Liste des groupes Black Metal Nightbringer Hierophany of the Open Grave

Les américains de Nightbringer sont sur une bonne lancée. En 5 ans, Nightbringer revient déjà avec un troisième album et personnellement vu la grosse claque que j’ai eu à l’écoute d’Apocalypse Sun, j’attendais beaucoup de cet album. Dans ma tête il était impossible que ce groupe réussisse à sortir un album meilleur que le précédent car Apocalypse Sun avait mit la barre très haute. Mais avec un groupe pareil il faut s’attendre à tout car pour moi Nightbringer est capable de nous sortir des albums hyper bons comme des albums hyper mauvais (heureusement ce n’est pas encore le cas) car il faut le dire ces américains sont vraiment dans leurs délires et rien ne semble pouvoir leurs en sortir.

Comme sur l’album précédent la pochette est l’image de cet opus. A la première écoute de Hierophany of the Open Grave l’impression général est que l’on a la sensation de se retrouver en plein rituel et de le vivre du début à la fin (les quelques passages où les claviers font leurs apparition renforce ce côté de cérémonie noire). L’introduction de Rite of the Slaying Tongue avec ces percussions, ces claviers et son chant chuchoté nous montre dès le début l’aspect très religieux de l’album.

Beaucoup de personnes trouveront que Hierophany of the Open Grave à pas mal voir trop de point commun avec son prédécesseur mais si on écoute très attentivement cet album on remarque des choses qu’Apocalypse Sun n’a pas. Par exemple sur Eater of the Black Lead, Nightbringer place quelques notes de guitare acoustique. Un des grands changements c’est aussi la longueur de l’album qui est plus courte. Death and the Black Work approchait les 70 minutes, Apocalyspe Sun les 80 minutes et Hierophany of the Open Grave environ les 60 minutes. Certes l’album reste long mais c’est quand même 20 minutes de moins qu’Apocalypse Sun. Personnellement les albums long sa me pose pas de problème (j’ai été immunisé avec le temps) mais pour quelqu’un qui ne connait pas très bien le Black Metal et encore moins le style de Nightbringer, 60 minutes ça peut paraitre très long. L’autre changement c’est la production que je trouve parfaite. Sur Death and the Black Work elle n’est pas assez claire pour profiter de l’album dans son intégralité mais elle donnait un côté sombre et glauque qui correspond tout à fait à Nightbringer. Sur Apocalypse Sun elle est très bien mais justement ce petit côté crade manquait un peu pour faire de cet album une œuvre noire complète. Sur Hierophany of the Open Grave Nightbringer a réussi à combiner habillement les deux sans rendre l’album inécoutable. La batterie est plus en retrait que sur Apocalypse Sun mais on n’a pas de mal à comprendre son jeu (de toute façon le groupe peut pas faire pire que sur Death and the Black Work)

Après avoir chroniqué Death and the Black Work et Apocalypse Sun vous aurez le sentiment que je me répète mais c’est justement parce que le groupe ne change pas de genre et ne cherche pas à innover sa musique que la musique reste autant la même. Certaines personnes pourront trouver que Nightbringer n’évolue pas sur ses trois albums. Et alors ? Pourquoi changer de recette quand celle-ci marche bien ? Car oui ça fonctionne pareil mais c’est diaboliquement efficace (en tout cas moi ça me gène pas). Comme d’habitude après une introduction très atmosphérique le groupe déchaine sa colère et ce fameux mur de sons se met en place. Sauf que sur cet opus Nightbringer procède autrement. Tout en étant très violent avec ce mur le groupe a réussi à faire en sorte que ce déferlement de sons soit bien moins agressif, enfin plus facilement audible pour une personne qui découvre ce groupe avec Hierophany of the Open Grave.

D’un point vu musical, la musique n’a pas changé. C’est toujours très dissonant mais là le groupe joue des accords presque à la limite du supportable. Même moi qui suis un habitué de musique contemporaine et en particulier de la musique sérielle j’ai eu du mal à accepter certaines parties mélodiques. Pour le reste des instruments ont retrouve la même chose que sur Apocalypse Sun. Le petit plus c’est que la basse finit par mieux s’entendre au file des albums. Mais la grosse différence avec Apocalypse Sun c’est que Hierophany of the Open Grave est moins rapide. J’entends par là que les riffs très rapides comme ceux de Nephal: the Seat of Pan-Daimonium et les parties de double pédale sont moins présent. Il faut surtout ne pas comprendre que cet album est moins violent et moins noir car ce n’est pas le cas.

Encore une fois Nightbringer nous pond un excellent album. Cet album n’est pas mieux qu’Apocalypse Sun ni moins bien. Certes le style reste le même sur les opus albums mais Hierophany of the Open Grave propose une musique plus atmosphérique et plus lente mais pas moins efficace.