Ego Dominus Tuus

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17/20
Nom du groupe Nightbringer
Nom de l'album Ego Dominus Tuus
Type Album
Date de parution 26 Septembre 2014
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album73

Tracklist

1.
 Prayer of Nephal
 02:00
2.
 Et Nox Illumination Mea in Deliciis Meis
 09:00
3.
 Lantern of Eden's Night
 09:30
4.
 Things Which Are Naught
 05:36
5.
 I Am the Gateway
 07:32
6.
 Call of the Exile
 04:26
7.
 Where Fire Never Dreamt of Man
 06:41
8.
 The Witchfires of Tubal Qayin
 07:43
9.
 Salvation Is the Son of Leviathan
 06:08
10.
 The Otherness of Being
 12:43

Durée totale : 01:11:19

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Nightbringer

  • Et Nox Illumination mea in Deliciis Meis | Daemon Worship


  • Chronique @ Icare

    29 Septembre 2014

    Une très belle réussite, qui s’inscrit d'ores et déjà comme un incontournable du black symphonique et brutal de 2014

    En trois albums, les Américains de Nightbringer ont eu le temps de se faire un nom. Officiant dans un black particulièrement froid, malsain et rapide, on peut affirmer sans grande présomption que le combo compte parmi les meilleurs représentants d’un art symphonique violent et sombre outre Atlantique. Après un très bon Hierophany of the Open Grave en 2011, le quintette du Colorado nous revient cette année avec un Ego Dominus Tuus dont le titre et la pochette annoncent déjà la couleur : impitoyable, glacial, ésotérique, noir et violent.

    Les dix titres de cette nouvelle offrande sont moins dissonants et opaques que sur les albums précédents, le tout est bien plus direct et agressif avec un son moins épais et plus clair. Ceci dit, si la musique des Américains est moins rampante et tordue qu’auparavant, elle n’en reste pas moins profondément diabolique et blasphématoire (les orgues lugubres et désaccordées de Things Which Are Naught, parodie malsaine d’un rituel religieux, ne laissent planer aucun doute quant au souffle satanique qui anime cette nouvelle offrande), et plus violente que jamais. Le tout baigne dans une atmosphère glaciale et angoissante qui prend immédiatement à la gorge et vous plonge dans les immensités vides d’un espace désolé, à la manière d’un Darkspace ou d’un Apostasia (écoutez Et Nox Illumination Mea in Deliciis Meis qui pourrait presque figurer sur Martyrs of Gods, ou le début de Where Fire Never Dreamt of Man, qui ressemble à s’y méprendre à Back To Orion) , avec cette alternance de voix graves et extrêmement criardes, ces mélodies spatiales tétanisantes et ce double pédalage extrêmement rapide et omniprésent. La dimension symphonique est bien présente, incarnée par ces nappes de claviers envoûtantes et cosmiques, et vient enrober le black metal extrêmement véloce et agressif de Nightbringer qui, dans son extrémisme et sa complexité musicales, rappelle également immanquablement les grands maîtres d’Emperor (les débuts de Lantern of Eden's Night ou I Am The Gateway).

    Quand le groupe blaste dans cette ambiance furieuse et blasphématoire, on peut également parfois penser à Dark Funeral, mais le tout est plus lointain, comme déconnecté de la pesanteur terrestre et matérielle, sonnant plus spatial et spirituel. Ce côté distant et froid ne filtre en rien la haine et la violence qui suintent par tous les pores de ces 71 minutes diaboliques (cette aura maléfique ne dépareillerait pas sur un album d’Obtained Enslavement, mais en bien plus rapide et extrême), et si ces sentiments négatifs paraissent moins chaotiques et mieux maîtrisés que sur les précédentes réalisations, ils n’en ressortant que plus menaçants car on sent qu’ils peuvent exploser à tout moment en un magma d’une intensité inouïe. A ce titre, la musique de Nightbringer sait aussi savamment jouer sur les ambiances, avec ces parties plus calmes et mystérieuses et pas moins inquiétantes qui introduisent parfois les morceaux (I Am The Gateway), ces titres entièrement ambiant à l’atmosphère mystique et solennelle (Call of the Exile, Salvation Is the Son of Leviathan) et ces quelques décélérations envoûtantes aux mid tempi hébétés qui aident l’auditeur à reprendre son souffle avant la prochaine déflagration cosmique (The Witchfires of Tubal Qayin, au pilonnage rythmique impitoyable parfois proche d’un Darkspace).

    Certes les influences sont évidentes et la musique des Américains n’est pas des plus originales, mais tout s’enchaîne implacablement, et le flot impétueux de ces guitares acérées, de ces imprécations démoniaques et de ces blasts déshumanisés ne peut que nous envoûter et nous laisser à genoux, tout juste pourra-t-on noter une petite baisse d’intensité sur le dernier titre de la galette, un peu longuet avec ses 12,43 minutes. En tout état de cause, Ego Dominus Tuus est une excellente suite à Hierophany of the Open Grave et contribuera sans aucun doute à asseoir un peu plus Nightbringer sur le trône du black sympho américain. Une très belle réussite, qui s’inscrit d'ores et déjà comme un incontournable du black symphonique et brutal de cette année 2014.

    13 Commentaires

    11 J'aime

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    Icare - 02 Octobre 2014: SuperAlex: si tu as aimé Apocalypse Sun, qui étais bon mais plus classique, tu devrais adorer celui-là. Les Américains ont tout amélioré: Ego Dominus Tuus est plus profond, plus noir, plus glacial, plus immersif, avec une ambiance vraiment prenante.
    Icare - 02 Octobre 2014: Fifi666 et Mataï: de rien!
    jocemcmxcix - 26 Août 2015: Merci pour la découverte, j'apprécie bien souvent le Black américain, et celui-ci a l'air très riche ! Album commandé !
    jocemcmxcix - 31 Août 2015: Album reçu : plus violent et rempli d'atmosphères sombres que ce à quoi je m'attendais ! La grande classe !
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