Terra Damnata

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16/20
Nom du groupe Nightbringer
Nom de l'album Terra Damnata
Type Album
Date de parution 14 Avril 2017
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album50

Tracklist

1.
 As Wolves Amongst Ruins
 05:36
2.
 Misrule
 06:18
3.
 Midnight's Crown
 06:10
4.
 Of the Key and Crossed Bones
 06:46
5.
 Let Silence Be His Sacred Name
 08:22
6.
 Inheritor of a Dying World
 06:38
7.
 The Lamp of Inverse Light
 06:10
8.
 Serpent Sun
 06:15

Durée totale : 52:15

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Nightbringer


Chronique @ Icare

25 Mai 2017

Les amateurs de la galette précédente trouveront leur bonheur ici, même si Terra Damnata souffre d’un syndrome de redite

Nightbringer n’est plus vraiment un débutant sur la scène black américaine. Après quelques splits et un premier album terrifiants de noirceur, d’opacité et d’ésotérisme, le combo du Colorado sort peu à peu de l’ombre qui l’a enfantée et enchaîne les très bons albums, affinant et faisant évoluer son style jusqu’au cataclysme Ego Dominus Tuus de 2014, grosse branlée de black metal épileptique et impitoyable aux relents symphoniques. C’est donc fort d’une certaine notoriété que les Américains nous reviennent sur Season of Mist avec leur cinquième album, Terra Damnata, à l’artwork toujours aussi sublime et symbolique.

Autant vous le dire tout de suite, si vous aviez aimé l’album précédent, vous ne serez pas trop dépaysé ici car Nightbringer ne change absolument pas son fusil d’épaule et continue exactement là où il s’était arrêté en 2014 : As Wolves Amongst Ruins nous saute directement à la gorge sans intro inutile, soufflant une bourrasque de riffs glaciaux et tranchants éclaboussés par cette grêle de notes aigues aux mélodies maléfiques, le tout appuyé par le rythme infernal du batteur et l’alternance des chants tantôt rauques, tantôt très déchirés des trois hurleurs qui se partagent le micro. Un titre rapide et intense, au riffing tourbillonnant qui part dans tous les sens et nous assomme d’entrée, comme pour mieux nous préparer à ce qui va suivre.
La suite, c’est ce superbe titre Misrule qui nous hante et nous possède avec cette ariette diabolique qui, comme un essaim bourdonnant, déchire le voile des ténèbres, portée par le feu nourri et roulant de Menthor et le chant arraché du maître de cérémonie. La fin, impitoyablement lente, rituelle et angoissante, voit les guitares se dissoudre dans le gouffre insondable de l’Abîme, appuyé par ces coups sourds et catatoniques de batterie. Encore une fois, les Américains excellent, aussi à l’aise dans des attaques frontales à l’intensité inouïe que pour distiller des ambiances malsaines et incantatoires en des passages plus rampants. Cette omniprésence du Mal aussi entêtante qu’insidieuse dominée par un chaos savamment orchestré de riffs dissonants et de notes de guitares hurlantes et distordues, cette alternance entre rythmes supersoniques et mid tempo hébétés qui émerge du halo de claviers tissant des nappes délétères, tout ici reprend la formule de l’excellent Ego Dominus Suus, avec un redoutable savoir-faire et une efficacité éprouvée (le matraquage apocalyptique continu de Of the Key and Crossed Bones, qui rappelle l’intensité glaciale d’un Apostasia), l’effet de surprise en moins. Il y a donc à parier que les amateurs de la galette précédente trouveront leur bonheur ici, même si Terra Damnata souffre d’un syndrome de redite qui pourra laisser un goût un peu amer en bouche. On pourra reprocher également l’agencement des titres, avec Inheritor of A Dying World et The Lamp of Inverse Light, les deux titres les plus lents et lourds de l’album qui se succèdent, composant à eux deux une portion de presque treize minutes qui tranche un peu trop radicalement avec le reste de l’album si explosif et hystérique.

Pour conclure, Terra Damnata est – encore !- un très bon album d’un groupe en pleine possession de ses moyens, nous servant un black rapide, furieux et ésotérique, mais il montre un combo qui peine à se renouveler et à égaler l’excellence de son précédent méfait. La nuit est toujours aussi noire et profonde au Colorado, mais ces ténèbres se font moins angoissantes au fur et à mesure qu’elles nous deviennent familières. Espérons simplement qu’elles ne dissipent pas et nous fassent à nouveau frissonner de terreur et de délices lors de la prochaine prophétie de Nightbringer

3 Commentaires

4 J'aime

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Ghul - 25 Mai 2017: Merci pour la chronique de ce nouvel album de NIGHTBRINGER !

Effectivement, c'est un agréable album. Mais les deux avant-derniers titres cassent un peu la démarche.

Si tu veux un album vraiment bon, et dans le même style (également créé par le frontman de NIGHTBRINGER), jette-toi sur Holokauston de BESTIA ARCANA, sortit cette année-ci. Il en vaut le détour.
Icare - 25 Mai 2017: Merci pour la recommandation, je tâcherai d´aller écouter ça rapidement. Il semblerait que Naas Alcameth soit plutôt prolifique, entre Nightbringer, Seprentinam, Akhlys et maintenant Bestia Arcana dont tu parles...
Ghul - 26 Mai 2017: Et le Naas Alcameth possède même son groupe de Death Metal (EXCOMMUNION). Il semblerait qu'avec ce groupe, il ait également sortit un album cette année.
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