Trois ans après son premier album passé désespérément inaperçu, malgré sa puissance et son originalité remarquables,
Solstice revient en cette année 1995 avec un line up sévèrement modifié. Le groupe s’est entre temps séparé mais revient grâce à la volonté de Dennis Munoz qui parvient à récupérer le redoutable Alex Marquez dans ses rangs, le batteur ayant entre temps été frapper chez
Malevolent Creation,
Resurrection et
Demolition Hammer. Quant à Rob Barrett et Mark Van Erp, ayant respectivement rejoint les rangs de
Malevolent Creation,
Cannibal Corpse ou
Monstrosity, ils sont remplacés par le guitariste hurleur Christian Rudes et le bassiste Garrett Scott. Le nouveau quatuor rentre alors au ‘The Studio’ de Miami pour l’enregistrement de
Pray.
Bénéficiant du martèlement rythmique sans faille d’Alex, des riffs acérés de Dennis et des vocaux éraillés de Christian,
Pray possède une agressivité et une énergie notoires, à l’image du très bon
Denial ou de Closeminded
Failure et de son solo entraînant. Mais bien que
Solstice conserve globalement son orientation musicale, ses délicieux accents
Pantera se font plus discrets, le groupe s’apparentant désormais plus à une version thrashmetal de
Malevolent Creation.
De plus malgré son côté accrocheur,
Pray n’égale pas la rage et l’intensité du premier album, faute à des compositions certes moins percutantes mais aussi à un enregistrement manquant de mordant. En effet, bien que le travail de l’ingénieur du son Sean Kelly soit honorable, notamment dans le dynamisme insufflé au niveau du couple basse batterie, il n'apporte pas au final le relief et la clarté de la précédente production de Scott Burns.
Ainsi privé de plusieurs membres précieux de son line up, perdant également le bénéfice d’une production Scott Burns aux Morrisound Studios et d’une illustration du célèbre Ed Repka,
Solstice revient avec un second album manquant de force et de caractère. Au delà de ce constat,
Pray propose pourtant un deathrash rugueux d’une qualité toujours irréprochable, ne justifiant pas à l'époque l'absence de soutien du label Steamhammer envers la brillante formation floridienne.
Fabien.
Les gars ont fait des merveilles, on dirait vraiment que l'album a été enregistré aux Morrisound avec Burns.
Belle suite, le côté thrash est renforcé, un beau mélange death thrash groovy.
La compo PRAY illustre bien ce côté groovy panteresque couplé avec des accellérations et des riffs bien death old school.
J'y mets quand même un gros bémol sur la production. La voix est trop devant et mal mixé, elle couvre entiérement le reste de temps à autre. Le son des guitares manquent d'attaques, elles sont trop étouffés, ce qui ne donne pas toute la puissance que cette album devrait avoir. Puis les guitares deviennent presque inaudibles quand il y a la voix.
C'est putain de dommage, car ya vraiment de bons moments sur cette album, je lui donnerais largement un très bon 16/20 (peut être plus) mais a cause de cette production, je lui mettrais plus un 15 ou 14.
Merci pour la chro
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