Enregistré à la mi 2000,
Subterraneal Magnitude ne sortira sur le marché qu’un an plus tard (peu de temps avant
Vengeance Ascending en fait) à cause des problèmes avec leur label. Enregistré en quatre jours au Greenhouse FX Studios à Tampa, ce second LP est toujours dans une veine Death
Metal plutôt brutal mais on notera tout de même quelques changements.
Au niveau du Line-up Paul Ouellette reste au chant mais prend la basse à la place de Ed Webb, Bryan Hipp s’occupant désormais de la seconde guitare.
On reconnaît immédiatement « the Petagno’s touch » sur la peinture et les dessins, même si on a connu le bonhomme plus inspiré.
Diabolic ouvre ce disque de façon originale avec un instrumental lourd parsemé de soli, rappelant les ambiances
Immolation, d’ailleurs le son général de l’album n’est pas très éloigné des new-yorkais. Bien sûr lorsque démarre
Extinction Level Event sur un blast-beat comme sait les faire Antaar Coates, on se rend bien compte qu’on est dans un style de Death plus rapide que la bande à Ross Dolan, la paire Malone / Hypp envoie des riffs tantôt pesants, tantôt agressifs, fleurant bon les vieux Sodom ou
Possessed passés à la sauce brutal Death.
Les floridiens nous gratifient ainsi de quelques morceaux de bravoures faisant honneur au Death
Metal comme Failed Extraction, ses rythmiques imparables et ses accélérations meurtrières (même si cet élément est une constance sur tout l’album), ou Infernalism où Antaar « Blastmaster » Coates martyrise ses fûts avec une facilité déconcertante. Un titre comme
Diabolic Perception a même ce petit truc en plus au niveau de l’intensité avec ses guitares Thrash / Black / Death assénant une énergie hors du commun et une aura satanique du meilleur effet.
Seulement on peut se demander si une production à la
Immolation était le meilleur choix pour un groupe basant autant sa musique sur la rapidité de son batteur, la clarté dont jouissait la production de leur première offrande
Supreme Evil n’est pas de mise ici et on peut ainsi plus difficilement apprécier la précision chirurgicale des instruments qui fait pourtant la force de
Diabolic, sur le coup Juan « Punchy » Gonzalez n’a pas été très inspiré (cela se reproduira pour d’autres groupes hélas).
De plus quelques titres ne sont pas à la hauteur comme l’ennuyeux Fleshcraft qui n’est guère sauvé que par un magnifique solo, qui sont l’un des gros points forts de cet album. On passera aussi rapidement sur les poses ridicules pseudo « evil » à l’intérieur du livret qui font plus Bioman qu’autre chose.
Subterraneal Magnitude est loin d’être un mauvais album mais Brian Malone et ses acolytes ne parviennent pas à le hisser au niveau du culte
Supreme Evil, les mettant ainsi dans l’impossibilité de concurrencer les
Cryptopsy,
Nile ou
Morbid Angel qui accompagnent ce regain de forme du Death
Metal du début du troisième millénaire.
BG
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