Depuis que j'ai cet album, il est certain qu'il passera intégralement au moins une fois dans la journée (ou plutôt la nuit !). J'ai rarement entendu quelque chose d'aussi puissant que ce Casus.
Le premier titre commence sur un riff monstrueux et très engageant. cela laisse à augurer de la suite, et on n'est pas déçu !
Par la pochette et le titre, les zozos de
Watain veulent sans doute se faire passer pour un très saint tribunal ecclésiastique. et c'est pas loupé ! Dès
les premières notes, on se voit emmené loin du monde, des gens, de la vie.
Les guitares, ultimes remparts contre les Hommes, le chant, rauque à souhait (pas Death attention !) - limite inhumain - bref, un autre monde.
Pour nous emporter dans ces ténèbres,
Watain utilise un Black
Metal sans concessions : violent, puissant et haineux. Que demander de plus ?
La petite touche suédoise ! Et oui, celle qui fait que tous les titres ne se ressemblent pas, que du début à la fin on n'ait pas le même riff ou encore ces petites cassures dans le rythme. Le fait qu'on entende bien la basse aussi n'est pas là pour retirer à l'ambiance. Loin d'être aussi présente que dans
Khold ou
Tulus, elle est là et sais se faire remarquer, ajoutant tout ce qu'elle peut de noirceur à cette musique déjà couleur de suie.
Les titres ne sont pas tous égaux et mes favoris - pour l'ambiance - se trouvent être le premier et le dernier («
Devil's Blood » et «
Casus Luciferi », qui je ne sais pas pourquoi, me trouble toujours un peu quand il s'agit de prononcer ou d'écrire son nom - aurait il réellement une essence maléfique ?), mais tous sont bons. « I am the
Earth » et "The Golden
Horns of Darash" viennent en seconde position, le reste est plus. "classique" (pas mauvais hein?!)
Alors voilà, presque tout est dit. sauf en ce qui concerne l'artwork. Là aussi, de gros efforts ont été faits. On se croirait en présence d'un manuscrit du XIIème siècle, avec de splendides gravures qui accompagnent les textes, dont certains ont bénéficié de la participation de personnages comme MkM d'
Antaeus, de
Scorn de
Katharsis ou encore de Necromorbus de
Funeral Mist. Ca sent le souffre !
Alors voilà, un album splendide, obscur comme il faut (parfois même plus).
C'est pas avec ça qu'on va se faire des amis normaux !
Nattskog
Tchôs ;)
J'adore cet album, il est mieux que "Sworn to the Dark" que je trouve un peu lassant. On sent l'influence suédoise à travers les pistes qui constituent cette galette.
17/20
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