Straight Between the Eyes est le deuxième album de
Rainbow avec
Joe Lynn Turner au chant (et le digne successeur du très bon
Difficult to Cure), accompagné par un groupe tout en osmose. Bien sûr, les guitares de Blackmore sont toujours aussi présentes, mais sans en faire des tonnes et en gardant cette fluidité dans ce jeu qui lui est propre.
Pour cela, Ritchie Blackmore garde le même line-up que sur "
Difficult to Cure":
Joe Lynn Turner au micro, Bobby
Rondinelli à la batterie, David Rosenthal aux claviers et Roger Glover, fidèle bassiste et producteur du groupe depuis l'album
Down to Earth paru en 1979. L'album est doté d'un son assez étouffé très flagrant, surtout sur le mix de la section rythmique, typique des années 80. Allez donc écouter le premier album de Michael Schenker pour vous en rendre compte.
Que trouvons-nous sur cette galette?
D'entrée de jeu, un
Hard Rock rapide et assez Heavy, avec "
Death Alley Driver" et son introduction de guitare-claviers jouissive, sans oublier un solo époustouflant de l'homme en noir et annonçant ce que sera l'album sur un peu plus de 40 minutes de musique. Nous découvrons ainsi des titres très percutants et rapides tels que le bien-nommé "
Power", le très FM "Bring on the
Night (
Dream Chaser)" et son refrain qui ne vous quitte plus, ou bien le très Rock "Rock Fever". D'autres plus mélodieux et atmosphériques, comme les mid-tempi "Miss
Mistreated" et "
Stone Cold". Bien sûr, n'omettons pas d'ajouter le très purpulien "
Eyes of
Fire" et son solo de guitare incendiaire dont seul Richie Blackmore détient le secret.
Quant à "Tite Squeeze", c'est sans doute le morceau le moins bon de l'album avec son refrain répétitif. Pourtant, côté guitares, la magie est là. Heureusement, l'honneur est sauf grâce à l'émouvante ballade "Tearing
Out My
Heart" où le chant en retenue de Turner fait des merveilles, sans oublier le jeu de guitare de Blackmore au feeling incomparable. Ecoutez ce solo central pour vous en convaincre.
Faisons l'impasse sur la pochette de l'album que votre illustre serviteur trouve très moche et tout à fait dans les standards des années 80. De ce côté-là,
Rainbow n'a jamais vraiment été gâté question esthétisme de ses pochettes. Enfin l'essentiel n'est-il pas le contenu musical de l'œuvre?
Richie Blackmore, en s'associant une fois de plus avec
Joe Lynn Turner, continue sa route en composant une musique inspirée et mélodieuse voire FM, associée à des guitares qui font parler la poudre quand il le faut et accompagnée par un groupe en totale harmonie.
Une fois encore les fans du groupe se laisseront aller à l'écoute et ré-écoute de ce fabuleux album. Quant à ceux qui découvrent le
Hard Rock mélodique, je leur conseillerais d'aller jeter leurs deux oreilles sur cette merveille.
Merci pour la chro.
Je partage totalement ton ressenti sur ce disque. Je suis même d’accord pour dire que le maillon faible est ce « Tite squeeze » dont on ne sait pas trop où il veut aller, entre pop et hard rock.
Au final, il s’agit ici à mon goût du meilleur album de la période « FM » de Rainbow et celui de cette même période sur lequel les soli de Blackmore sont les plus imparables. En grande forme l’ami Ritchie, il suffit d’écouter le solo de « Power » pour comprendre !
Pour l’anecdote, le titre de l’album (et son immonde pochette) serait inspiré d’une phrase prononcée par Jeff Beck pour décrire le jeu de Hendrix.
Un bon album de Rainbow.
17/20
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire