Strength of Steel

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16/20
Nom du groupe Anvil
Nom de l'album Strength of Steel
Type Album
Date de parution 21 Mai 1987
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album92

Tracklist

1.
 Strength of Steel
 03:28
2.
 Concrete Jungle
 05:19
3.
 9-2-5
 02:53
4.
 I Dreamed It Was the End of the World
 04:14
5.
 Flight of the Bumble Beast
 02:27
6.
 Cut Loose
 03:25
7.
 Mad Dog
 03:11
8.
 Straight Between the Eyes
 03:15
9.
 Wild Eyes
 03:24
10.
 Kiss of Death
 05:20
11.
 Paper General
 04:31

Durée totale : 41:27

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Anvil


Chronique @ AlonewithL

10 Fevrier 2012

Une bonne séance de musculation en 11 étapes qui vous attendra avec ce quatrième forfait en provenance du Canada.

Qu’est-ce qui caractérise le plus « Anvil »? Oui, elle est aujourd’hui considérée comme une grande formation de heavy metal, alors qu’elle avait longtemps et injustement été maintenue dans l’ombre, avant d’être rappelée à la lumière de caméras, contre toute attente. Oui, c’est aussi un groupe canadien, et peu de ses compatriotes issus de la même mouvance heavy metal, auront pu obtenir une pareille consécration en Europe notamment. Non, ce qui caractérise le plus c’est cette tradition de flanquer dans tous ses albums des enclumes. L’enclume traitée à toutes les sauces. Mais, il est bien vrai aussi qu’« Anvil » c’est du lourd et du dur. Quel autre image pourrait mieux symboliser ce combo natif de la ville de Toronto? Cela n’a toutefois pas laissé inaperçu fin des années 80, approché par des artistes de renom, mais également par de grands labels. La conséquence de cet intérêt soudain va être la signature en 1987 chez le label américain Metal Blade pour un quatrième album et quatre années après son « Forged in Fire ». « Strenght of Steel » va être l’occasion pour « Anvil » de faire admirer ses muscles saillants et de porter bien haut l’enclume qui le représente, sans faillir.

La petite démonstration se fait pourtant en toute discrétion. Le titre « Strenght of Steel » mise sur le pas à pas pour imposer ses courbes attrayantes. Les guitares sont repliées à un rôle de soutien pendant que le Père Lips pousse sa voix avec conviction. On atteindrait même une quasi-osmose en toute fin où tout prend corps ensemble. Les mêmes mots sont alors répétés comme s’ils devaient être gravés à jamais. Une indéniable force sereine se dégagerait aussi de « Concrete Jungle ». Nous voila plonger dans des dédales de notes. Le refrain fait peser un moment de contemplation au sommet de cette jungle insondable. Guitares et chant sont mis en écho renforçant la perspective et la profondeur du morceau. Jusque là, le tempo reste contenu, on cherche à marquer sa présence, à cerner le terrain. L’envoûtant « Wild Eyes » est un peu dans cette optique, avançant sur des pattes en velours. Les paroles sont d’une grande simplicité, mais font immédiatement mouche. Il n’y aurait à retenir qu’une folle course guitaristique pour casser toute monotonie.

On verrait concrètement là la phase la plus sage du groupe sur cet album. Et comme il faut s’en douter « Anvil » est un enfant pas sage du tout. Aussitôt après « Concreto Jungle », ils embraillent sur de pures instants de folie. « 9-2-5 », en bon représentant, ne passerait donc pas incognito. Que ce soit avec le riffing par à coups et le chant étrange de Lips, tout est soumis à la démence. Elle serait créée par la répétition, mais sans que cela montre le moindre signe de redondance. Il serait encore allusion, à la folie, à la douce folie, sur « Mad Dog ». On devinerait aisément l’ombre de Ted Nugent et de son « Dog Eat Dog » derrière ce morceau. Les mecs d’« Anvil » auraient-ils poussée le bouchon à copier une rythmique et des intonations que l’on pourrait croire proprement inimitables? À l’écoute, le liaison avec la musique du Père Nugent est indéniable. Ce n’est pas le seul piochage de la galette, on a bien cet enthousiasmant « Straight Between the Eyes », ostensiblement FM dans ses chœurs, suivant en cela la mode de l‘époque. Néanmoins, le titre est tout autant énergique. Son originalité parmi les autres titres va le rendre d’autant plus marquante au sein du volume.

Le vrai et authentique « Anvil » s’incarne davantage dans des titres mouvementés comme « Cut Loose ». Là, le heavy metal est direct, sans fioriture et anicroche, comme on aimait le faire en Angleterre à la même époque. La formation canadienne a l’habitude de parties de guitares endiablées et imparables. Ils profiteront de l’instrumental « Flight of the Bumble Beast » pour nous envoyer au tapis par un excellent matraquage. Vibrant, vif et précis. Un même ton offensif est conservé sur « Paper Veneral ». Pourtant l’aspect flamboyant de son entrée, dans un style que l’on rapprocherait volontiers à « Iron Maiden », nous laissait imaginer quelque chose de plus posé. Mais après Maiden, c’est comme si on passait à Priest. Le ton est en tout cas beaucoup plus agressif. C’est surtout la voix de Lips qui donnerait alors cette impression. On atteindrait là des titres à l’ambiance peu réjouissante.

Par ailleurs, il y avait déjà des occasions dressées par le groupe pour frémir. Notamment, nous en avons et bien bel exemple avec « I Dreamed It Was the End of the World ». Déjà, rien que le nom du titre donnerait des idées sur le contenu. La rythmique ici, s’entretient dans la plus grande régularité. Elle est sans complaisance, pareillement que le chant, tranchant net aux côtés des riffs. Il s’agit d’un heavy metal sans complexe, tout à fait naturel, maintenu néanmoins dans une certaine obscurité. En évoquant l’obscurité, on songera immédiatement à « Kiss of Death », assez inédit dans le volume par son air intimidant et glacial. Le climat est à la fois couvert et orageux. Ce n’est plus le moment de rigoler. De puissants claquements et grondements s’abattent alors. Le chant au milieu de ces ténèbres serait perdu et désemparé.

« Anvil » a le don sur cet opus de dénicher des musiques un peu partout et de les réutiliser savamment, en toute maîtrise. On remarque par ailleurs un côté déjanté sur certains titres, qui apparaîtra moins ostensiblement par la suite. Il n’est d’ailleurs pas étonnant de se rendre compte que « Strenght of Steel » a été l’album le plus vendu à ce jour d’« Anvil », tant il est riche et intense en même temps. C’est une bonne séance de musculation en 11 étapes qui vous attendra avec ce quatrième forfait en provenance du Canada.

16/20

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