The Dark Age

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16/20
Nom du groupe White Skull
Nom de l'album The Dark Age
Type Album
Date de parution 10 Septembre 2002
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album27

Tracklist

1. Penitenziagite (intro) 01:32
2. The Dark Age 04:44
3. Grand Inquisitor 04:23
4. Maid of Orleans 04:25
5. New Crusade 05:06
6. The Edict 05:07
7. Voice from the Heaven 04:55
8. Devil's Woman 05:30
9. Torture 05:14
10. A New Handbook 04:17
11. Sentence of Death 04:31
12. Theme for the Innocence 02:35
Total playing time 52:19

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White Skull


Chronique @ dark_omens

14 Novembre 2013

C'est avec son album le plus varié que, paradoxalement, White Skull nous déçoit le plus...

L’art est parfois tributaire de certains détails dont la subtile combinaison offre un équilibre, certes, délicieux mais d’une fragilité précaire. Le moindre souffle, infime changement, peut alors soudainement rompre cette stabilité et l’œuvre, jusqu’alors, enthousiasmante devient l’expression défaillante de cette harmonie brisée. La musique est l’art précaire par excellence car ce trouble tragique du déséquilibre y est un rituel récurrent et habituel. Des changements qui, bien évidemment, peuvent rompre définitivement l’excellence d'un groupe qui, parfois, perd alors, quelque peu, de son identité originelle.

Indiscutablement Federica De Boni était l’âme la plus remarquable de White Skull. Elle en sublimait le charme de sa voix si singulière, de ses appels gutturaux rauques et belliqueux. Ce double vocal aux caractéristiques parfaitement similaires à celles de Chris Boltendah (Grave Digger) illustrait précisément l’aspect le plus "héroïque" de ces concepts défendus par le groupe sur les superbes Tales from the North et Public Glory, Secret Agony. De plus la musique que ce collectif composait en ces temps immémoriaux était vive, inspirée, essentiellement véloce et louait incomparablement les mérites d’un Heavy/Speed, certes, très influencé par la scène allemande mais néanmoins d’une rare excellence. White Skull exhalait l’odeur âcre de ces conflits, de ce sang, de ces grandeurs et de ces trahisons dont il nous narrait les épopées. Sa musique semblait sincère, et elle avait, en tous les cas, le mérite de nous précipiter au cœur d’un tableau aux atmosphères dramaturgiques palpitantes immédiates.

Or The Dark Age, cinquième véritable album de ces Italiens, a perdu de ces éléments attachants. Federica s’en est allée, remplacé par Gus Gabarro. L’emphase la plus délicieusement épique s’est tue. Les influences allemandes s’éloignent quelques peu. La fresque est moins captivante. Le crâne est moins reluisant et il se recouvre de poussière. Ô quelle triste effigie inoffensive que voilà, fouillons-en donc la carcasse…

Les différences qui déçoivent d’emblée concernent, évidemment, les chants. Si les capacités, et le talent, du nouveau venu ne sont pas nécessairement à mettre en doute, le dépit qui naît du résultat de leurs associations avec le Heavy/Speed de White Skull est immédiat. Les prestations de cette nouvelle recrue demeurent, en effet, moins séduisantes, moins particulières et moins originales que celles dont Federica nous gratifiait. Dans un paradoxe étonnant, ces voix tantôt écorchés aigus, aux limites Thrash, tantôt profonde et plus grave, démontrant des aptitudes plus nuancés que sa consœur, offrent un résultat pourtant moins probant. Ce constat surprenant d’échec tient, en partis, dans la construction de ces titres clairement moins réussies que ceux issus des œuvres précédentes de ces Transalpins. Très clairement, la musique peine ici à nous convaincre.

De refrains moyens en un édifice pas toujours lisibles et communicatifs, de mélodies insignifiantes déjà entendues en atmosphère ratés voire inexistantes, de titres sans vies en morceaux à la grandiloquence insipide, White Skull nous mène avec The Dark Age, irrémédiablement, à l’ennui. C’est étrangement avec son album le plus personnel, contenant un travail indiscutablement plus variés de la part de son chanteur, qu'il nous propose son œuvre la plus quelconque et fastidieuse.

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