers d'
Obliveon, affichant eux aussi une technique improbable.
Leurs réalisations suivantes atteindront un niveau technique époustouflant, provoquant l'obnubilation de la part des deathsters sur le magique
Obscura, qui désignera l'apogée du style de
Gorguts.
Y'a une petite erreur de datation car Heartwork et Wolverine sont sorties la même année, mais en 93. Je pense que tu dois confondre avec Necroticism et Clandestine, qui n'en sont d'ailleurs pas moins cultes.Mais comme tu as raison Fabien sur cette année 91. Après lecture de ta chro, je me suis amusé à resortir quelques albums de cette fameuse année: Human, Like an ever flowing stream, Into the grave(mon petit préféré), War master, The grand leveller... que du culte de chez culte. Et le pire c'est qu'il y'en a pleins d'autres tout aussi géniaux. C'est dingue toute cette profusion au même moment quand on y pense... en tous cas, une concurrence bien trop déloyale pour ce Considered dead que j'ai, comme d'autres personnes je pense, magistralement zappé.
Bref, Gorguts, c'est très technique et si je n'adhère pas, je comprend bien sûr l'engouement pour cette mouvance, m'étant arrêté à Atheist et son "Unquestionable Presence" à l'époque. Les deux seuls albums qui m'ont scotché depuis sont le "Crossing The Rubicon" d'Armageddon et "Cosmogenesis" des Allemands d'Obscura.
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