C'est après une longue réflexion que je me lance dans l'écriture de cette chronique concernant le groupe
Rainbow qui, à la base, se voulait être un hommage à la fois à Ronnie James
Dio et au chef-d'oeuvre qu'est "
Rising" bien sûr !
Plus encore, "
Rising", à mon sens, se trouve être le meilleur album de la discographie du groupe à ce jour.
Pour la petite histoire, en 1975, Ritchie Blackmore, alors guitariste du groupe
Deep Purple, quitte celui-ci. Il revient un an plus tard avec un projet solo dont il en sortira un premier album intitulé "
Ritchie Blackmore's Rainbow", donnant le poste de chanteur à un inconnu : Ronnie James
Dio. L'album sera enregistré sous la houlette de Martin Birch, connu pour son travail au sein de formations telles que :
Deep Purple, mais aussi Whisbone
Ash et
Whitesnake, sans oublier Iron Maiden un peu plus tard.
En 1976 sort l'album "
Rising " mais sous le nom de
Rainbow, avec toujours Martin Birch derrière les consoles. Cet album représente, selon moi, la quintessence du
Hard Rock de la fin des années 70 : Musique inspirée, chant harmonieux, Ronnie James
Dio en pleine possession de son organe vocal, sans oublier des compositions tenant la route. Le tout est accompagné de guitares au toucher limpide de Ritchie Blackmore, à l'aise dans tous les registres.
N'omettons pas non plus le line-up composé de musiciens plutôt expérimenté et considéré à l'époque comme la dream team en matière de
Hard Rock. Imaginez Ronnie James
Dio (ex-
Elf, Ronnie and the Prophets) au chant,
Cozy Powell (ex-Jeff Beck Group,
Bedlam etc.) à la batterie, dont le professionnalisme n'est plus à démontrer, Jimmy Bain (
Wild Horse) à la basse qui, dans les années 80, suivra Ronnie James
Dio en solo, sans oublier l'emblématique et talentueux claviériste Tony Carey, plutôt connu pour ses travaux en studio, et nous avons là une formation redoutable et efficace!
L'album débute sur une intro aérienne aux claviers, annonçant le premier titre "
Tarot Woman" rythmé par la frappe puissante et précise de
Cozy Powell. Ajoutez à cela de superbes lignes vocales, sans oublier des parties de guitares majestueuses et dynamiques, et vous avez là un titre taillé pour le live.
Quand, "
Stargazer", il est sans aucun doute l'un des titres le plus connu de l'arc-en-ciel et le plus long de l'album avec ses huit minutes vingt-sept au compteur. On appréciera les touches orientales des guitares et le côté épique du morceau où chaque musicien donne le meilleur de lui-même. Et que dire de ce final en apothéose où les guitares sont une nouvelle fois mises à l'honneur le tout accompagnées du prestigieux orchestre philharmonique de Munich ? Une prouesse pour l'époque! En 1976,
Rainbow ou plus précisément Ritchie Blackmore aurait-il inventé le
Metal Symphonique ? Autant dire que Stragazer restera, à mes yeux, le meilleur titre de la carrière du groupe toutes époques confondues voire un chef-d'œuvre à lui seul!
Ainsi, au fil de l'écoute nous retiendrons le mid tempo « Run With The
Wolf « au refrain imparable soutenu de guitare dynamique et finissant en apothéose. Quant à "Startruck" c'est sans nul doute le titre le plus "purpullien" dans sa structure où, là encore, les guitares de Blackmore font des merveilles.
D'autres titres de haute volée et immédiats parsèment cet opus à commencer par l'énergique "A Light in the Black", à la rythmique galopante parée de lead guitares véloces avec un Ronnie James
Dio au timbre plus âpre, disséminé ici et là d'ardente nappes de claviers enlevés. Que dire du jeu de guitares de l'homme en noir ? Il vous suffit d'écouter ce riffing incisifs et les nombreux solos impressionnants de dextérités ainsi qu'un duel guitare/claviers de folie nous rappelant les grandes heures de
Deep Purple lors de ces légendaires joutes musicales entre Ritchie Blackmore et Jon
Lord. N'omettons pas non plus le court "Do you
Close Your Eyes" au refrain qui ne vous quittent plus et qui de l'avis de votre illustre serviteur s'avère être le titre le plus immédiat et le moins convaincant de l'opus.
Au final, avec "
Rising", le groupe
Rainbow rentrera au Panthéon des groupes qui laisseront une marque indélébile dans l'histoire du
Hard Rock, mais aussi du rock et la musique en général. Celui-ci nous montre, une fois de plus, des musiciens au sommet de leur art, dont une technique impossible à mettre en défaut et cela en moins de 35 minutes. Vous remarquerez aussi l'absence de ballades, le groupe privilégiant les titres directs et puissants et surtout cette aptitude à nous livrer des compositions hors-pair. S'ensuivra une longue tournée qui donnera naissance à un album live de légende "
On Stage". Mais cela est une autre histoire...
Malgré sa réputation, « Rising » n’est pas un album culte pour moi.
Seuls les deux derniers titres peuvent être qualifiés d’exceptionnels, les autres sont bons voir excellents (« Run with the wolf » impeccable) mais aussi parfois plus quelconques (« Do you close your eyes » pénible) .
Si on ajoute à cela sa durée minimaliste, on obtient un bon album de hard rock traversé de quelques flamboyances.
Jolie chronique,
Un album fantastique...je me rappel l'avoir découvert pour la première fois en 2012, quelle claque à travers la gueule.
Tarot Woman m'avait scotché et impressionné dès les premières notes. Ce style et cette intensité spatiale épatante preuve du talent incontestable de Blackmore et puis ces notes vocales de folie emmenées par un Dio juste divin.
Ca reste quand même une sacré prouesse artistique de composer des monstres tel que Stargazer ou plus tard..."Gates Of Babylon". Tout est dit...de pur chefs d'oeuvres qui sont clairement des trésors à posséder absolument.
Après un 1er album très prometteur, on attendait la confirmation. Avec ce Rising, on a plus que ça, on a la consécration, la perfection en matière de Hard Rock.
Des musiciens et un chanteur après seulement 2 albums, au sommet de leurs arts, je dis: chapeau.
33 minutes pour 6 morceaux, c'est le seul regret qu'on peut avoir c'est court mais qu'est que c'est bon.
J'adore tous les morceaux, avec une préférence pour Stargazer qui est la perfection meme. Je pourrais l'écouter en boucle.
Petite anécdote: C'est le morceau qui m'a fait découvrir le Hard Rock à mon neveu, alors qu'il devait avoir 5 ou 6 ans. Il en a 45 aujourd'hui. Quand il rentrait dans ma chambre ou j'écoutais mes disques, je savais qu'il allait me demander de mettre ce morceau, il l'adorait. Ca ne nous rajeunit pas, mais quel bon souvenir.
Je cote rarement un disque 20/20 car pour moi la perfection n'existe pas.
Ici c'est pourtant le cas, donc 20/20
Long Live Rock 'n' Roll.
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