Made of Flesh, sorti en 2004, est le septième album de
Fleshcrawl et leur troisième chez la grosse écurie
Metal Blade Records. Je ne vais pas vous raconter l'historique complet du groupe, pour ça il suffit de se référer aux chroniques précédentes, sachez simplement qu'on parle ici d'un groupe de Death
Metal dans les règles de l’art (mais avec un nom comme
Fleshcrawl peut-il en être autrement ?) et que leur précédent bébé
Soulskinner fut un peu décevant et pas assez inspiré.
Traditionnellement, les allemands nous avaient habitué à débuter les albums pied au plancher, mais ce n'est pas le cas cette fois-ci. En effet
Beneath The
Dying Sun est plutôt Heavy mis à part la voix, mais cette fois le mélange Heavy / Death passe mieux que sur
Soulskinner et l'ensemble légèrement plus dynamique.
Les choses sérieuses arrivent avec
Made of Flesh, certainement le meilleur morceau de l'album, où on retrouve le
Fleshcrawl puissant et efficace de l'époque
Bloodsoul (1996). Scourge Of
The Bleeding Haunted est du même acabit, mais hélas le groupe ne tarde pas à retomber dans les travers de leur précédent opus : manque d'inspiration, riffs trop stéréotypés et manque de pêche, des éléments moins marqués toutefois que sur
Soulskinner.
Il y a quand même des points positifs sur cette galette, les soli sont assez efficaces et fort bien placés comme sur
Flesh Bloody
Flesh ou Damned In
Fire. De plus certains morceaux diablement énergiques, comme Damned In
Fire encore lui, ou
Carnal Devourment tirent l'album vers le haut.
La caisse claire sonne aussi mieux que sur
Soulskinner, plus naturelle et old school, ce qui colle mieux au style de
Fleshcrawl.
Evidemment certains titres sont plus faibles, Forged In
Blood et Demons Of
The Dead donnent plus une impression de bouche-trou qu'autre chose, mais dans l'ensemble ça s'améliore quand même par rapport à
Soulskinner.
En fait sur cet album, ne pouvant rivaliser avec
Nile et consorts en brutalité pure,
Fleshcrawl a évolué en apportant des touches Heavy et Thrash à sa musique, et le résultat est ici acceptable bien que perfectible.
Pas mal au final, mais avec la fameuse appréciation qu’on a tous vu sur nos carnets de correspondance : peut mieux faire.
Amateurs de bon Death teinté de Heavy, vous pouvez tenter votre chance, par contre si vous préférez le
Brutal Death qui bastonne sévère, passez votre chemin.
BG
Fabien.
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