En 2007,
Watain doit confirmer son rang sur la scène black mondiale, non seulement suite à l’excellent
Casus Luciferi sorti en 2003, mais encore depuis l’arrêt brutal de son frère spirituel
Dissection, suite au suicide de Jon Nödtveidt. C’est chose faite avec
Sworn to the Dark, son troisième effort, paru cette fois-ci chez l’excellente écurie Season Of
Mist (
Mayhem,
Arcturus).
Sworn to the Dark est inspiré et renferme ce jeu de guitare si caractéristique de Pelle Forsberg, à la fois mélodique & incisif, d’une griffe très personnelle. L’album est marqué par de grands moments, à l’image du très bon titre d’ouverture
Legions Of
The Black Light ou encore de l’éponyme
Sworn to the Dark, où se succèdent riffs entraînants et passages plus posées, conférant ainsi beaucoup de relief et d’intensité à l’ensemble.
De plus les morceaux s’enchaînent brillamment, et restituent au final une ambiance à la fois sombre & puissante, formant un ensemble d’une grande homogénéité, s’étendant sur une durée totale de 57 minutes sans longueur. Le choix des studios Necromorbus s’avère une fois encore judicieux, l’ingénieur du son Tore Stjärna livre comme à l’accoutumée une production profonde, restituant la noirceur des atmosphères et préservant l’essence même des compositions du trio. Enfin, sans forcément adhérer aux convictions orthodoxes de
Watain, on ne peut que toutefois respecter leur droiture, ainsi que la cohérence de leurs propos, loin de certains groupes aux idéologies contradictoires et impersonnelles.
Avec ce nouvel opus,
Watain, d’une conduite toujours irréprochable, signe donc un troisième effort réussi, qui confirme le bien que l’on pensait d’eux, et les inscrit durablement parmi les formations blackmetal de qualité.
Sworn to the Dark constitue également un tournant dans la carrière du trio suédois. Beaucoup de blacksters s’accordent en effet à penser que
Sworn to the Dark aurait pu être le prochain album de
Dissection, le disque se rapprochant effectivement du blackdeath de la période The
Somberlain du groupe défunt. Cette remarque est en revanche à double tranchant, pouvant être à la fois considérée comme un honneur, une éloge, ou tout au contraire comme une certaine perte de la personnalité de
Watain.
Fabien.
Sinon, c'est froid, carré, tranchant, gros son et avec un sens de l'hymne qui reste dans la tete, j'aime beaucoup!
Julien.
Hargneux et macabre cet opus bien équilibré dans ses compos nous emmène faire un voyage lugubre et malsain au cœur de la multititude de riffs entêtants qu’il propose à nos oreilles.
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