Il y a 5 ans, en
2012 donc, lorsque la chanteuse Federica "
Sister" De Bonni, rejoignait, à nouveau, les rangs de
White Skull tous les espoirs étaient permis quant à la renaissance d'un groupe que son déclin créatif avait trop longtemps confiné dans les abysses. Et ce même si, soit dit en passant, cet exil était totalement mérité tant, durant ces années noires, les travaux de ces Italiens n'étaient pas vraiment dignes de les faire figurer aux côtés des plus méritants.
L'album qui suivit cette réunification, Under the Flag, fut un premier pas encourageant sur ce chemin du retour en grâce et aujourd'hui,
Will of the Strong, le 10ième opus de ces natifs de Vincence, marque le second chapitre de ce renouveau. La deuxième étape de cette résurrection tant espéré au fil de ces années maudites. Celui de l'hypothétique consécration changeant nos envies craintives en certitudes concernant la plus allemande des formations transalpines.
Au-delà d'une introduction instrumentale et orchestrale d'un premier titre court, la vivacité de ces Ultramontains reprend rapidement ses droits avec une entré en matière plutôt réussi (Holy
Warrior) bientôt suivi par d'autres plutôt sympathiques (
Will of the Strong,
Hope Has
Wings,
Metal Indian (malgré son solo étrange), Lay Over...).
Globalement, sur ce disque, le propos est souvent vif, souvent empreint d'un héroïsme pas trop sur-joué, souvent excellemment exécuté et souvent mis en valeur par la voix âpre et particulière de cette chanteuse atypique. Tout est donc réuni pour satisfaire les puristes dans mon genre adepte de ce style de démonstrations sans fioriture et particulièrement directes. Tout est réuni et pourtant rien n'y fait, assez vite ennui et déception nous étreignent. Et à dire vrai la, ou les, raison de cette déconvenue, sont assez inexplicable. Si ce n'est, évidemment, un conformisme, cette fois-ci, un peu trop présent. Et si ce n'est, aussi, peut-être, des travaux s'éloignant toujours plus, et sans doute ici un peu trop, de ses influences Heavy Speed
Metal traditionnelles germaniques pour se rapprocher de plus en plus de celles de ce
Power Metal globalement Européens, mais surtout Transalpin. En d'autres termes, pour schématiser sommairement, et en exagérant un peu,
White Skull ressemble de moins en moins à
Grave Digger et de plus en plus à
Vision Divine, ou à un de ses congénères. Regrettable.
Même l'artwork de ce nouvel opus, avec ces faux airs de The Princess' Day de
Skylark, m'aura, au final, assez peu convaincu et séduit.
Alors, évidemment, précisons bien que nous sommes tout de même avec cet album assez loin des écueils habituels d'un groupe lambda et qu'il garde, au fond, suffisamment de tenue pour ne pas être la victime d'un lynchage pas totalement mérité. Il marque cependant un vrai coup d'arrêt dans cette phase de reconquête entamé avec Under the Flag.
Alors qu'on pensait
White Skull en pleine ascension, il nous offre donc avec ce
Will of the Strong, un album tiède. C'est d'autant plus regrettable au su de ses capacités. Surtout dans cette configuration là...Dommage...
En effet, s'est bien foutu, mais on se fait pas mal suer, surtout lors des refrains ... mis à part le solo de Metal Indian que je trouve plus que terrible (mais les solos de White Skull ont à mon sens toujours été un de leurs points forts)
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