Fleshcrawl fait désormais partie des groupes chevronnés dans le petit monde du Death
Metal. Depuis la formation du groupe dès la fin des 80’s, ils ont tout de même sorti quelques bons albums, particulièrement des
Bloodsoul ou
Bloodred Massacre de derrière les fagots.
Metal Blade s'en était d'ailleurs rendu compte en recrutant les allemands dans leur armada pour l'album précédent As
Blood Reign From The Sky...
A l'entame du premier morceau
Soulskinner, on sait tout de suite à qui l'on a affaire et tous les ingrédients qui ont fait la réputation de
Fleshcrawl sont là : guitares compressées et agressives, voix puissante et son à la
Entombed. Mais dès le second morceau
Dying Blood, l'enthousiasme retombe avec ce riff plutôt mou genre Heavy
Metal du pauvre pour 6 minutes relativement ennuyeuses, et malheureusement ce gimmick revient plusieurs fois dans sur ce CD (The Forthcoming
End notamment).
Car c'est une des particularités de
Soulskinner, les chansons sont plus longues que sur "As
Blood Reign From The Sky..." et du coup la musique perd de son intensité, de plus certains titres comme Breeding
The Dead sonnent assez bateau, et on a davantage la sensation d'entendre un empilement de riffs plutôt qu'un véritable morceau un et entier.
Heureusement tout n'est pas à jeter et quelques morceaux qui sortent du lot tels
Carved In
Flesh ou
Legions Of
Hatred sortiront l'auditeur de sa sieste. Mais dans l'ensemble il manque une petite dose de régularité à ce
Soulskinner. A l'écoute de Deathvastation ou Forced
To Kill, on sent clairement que l'inspiration qui était jadis celle de
Fleshcrawl s'est un peu estompée et que la flamme du Death
Metal qu'ils défendent avec tant d'ardeur ressemble plus à celle d'une allumette exposée aux quatre vents.
Rotten l'avant dernier morceau de l'album parvient à remonter un peu le niveau, mais vu que
Fleshcrawl joue au yo-yo tout au long du CD, ils terminent par une reprise mièvre et sans relief du pourtant culte
Metal Gods de
Judas Priest.
Jusqu’ici sans accident de parcours,
Soulskinner constitue une première sortie de route pour
Fleshcrawl qui évite de peu les tonneaux. D’autant que les allemands sont pris dans une triple tenaille : celle de la nouvelle scène des
Internecine,
Hate Eternal,
Nile,
Beheaded,
Origin qui sont devenus les têtes de proues du Death, celle également du retour en forme des anciens du « gang des tion »(
Immolation,
Malevolent Creation,
Incantation), et enfin celle du revival old school qui pointe le bout de son nez avec
Bloodbath.
Soulskinner intrinsèquement de bon aloi, peine à atteindre l’intensité d’un As
Blood Reign From The Sky...We Walk The
Path Of
Endless Fire et à fortiori d’un
Bloodsoul, mais on ne peut enlever à Bastian Herzog et ses sbires leur dévotion au style, encore palpable au travers d’un morceau dévastateur comme Breeding the
Dead.
BG
Moi aussi j'aime beaucoup Blood Red Massacre, mais je lui préfère son terrible prédécesseur Bloodsoul, rien que le titre éponyme vaut le coup!
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