Fondé dès l'année 1990 dans l’état de Floride par le guitariste Dennis Munoz, le batteur Alex Marquez et le guitariste chanteur Rob Barrett,
Solstice est un groupe un peu à part dans le circuit deathmetal nord-américain, grâce à ses accents thrash/hardcore caractéristiques, croisement improbable et impeccable entre
Malevolent Creation et
Pantera. Le groupe enregistre son unique démo-tape en 1991 en compagnie de
Vatican Morris aux fameux Morrisound Studios et décroche rapidement un contrat avec l’écurie allemande Steamhammer, division metal de SPV. Son premier album, l’éponyme
Solstice communément appelé The Sentencing, sort en 1992 accompagné d’une superbe pochette du maître Ed Repka, illustrateur notoire pour Death,
Megadeth ou
Massacre.
Dès le premier titre, The Sentencing subjugue par son intensité et son agressivité. Alex Marquez, l’un des batteurs parmi les plus redoutables de l’époque, possède une puissance de frappe et une précision diaboliques, servant de véritable moteur aux riffs assassins de Rob Barett et Dennis Munoz, au jeu d’une complémentarité et d’une dextérité tout aussi impressionnantes. Barrett assure également le chant, avec un timbre unique et écorché à souhait, frisant l’extinction de voix à chaque instant.
Dans une cohérence idéale, chaque titre de The Sentencing possède ses accélérations et breaks ne laissant aucun deathrasher de marbre, grâce à cette teinte thrash/hardcore inimitable et si entrainante, à l’image de l'implacable montée en puissance de Cleansed Of
Impurity ou encore de SMD, reprise accrocheuse des nord américains de
Carnivore. De plus,
James Murphy (Death,
Obituary,
Cancer) en personne est invité à poser deux soli de grande classe, pour citer celui de l’excellent morceau
Survival Reaction, apportant un cachet supplémentaire à l’ensemble. Enfin, Scott Burns signe une des meilleures productions issues des Morrisound, dotant l’album d’une clarté exemplaire et d’un surcroît d’agressivité.
Malgré son étonnante qualité et son originalité inattaquable, The Sentencing ne parvient hélas pas à s’imposer, faute à la promotion révoltante de son label allemand, sortant ce joyau dans la plus parfaite discrétion en cette année 1992. Faute à des tensions internes, le groupe se sépare également dans dans la foulée, Rob Barrett et Alex Marquez ayant déjà rejoint les rangs de
Malevolent Creation pour la capture de son second album
Retribution, tandis que Mark Van Erp s'affairait aussi de son côté chez
Monstrosity pour la mise en boite d'
Imperial Doom. Très grosse claque deathrash, d’une agressivité et d’un entrain débordants, chargé en plus d’un groove non sans rappeler le
Slaughter in the
Vatican d’
Exhorder, ce premier album de
Solstice s'inscrit en tout cas parmi les réalisations les plus fracassantes de la scène deathrash du début des années 90, que d'aucuns nommaient le
Pantera du deathmetal.
Fabien.
A la lecture de certaines chroniques de Fabien, je sais que l'achat est obligatoire.
Cet album est juste excellent....ce style de death us matiné de thrash est vraiment le style que je préfère .
Merci pour la chronique.
Un superbe album de Death Thrash avec des riffs du feu de dieu , bref dommage que le label n'est pas fait la promo que se combo m'érrite .
Un album comme on aimerait qu'il en sorte plus souvent, très belle chronique.
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